- Une dépêche de Reuter du 11 juillet 2007
Tout débute le 11 juillet 2007 par une dépêche de l'agence de presse Reuter qui relate une manifestation devant la Préfecture des Hautes-Pyrénées où une centaine d'éleveurs sont venus "offrir" au Préfet le résultat de l'abattage de brebis par Franska. Une manière très particulière de célébrer le bien-être animal revu et corrigé par les protecteurs de l'ours. Cette dépêche est diffusée sur le groupe de discussion "action-nature.info" par Laurence Mermet sans aucun commentaire et manifestement pour simple information des lecteurs.
- Texte de la dépêche
Une centaine d'éleveurs ont déposé mercredi matin devant la préfecture de Tarbes (Hautes-Pyrénées) les cadavres de six brebis récemment attaquées, selon eux, par l'un des ours
slovènes réimplantés dans la montagne pyrénéenne.
"La révolte gronde chez les éleveurs et nous avons voulu montrer au préfet, responsable de cette opération de réintroduction, ce qu'est le quotidien d'un éleveur quand ses bêtes
sont dévorées à 50 mètres de sa maison", a déclaré Marie-Lyse Brouilh, responsable de l'élevage à la chambre départementale de l'agriculture.
Depuis sa sortie d'hibernation, l'un de ces ours, une femelle nommée Franska, "s'attaque anormalement à des troupeaux entiers", a-t-elle ajouté. "Samedi dernier, près de Barousse,
elle a tué neuf brebis et deux béliers d'un éleveur en s'approchant à moins de 50 mètres de sa bergerie. Ce n'est plus possible."
Selon les éleveurs pyrénéens, Franska aurait tué depuis le printemps dernier près de 90 brebis alors que les 15 autres ours recensés dans le massif en auraient dévoré moins d'une
vingtaine au total.
Parallèlement à la manifestation de Tarbes, une cinquantaine d'éleveurs ont mené lundi et mardi soir une opération visant à faire fuir l'ourse incriminée vers la plaine à l'aide de
pétards ou de coups de feu.
"Ce sont les gens de la ville et les Parisiens qui ont décidé cette réimplantation, alors nous voulons leur renvoyer leur bête. Ils verront ce que c'est qu'avoir un ours dans son
jardin", a dit l'un des éleveurs.
Selon les techniciens locaux responsables de cette réintroduction, Franska ne serait pas pourtant à l'origine de l'ensemble des méfaits qui lui sont attribués.
Elle est équipée d'un collier émetteur permettant de suivre l'ensemble de ses déplacements sur le massif pyrénéen.
Une réunion de conciliation, initialement prévue le 26 juillet, devrait prochainement rassembler les éleveurs et les responsables du programme, lancé en 1996 sous l'égide du
ministère de l'Agriculture dans le cadre d'un plan européen de réintroduction de l'ours.
Cette opération a déjà permis l'importation d'une dizaine d'ours slovènes sur l'ensemble du massif franco-espagnol. Selon le ministère, aucune réintroduction ne devrait être
programmée d'ici 2009.
Source: Reuter du 11 juillet 2007
- Observation
Rien à dire à cette dépêche qui relate simplement un fait divers local. Il faut simplement préciser que les éleveurs ne connaissent jamais la position de Franska parcequ'elle n'a plus son collier émetteur et qu'il faut être sur place pour la localiser mais aussi parceque les pouvoirs publics fournissent de fausses informations (infromations erronées) ou/et plus aucune 'information depuis le 9 juillet.
- Le commentaire de Pierre Athanaze
Le même jour, Pierre Athanaze réagit à ce communiqué. Intervention intéressante puisqu'il reprend, sur le même groupe de discussion, les propos qui lui ont été rapportés par Mr. Magnani, manifestement dans une réunion officielle. Il n'y a aucune raison de mettre en doute les propos de Pierre Athanaze mais s'ils sont exacts, ceux de Mr. Magnani sont graves.
- Texte du message de Pierre Athanaze sur le groupe de discussion "action-nature.info"
"J'étais ce matin en réunion à, la DIREN au sujet de grand Tétras dans le Jura. il y avait Magnani (ONCFS) qui rentrait des Pyrénées (Ariège et Pyrénées Atlantiques), la bas la
situation est complètement dingue: les locaux de l'ONCFS (y compris ceux du CNERA Faune de Montagne) ont été saccagé. P-Y. Quennette (responsable réseau Ours ONCFS) est en pleine
déprime, il a reçu des menaces de mort sur ses enfants. Plusieurs lieux (Bars ou autres) où étaient affichées des photos d'ours ont été saccagés.
"Les anti ours pêtent les plombs. les pouvoirs publics laissent faire."
Pierre
- Observations
- Que Pierre-Yves Quénette soit en pleine déprime. C'est imaginable face à la faillite de l'importation d'ours de Slovénie contre l'avis des populations montagnardes. C'est sans doute aussi le résultat de son incompétence à plusieurs reprises constatée.
- Dire que Pierre-Yves Quénette ait "reçu des menaces de mort sur ses enfants" ne m'étonne pas. Moi-même et beaucoup d'autres avons reçu des menaces du même type sans parler des nombreuses insultes toujours anonymes via Internet. Ce n'est que la preuve que l'importation d'ours dont il est en grande partie responsable est la cause du trouble de l'ordre publique et de la paix sociale dans les Pyrénées. Il devrait savoir en tirer les conséquences au lieu de s'obstiner.
- Dire en juillet 2007 que "les locaux de l'ONCFS ont été saccagé" ainsi que "plusieurs lieux (Bars ou autres) où étaient affichées des photos d'ours" relève du mensonge et de la désinformation. Depuis mai 2006 il n'y a eu aucune manifestation "musclée" de la part des opposants à l'introduction d'ours. S'il y avait eu de tels saccages, cela se saurait et la presse en aurait fait ses choux gras.
- Par contre, il serait intéressant, pour une bonne information, de dire que les "écolos" dits pro-ours ne se sont pas gênés sur les mairies du Béarn (2006), les panneaux de signalisation, les murs de cimetières et de gendarmerie et que ces exactions se poursuivent encore en juillet 2007 en toute impunité. L'inverse est beaucoup moins évident.... Cherchez l'erreur! Qui pète les plombs?
- Les fantasmes de Gérard Charollois et Ecologie-Radicale
En suivant, le même jour, Bernard Blanc, en bon Webmaster de la liste de diffusion "Revue de presse" re-forward la discussion du groupe de discussion "action-nature.info" en ajoutant un message de Gérard Charollois, magistrat de son état, mais aussi Président de l'association extrémiste ultra environnementaliste " Ecologie Radicale" plus connue dans les tribunaux à la cueillette des "dommages et intérêts" que sur le terrain de la protection de l'environnement notamment dans les Pyrénées lorsqu'il s'agit de l'ours. Le Webmaster, Bernard Blanc, fait son "boulot" d'information. Les propos de Gérard Charollois sont beaucoup plus discutables et particulièrement choquants.
- Texte du message
Le message ici transféré relate les exactions commises par certains voyous de l'antinature, dans les PYRENEES.
Violence primaire, haine du vivant, agression contre les biens sont les modes d'expression habituelles de certains éleveurs - chasseurs.
Ce quenous préconisons, depuis plusieurs décennies, sans être entendus est le remède suivant:
La collectivité doit consentir une aide financière aux personnes vivant en zone de montagne et ne pouvant pas, du seul fait de l'économie planétaire, vivre de leurs activités, sans
que ours, loups et lynx soient à l'origine de leur paupérisation inéluctable.
Cette aide doit être importante et totalement subordonnée à la présence et à la protection des ours, loups et lynx.
Refuser les prédateurs reviendrait à refuser l'argent public.
Aussi longtemps que le lien ne sera pas fait entre l'effort de la collectivité pour une catégorie professionnelle et le respect de la Nature que la collectivité attend de cette corporation, des agités brutaux exigeront et l'argent et l'aseptisation de la Nature, sortant simultanément la sébile et le fusil.
Il faut en finir avec ces manifestations d'arriération.
Signé: Gérard Charollois
- Commentaires
Avant de parler de "violence primaire" et "d'agression contre les biens", Monsieur Charollois devrait bien s'informer de la réalité des faits. Accuser sans preuve, pourrait être de la diffamation. Qu'en pense le magistrat?
"Agression contre les biens"... ce n'est pas bien. Les éleveurs ne l'ont d'ailleurs pas renouvelé depuis mai 2006. Quelle est la position de l'association présidée par Monsieur Charollois quant aux faucheurs volontaires?
La "haine du vivant" qui la pratique? Lorsqu'il s'agit d'ours importés qui n'ont rien demandé à personne, qui ne sont pas en danger dans leur pays s'origine et qui viennent mourir dans les Pyrénées par la faute de ceux qui les ont fait venir, il s'agit de la haine de qui? Lorsqu'il s'agit des conditions dans lesquelles meurent tous les jours des brebis, qui porte en lui la haine du vivant? Lorsqu'il s'agit d'imposer un point de vue aux populations pyrénéennes, l'humain fait-il aussi partie du vivant selon Monsieur Charollois? Sa notion du "vivant" paraît quelque peu limitée ou caricaturale.
"...les modes d'expression habituelles de certains éleveurs - chasseurs. " Décidément, Monsieur Charollois est un véritable ignorant de l'histoire des introductions / importations d'ours dans les Pyrénées. En se renseignant un peu il saurait que les chasseurs des Haute-Garonne, Ariège et Hautes-Pyrénées ont participés en 1996 et 1997 à l'introduction d'ours. De même, pour le Béarn, au sein de l'IPHB, les chasseurs se sont prononcés pour une introduction en 1999 et 2004. Cette décision n'a pas été suivie d'effets du seul fait des divers Ministres et non des chasseurs ou de l'IPHB. Monsieur Charollois aurait pu s'interroger sur les raisons qui ont poussé ses mêmes chasseurs à changer d'avis depuis 2000 pour certains et 2005 pour d'autres. Il a peut-être une part active de responsabilité (Cf. Appel contre le chasseur ayant tué Canelle). Mais Monsieur Charollois ne se pose pas de questions. Il est plein de certitudes.
Le "remède" de Monsieur Charollois et de son association "Ecologie Radicale" est l'exemple le plus parfait de l'ignorance de la situation pyrénéenne. Nous comprenons qu'il ne soit pas entendu "depuis plusieurs décennies" si toutefois son association existe depuis aussi longtemps. Pour comprendre, il lui suffisait, s'il en a les moyens depuis le nord de la Gascogne, de lire les panneaux dans diverses manifestations: "ni aide, ni ours". Beaucoup (pratiquement tous aujourd'hui) de groupements pastoraux refusent toutes "aides ours". A défaut de voir les panneaux, il aurait pu entendre ce qui se dit dans les réunions. Mais pour cela, il faut se déplacer dans les Pyrénées ou disposer de militants dans les territoires de montagne. Ceci est peut-être beaucoup plus difficile pour lui.
"Il faut en finir avec ces manifestations d'arriération." Monsieur Charollois semble oublier, en bon magistrat, que manifester est un droit constitutionnel, je crois également
inscrit dans la déclaration des droits de l'homme. Serait-il devenu un dictateur? Accepte-t-il que d'autres que lui-même ait des opinions différentes de sa petite personne?
Imagine-t-il que les éleveurs soient majeurs et capables de penser et raisonner?
De tels propos tenus par une personne "lambda" n'est pas très grave en soi. Mais tenus par un magistrat, cela inquiète quant à la manière dont la justice pourrait être rendue "au
nom du Peuple français". Espérons qu'il ne s'agit là que d'un écart de langage dû à la passion.
Pour conclure, nous pourrions dire que vu l'importance très marginale de cette association sans grande consistance humaine, matérielle et intellectuelle, ses prises de position n'ont guère d'importance et d'intérêt. Par contre, il convenait de rétablir certaines vérités afin de ne pas diffuser des erreurs ou des mensonges qui sont le plus souvent à la base de tous les conflits humains concernant l'ours dans les Pyrénées depuis 1984.
Discussion sur le groupe de dialogue Discut"