Le Monde des Pyrénées

Melles en tête d'affiche pour l'ours - 2005

La commune de Melles et son maire André Rigoni qui avait été le fer de lance de la première introduction d'ours dlovéne en 1996 et 1997 veut à nouveau jouer un rôle dans la prochaine réintroduction. Voilà qui ne manque pas de piquant quand on sait qu'aucun ours n'est resté sur le territoire de cette commune. Un maire qui a le sens du médiatique à pas cher. Il lui suffit de parler, il n'aura pas à subir. Mais tout ce beau monde a sans doute oublié les conclusions de la DIREN.

- Melles veut reprendre du poil de la bête

LE MAIRE SE BAT POUR LA RéINTRODUCTION DE NOUVELLES MELBA SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL.

Melba comme Melles. Quand on parle d'ours, les oreilles du maire, André Rigoni, se dressent. C'est dans cette petite commune située à l'extrême-sud de la Haute-Garonne, à deux pas de la frontière espagnole, que la première ourse slovène a été lâchée en terre pyrénéenne.

C'était en 1996 avant que Melba ne subisse le même sort que Cannelle abattue par un chasseur en novembre 2004. L'histoire se répète, mais, aujourd'hui, André Rigoni se lève à nouveau pour rappeler que c'est bien grâce à lui et une poignée d'hommes qu'a été introduit le plantigrade dans la chaîne montagneuse. "On l'oublie, mais tout est parti de Melles en 1989 quand les élus ont voté une délibération autorisant dans le territoire communal la réimplantation de l'ours. C'est aussi à Melles qu'a vu le jour en 1991 l' ADET, association intercommunale regroupant les villages d'Arlos, Boutx, Fos et Melles. Jusqu'à ce que l'ADET édicte une charte de réintroduction soumise à l'époque au ministre de l'Environnement Michel Barnier. Trois ans après, survenaient les premiers lâchers ", rappelle André Rigoni.
Aujourd'hui le contexte est différent, les fondateurs ont pris leur distance, l'association a déménagé à Arbas et ses structures ont évolué en s'ouvrant à d'autres partenaires: "L'ADET est devenue un organisme de protection d e la nature, ses statuts ont été modifiés de telle façon que les communes sont minoritaires. On ne peut aliéner nos droits à une association qui n'a pas le même poids auprès des gouvernants", souligne André Rigoni bien décidé à reprendre du poil de la bête. Le voilà qui se bat pour que Melles soit à nouveau la terre d'accueil de l'ours. En novembre, le conseil s'est prononcé en faveur d'une nouvelle réintroduction et, d'ici quelques mois, d'autres communes du canton pourraient bien rallier le mouvement.

J.-M.D
Source: La Dépêche du Midi

- Questions à la commune de Melles