Le Monde des Pyrénées

Un ourson se noie dans les Pyrénées: un décalage dans l’échelle des valeurs 2013

On nous apprend qu’un ourson s’est noyé. Triste… Dramatique! Dans le même temps deux personnes se noient dans les inondations de la vallée des Gaves. Que voit-on? Une certaine presse qui accorde plus de place à l’ours qu’aux humains. Il est vrai que chez les écologistes, l’humain est un prédateur, un intrus sur la planète qui ne mérite pas de vivre. Est-ce à la presse de nous imposer cette idéologie issue des périodes les plus sombres de l’histoire de l’Europe dans les années 1930 – 1940? Il y a manifestement un décalage dans l’échelle des valeurs entre ceux qui inventent et racontent la nature, l’environnement, l’écologie et ceux qui la vive et la font au quotidien notamment les éleveurs de montagne.

Il faut savoir accepter que les animaux naissent et meurent et que, dans la nature, la mort accidentelle est courante pour diverses raisons. C’est un fait quotidien pour toutes les espèces. Et on ne fait pas des colonnes de journaux pour chaque mort… Et pourquoi cette même presse ne fait rien lorsqu’une brebis ou un agneau meurt? Cessons cette mascarade stupide et ces larmes de zoolâtres qui n’ont aucun sens.

La découverte a été faite lundi, par un randonneur, mais on ne l'a appris qu'hier en France: une petite ourse de 6 mois s'est noyée dans le Parc Natural de l'Alt Pireneu (province de Lérida), alors qu'elle tentait de traverser un torrent.

Selon les techniciens du département catalan de l'agriculture, tout porte à croire que l'animal est tombé d'un ravin dans le cours d'eau, où le courant était particulièrement fort. L'accident s'est déroulé sur le territoire de la commune de Lladorre, dans la vallée de Cardos. Selon les premières constatations, l'ourse était âgée de six mois environ, et pesait une vingtaine de kilos.

Les agents ruraux catalans, alertés par le promeneur, ont récupéré son cadavre et devaient pratiquer une autopsie pour confirmer les causes de la mort, mais aussi pour établir le profil génétique de l'animal. Mais ils pensent qu'il s'agit probablement d'une fille de Caramelita, née l'hiver dernier. "Ce type d'accident est le plus répandu pour la mort de jeunes ours", souligne le département catalan de l'agriculture, qui rappelle comment, "en 2001 et 2003, deux oursons étaient morts dans des conditions similaires sur le versant français".

Les autorités catalanes ont informé de cette mort leurs homologues français, andorrans, le conseil général de Aran et les gouvernements d'Aragon et de Navarre, engagés comme elles dans la réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées. Cette mort constitue une mauvaise nouvelle pour les défenseurs du plantigrade, qui pensent que leur nombre reste insuffisant pour rendre la population viable.

On estimait qu'ils étaient 22 l'an dernier, dont trois nouveau-nés, répartis de part et d'autre de la frontière, essentiellement sur le noyau dit 'central'. L'association Pays de l'Ours-ADET espérait des naissances nombreuses pour l'année 2013. Selon elle, cinq femelles étaient susceptibles d'avoir eu des oursons l'hiver dernier, et l'on pouvait "égaler voire dépasser le record de naissances observé dans les Pyrénées: 5 oursons en deux portées en 1997, dont 4 ont survécu". Hélas, un petit ours est déjà mort.

Auteur: M.G.

Source: L’Indépendant du 21 juin 2013

- Un ourson meurt dans les Pyrénées, victime des intempéries

Une oursonne est morte dans le parc naturel des Hautes-Pyrénées, en Espagne, à la suite d'une chute dans un ravin alors qu'elle tentait de traverser un torrent dont le courant avait été décuplé par les fortes pluies, ont annoncé jeudi les autorités catalanes.

L'oursonne, qui "avait six mois et pesait 20 kilos", a été retrouvée morte lundi, a précisé le département d'Agriculture du gouvernement de Catalogne, région du nord-est de l'Espagne. "Tout semble indiquer que l'ourson est tombé dans un ravin alors qu'il tentait de traverser un torrent avec un très fort courant dans la vallée de Cardos, près de la municipalité de Lladorre", ont indiqué les autorités catalanes dans un communiqué.

Les chutes sont souvent la cause de la mort des oursons

Une autopsie devait être réalisée pour déterminer les causes du décès de l'animal et son origine génétique. "Il s'agit probablement de la fille de Caramelita", l'un des plantigrades vivant dans la région, selon les autorités, qui précisent que ce type d'accident est la cause la plus répandue de la mort des oursons. Les autorités citent deux précédents cas du côté français, en 2011 et 2003.

Une population viable

Stable, le nombre d'ours dans les Pyrénées était d'au minimum 22 fin 2012, dont trois nouveau-nés, selon le rapport annuel publié en mai par l'équipe ours de l'Office français de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), alors que les plantigrades sont sortis depuis peu de la tanière où ils ont passé l'hiver. Une trentaine d'associations françaises et espagnoles de défense de l'ours dans les Pyrénées ont lancé mi-mai une pétition pour demander aux autorités des deux pays de "restaurer une population viable" de plantigrades dans la zone. Plusieurs ours slovènes ont été réintroduits dans les Pyrénées après la mort de Canelle, tuée en France en novembre 2004 par un chasseur, mort qui avait provoqué une vague d'indignation.

Source: Midilibre.fr 20/06/2013