Ils ont profité de la tenue à Toulouse du Comité de Massif des Pyrénées pour se rassembler devant la préfecture.
Une trentaine d'élus, de représentants d'organismes syndicaux agricoles et d'éleveurs sont venus des Pyrénées françaises et espagnoles pour dire leur opposition au lâcher imminent d'un ours en Espagne dans le cadre du programme Piroslife, au sud du Couserans, "où sont déjà concentrées plusieurs femelles, ce qui revient à le lâcher en France", expliquent les manifestants.
Devant la préfecture de la nouvelle région LRMP où se tenait le Comité de massif, ils ont réclamé "la mise au vote de la "SPVB" (Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité), qui, selon eux "planifie jusqu’à 10 nouveaux lâchers d’ours notamment en Pyrénées centrales et en Béarn".
"Nous devons montrer à l'Etat français que nous, les populations concernées, nous ne sommes pas d'accord. En violation de l'article 22 de la Directive Habitats, faune, flore, nous n'avons même pas été consultés"
regrettent les manifestants pour qui
"le programme Life Europe FE13 NAT/ES/001394 est (...) hors la loi: transfrontalier mais s’exonérant de la consultation appropriée du public concerné imposée par la loi".
La Generalitat de Catalunya, qui gère ce dossier, dispose des autorisations nécessaires pour relâcher un ours mâle dans les Pyrénées d'ici le 30 mai 2016. Un specimen aurait déjà été sélectionné en Slovénie.
Le lâcher imminent de ce specimen slovène est la suite du programme européen "Piroslife" dont l'objectif est de pallier les problèmes de consanguinité de la population des ours des Pyrénées. Un budget de 3 millions d'euros, en partie financé par l'Europe, a été débloqué.
Contrairement à la France qui a suspendu les opérations de réintroduction d'ours slovènes dans les Pyrénées, les autorités espagnoles ont toujours affirmé qu'elles étaient favorables à la réintroduction d'un mâle en raison de ce risque de consanguinité.
Source: France 3 Midi-Pyrénées du 12 mai 2016
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