Fin 2011, les associations écologistes déposent un nouveau projet dont nous n’entendrons plus jamais parler. Et puis, est-ce à ces associations de juger de «l’opportunité» d’introduire des ours conformément à la Directive Habitats?
Selon Marie-Lise Broueilh (ASPP 65 / ADDIP), «cette manœuvre consiste à forcer la main à l’Etat». Et elle précise: «Ils se mettent dans l’illégalité». En effet, il n’est à aucun moment fait allusion de la participation et de l’information du public prévu au Code de l’Environnement en application de la Convention d’Aarhus et de la Charte de l’Environnement adossée à la Constitution. L’article 22 de la Directive habitats prévoit également «des études d'évaluation» qui doivent être communiquées «pour information au comité». Ces mêmes études doivent être mises à disposition du public pour «information».
- Qui paie?
Il n’existe aucun dossier, aucune information. Juste un communiqué informant d’une décision unilatérale de deux associations. Mais l’opération nécessite un financement sur le long terme prévoyant le suivi et…. les prédations, les mesures de protection. Et là, selon l’article L113-1 du Code Rural, c’est à l’Etat d’assumer, c’est-à-dire le contribuable. Marie-Lise Broueilh rappelle opportunément que «en 2000, l’Europe n’a pas renouvelé son financement LIFE» après avoir constaté le fiasco (Cf. rapport final LIFE) en matière de cohabitation d’autant qu’il «n’y a aucune obligation de lâcher des ours contrairement à ce qui est dit»
Pour Marie-Lise Broueilh, «il y a d’autres problèmes à résoudre que de faire joujou avec des ours». A cet égard le baptême des oursons est significatif d’une forme d’infantilisme exercé autour d’un grand prédateur carnivore. «Ils ne sont pas les seuls sur ces territoires. De quel droit s’attribuent-ils les Pyrénées? C’est irresponsable». Et elle poursuit: «Qu’il fasse un parc zoologique comme la colline aux marmottes à Arbas… on veut bien leur donner des ours en liberté». Une solution qui satisferait tout le monde et permettrait aux gens d’Arbas d’apprendre à cohabiter avec des ours, chose qui n’existe pas encore chez eux contrairement à de nombreuses estives.
Marie-Lise Broueilh rappelle que ces associations «utilisent de l’argent public qui sert à faire des procès à l’Etat»… "Ce sont des enfants gâtés et irresponsable" conclue-t-elle.
Auteur: Louis Dollo
Source: Kairn.com du 24 janvier 2013