Pour tenter de réussir ce qui avait été raté en 1996 et 1997 (voir le rapport de la DIREN) l'Etat nous dit: "Votre opinion nous intéresse quant aux modalités de conduite du renforcement. Vous avez jusqu'au 15 avril 2005 pour nous donner votre avis en répondant au questionnaire ci-dessous. Le plan de restauration global (comprenant outre les aspects biologiques, l'ensemble des mesures d'intervention économique et sociale) élaboré suite à la présente consultation et à la concertation générale sera mise en ligne au mois de juin 2005."
Il est quand même assez remarquable qu'un Ministre décide seul, contre l'avis défavorable des populations locales, de renforcer la population d'ours qui n'est plus pyrénéenne et
par la suite de demander "comment faire?".
La méthodologie consistant à décider avant de réfléchir laisse à penser que l'avis que vous donnerez n'aura pas grand poids. Par ailleurs, cette consultation est déjà "pipée" avant
même de débuter. Pourquoi?
- Pourquoi cette consultation est "pipée"?
1/ Les personnes qui s'exprimeront sur le Web ne seront sûrement pas les éleveurs et bergers, pas plus que les populations de fonds de vallée: peu ou pas d'équipement, pas de
haut débit, pas de culture avec ce type de communication.
2/ La majorité des personnes qui vont s'exprimer seront des personnes fortement motivées d'origine citadine et intellectuelle c'est à dire pro-ours.
3/ l'expression est laissée prioritairement à ceux qui ne vivent pas la problématique au quotidien et qui, majoritairement, ne connaissent pas la problématique du pastoralisme
pyrénéen dans sa diversité.
4/ Pourquoi demander à la France entière, voir même le monde entier via le Web et non pas directement aux populations concernées? Est-ce que les populations montagnardes sont
consultées pour les grands problèmes des villes?
5/ Le Ministére demande un avis aprés la prise de décision. La logique aurait été l'inverse. A quoi donc va servir cette consultation? A rien puisque la
Ministre a décidé.
Toutes ces gesticulations et semblant de consultation n'augurent rien de bon dés lors que les populations manifestent majoritairement une hostilité très sérieuse
- Avertissement
Ne vous précipitez pas pour répondre. Vous avez jusqu'au 15 avril, ce qui vous laisse le temps de vous renseigner et de vous informer. Un dossier est régulièrement mis à jour et complété par des informations et témoignages divers.