Ce n'est que le 6 février 2012 que nous avons pu obtenir officieusement, sur papier blanc, les éléments du résultat de cette enquête à laquelle personne ne fait référence. Une curiosité supplémentaire dans cette affaire d'introduction d'ours qui n'est pas à un mensonge et une manipulation près. Néanmoins les résultats, très probablement connus des associations écologistes pro-ours, ne sont pas sans intérêt pour la poursuite des prétentions d'ensauvagement des Pyrénées des environnementalistes.
Le dépouillement de cette enquête n’ayant, apparemment, pas été fait selon des règles strictes et légales, il nous est difficile d’apprécier la fiabilité des résultats. Ainsi, il est curieux de faire la distinction entre les réponses qui arrivent directement de la part de particulier et ceux arrivant par l’intermédiaire d’organismes d’autant que les pétitions ont été écartées et que les réponses devaient être individualisées avec mention du nom et de l’adresse. Pour être clair, il convient de réunir les deux résultats et de n’avoir pour seule distinction que les collectivités territoriales, notamment les communes.
- Réponse des particuliers
- Sur les 6 départements de la chaîne des Pyrénées étant entendu que tous ces départements disposent de larges zones hors montagne concernée et parfois même en bordure de mer
- Favorables aux introductions: 1 973 - 22.26%
- Défavorables aux introductions: 6756 - 76.22%
- Sur le département des Pyrénées-Atlantiques en notant que tout le nord du département et une bonne partie du Pays Basque ne sont pas concernés par l’ours
- Favorables aux introductions: 694 - 22.11%
- Défavorables aux introductions: 1 867 - 72.93%
Du côté des communes, la tendance est la même. Le plus souvent, les communes non concernées n’ont pas délibéré et d’autres concernés ne l’ont pas fait, le maire ayant peur d’être minoritaire. Nous atteignons 90% des communes défavorables aux introductions
Depuis 1996, soit depuis 15 ans, les services de l’Etat se basaient uniquement sur des sondages aux questionnements bidonnés tout autant que l’échantillonnage de la population.
En 2005, un système de «forum» avec un échantillon de participants choisis de manière totalement bidonné avait permis de mener une véritable désinformation sur la «consultation»
et d’organisation la manipulation en faveur d’une introduction préalablement décidée.
Aujourd’hui, le Code de l’Environnement est plus précis sur les consultations. Mais celles-ci passent mal dans les mœurs administratives notamment pour obtenir les résultats. De
la même manière, l’application de la convention d’Aarhus
et de l’article 7 de la Charte Constitutionnelle ont des difficultés
d’application avec des interlocuteurs qui ont pris des habitudes dans l’arbitraire écologique au dépend du développement durable démocratique. C’est ainsi que la Ministre de
l’Ecologie a préféré stopper la procédure d’introduction sous le motif totalement stupide de «sécheresse» au lieu de dire la vérité: «Il n’y a pas d’acceptation sociale».
Avec de tels résultats, nous comprenons qu’à l’avenir il sera difficile d’introduire d’autres ours dans la discrétion des dossiers administratifs d’autant que la charte
environnementale constitutionnelle dispose que: «Article 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations
relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement»
Louis Dollo, le 3 septembre 2012