Ayant comme nous entendu parler d'une prochaine visite de Chantal Jouanno dans les Pyrénées, l'Aspap essaie, dans un scénario maintenant bien connu, de dramatiser la situation, au besoin en déformant la réalité.
Ces dernières semaines, il y a bien eu des attaques d'ours sur les estives du Couserans, dans le secteur de la chapelle de l'isard. Cela n'a malheureusement rien d'étonnant quand on sait que le berger présent ne regroupe pas le troupeau le soir, que le troupeau est donc éparpillé, et que la météo sur cette période a été particulièrement défavorable, du fait de brouillards persistants.
Par ailleurs, contrairement à ce qu'affirme l'Aspap, un seul veau a été attaqué par l'ours et les attaques se sont produites sur des lots d'animaux qui n'étaient pas protégés par des chiens "patous".
Comment en effet reprocher à un chien de ne pas pouvoir protéger des brebis éparpillées sur des kilomètres, par temps de brouillard? Chacun peut comprendre ça et l'Aspap serait sans doute mieux inspirée de rechercher des solutions plutôt que de réclamer l'éradication de la faune sauvage, ce qui se retourne contre les éleveurs.
En effet, l'an dernier, toujours en Couserans, c'était bien des chiens divagants qui avaient tué 92 brebis en quelques jours, et un seul orage, en une seule nuit avait foudroyé
plus de 120 brebis.
Mais là, pas un mot, pas un communiqué, comme si nier les vrais problèmes les supprimait...
Tout cela aurait pourtant pu être évité... et combien d'autres, que l'on tait pour mieux chargé l'ours!?
La seule gestion cohérente d'un troupeau en montagne consiste à le conduire le jour et à le regrouper la nuit. C'est ainsi que l'on a toujours fait ici comme ailleurs, et c'est ainsi partout dans le monde... sauf dans les Pyrénées!
La question des dégâts d'ours reste marginale dans les pertes de brebis, moins de 1% des pertes estimées globalement entre 20000 et 30000 chaque été dans les Pyrénées.
Par contre, depuis 15 ans, c'est bien la présence de l'ours qui a permis de mettre en place et de financer les mesures de gestion et de protection des troupeaux existantes:
embauche de bergers, transport de matériel pastoral, parcs de protection, équipement des cabanes... et jusqu'au Plan de soutien à l'économie de montagne (PSEM), doté de 48 millions
d'euros, et qui n'existerait pas s'il n'y avait eu le Plan ours...
Le seul moyen de conserver ces aides, indispensables au maintien de l'élevage en montagne, c'est bien de maintenir la présence de l'ours qui les justifie.
Source: Ecolo Presse / Pays de l'ours Adet 2 juillet 2010
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