- Des anti-ours dérapent devant la Préfecture de l'Ariège
Mardi 8 novembre 2005, une trentaine de personnes du collectif des éleveurs et bergers de l’Ariège s’est rassemblée devant la préfecture de l'Ariège, à Foix, en soutien à ceux qui ont subi les dégâts de l’ours.
En effet, à l’intérieur des locaux siégeait la commission chargée de l’indemnisation qui devait examiné une cinquantine de dossiers au cours de la journée, afin de fixer le montant des indemnisations pour chaque troupeau touché.
Par sa présence, le collectif entendait, une fois de plus, montrer son mécontentement devant la politique de réintroduction de l’ours. Un slogan "L’estive, un paradis devenu un enfer", affiché hier sur les grilles de la préfecture, résumait le point de vue du collectif sur la situation actuelle. Par ailleurs, selon un communiqué de celui-ci, le coût des mesures de protection préconisées par le ministère sont trop importantes pour qu'elles puissent être effectives.
Mais mardi matin, au sortir de la séance de la commission, des participants à la réunion ont découvert que leurs véhicules avaient été vandalisés. Au total cinq voitures ont été endommagées au milieu d’autres intactes. Pour chacune les quatre pneus ont été crevés à coups de couteau, des pare-brises ont été brisés, un rétroviseur a été arraché et des tags à la peinture indiquant "non à l’ours" ou "non imputabilité" ont été constatés. Deux des véhicules visés appartiennent à des membres de l'Association pour la Cohabitation Pastorale (association ariégeoise d'éleveurs favorables à la cohabitation Homme-Ours), deux autres à la Direction Dégionale de l’Dnvironnement (DIREN) et un autre à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).
Dans un communiqué, le préfet indique que cela "ne laisse aucun doute sur le lien entre la manifestation et ces dégradations". La réunion de la commission a alors été suspendue et celle-ci ne se réunira pas "tant que la lumière ne sera pas faite sur cette affaire et que les dommages subis n’auront pas été réparés."
Une plainte a également été déposée auprès du procureur de la République. Lors d’une précédente réunion, un des membres de l'Association pour la Cohabitation Pastorale avait été victime de faits similaires. Pour le préfet, "de tels actes ne s’inscrivent aucunement dans un débat démocratique et respectable. De surcroît, les menaces et injures adressées aux membres d’une association ne sont pas acceptables."
Source: La Dépêche du Midi du 09/11/2005.