Il semble que la situation de l'ours à l'ouest des Pyrénées ne soit pas exactement celle qui est présentée officiellement pas plus que celle annoncée par les associations environnementalistes.
Depuis plusieurs semaines, journalistes et éleveurs espagnols multipliaient les contacts avec leurs homologues français pour "dire la vérité". Nous apprenons que "A sa demande, trois membres de l'ADDIP et des associations pyrénéennes qu'elle fédère viennent de rencontrer M..., éleveur navarrais de la Vallée de Roncal, versant espagnol du Col de la Pierre Saint Martin. Ils ont eu à cette occasion une réunion de travail avec une douzaine d'éleveurs navarrais, tous directement concernés par des attaques d'ours à leurs troupeaux cette année ou les précédentes".
De la première partie du compte rendu de cette rencontre, il en ressort un tableau qui donne le bilan des dégâts dus aux ours, officiellement reconnus entre avril et le 21 septembre 2009. Il semble bien que là aussi, la cohabitation entre ours et populations locales ne soit pas, contrairement à certaines affirmations, un long fleuve tranquille.
Des questionnements existent quant au nombre d'ours qui pourrait bien être différent de celui qui nous est officiellement annoncé. Les éleveurs "expliquent que l'un d'eux est venu du village basque français de Sainte-Engrâce où il avait attaqué un troupeau. Le journal Sud-Ouest du 17 août rapportait en effet cette attaque en signalant 2 brebis tuées et 3 disparues".
Et puis "Bien des questions restent en suspens, la situation réelle de l'ours "Camille" en est une, elle n'est pas la seule". Camille ou Aspe-Ouest? Deux, trois ou quatre ours? C'est la confusion totale, conséquence "de mensonges répétés" selon certains observateurs au point que les pouvoirs publics ont quelques difficultés à revenir en arrière et à se justifier.
Par ailleurs, il est précisé que dans un prochain document "nous verrons à partir d'un cas concret comment ces attaques mettent en péril non seulement les bêtes elles mêmes, mais tout le système pastoral navarrais et le travail de sélection génétique à long terme qui a permis l'amélioration des cheptels".
La biodiversité ne s'arrête pas aux seules espèces sauvages et / ou emblématiques mais concerne tout le vivant y compris l'homme.
Louis Dollo, lundi 12 octobre 2009