- Baptême des ours: indécent et grotesque
Je viens d'apprendre par la presse du baptême de 3 oursons, aujourd'hui presque adultes puisque nés en 2011. Je trouve la démarche provocatrice, indécente, grotesque et scandaleuse
- Provocatrice
Il s'agit de prédateurs lâchés au milieu des troupeaux de bergers pyrénéens qui subissent toutes les conséquences du petit plaisir solitaire que se font quelques illuminés de l'écologie qui n'ont rien compris à la biodiversité et au développement durable. En laissant croire à une cohabitation avec l'ours, ce qui n'a jamais existé depuis des millénaires, l'ADET et FERUS viennent, une fois de plus, créer des conflits. Normal, ceux-ci leurs sont indispensables pour exister et percevoir les aides scandaleuses de l'Etat.
- Indécent
A une période difficile pour tous les français, par cette provocation nous montrer une certaine normalité, une banalité à dépenser des millions d'Euros pour entretenir et imposer quelques ours importés de Slovénie sans qu'ils aient, dans les Pyrénées, le moindre avenir relève de l’indécence. Il y a, à mon sens, des dépenses plus urgentes à réaliser pour assurer le bien-être de nombreuses familles dans la difficulté. Les aspects économiques et sociaux sont parties intégrantes du développement durable des territoires. Les associations écologistes semblent l'oublier ou pire, l'ignorer.
- Grotesque
Parler de baptême pour des animaux en laissant croire qu'ils sont proches de l'homme est grotesque. Le comble étant de choisir un parrain décédé depuis un an.
- Scandaleux
Le CV du parrain exposé par l'ADET apporte la preuve que depuis 30 ans, il y a confusion des genres entre certains hauts fonctionnaires de l'Etat et des associations militantes. Au-delà des choix et des lignes politiques que tout gouvernement peut et doit s'imposer, dans le cas de l'ours la question peut être posé de savoir qui dirige au sein du Ministère de l'Ecologie: le ministre ou des associations militantes.
Dans cette affaire, comme le fait remarquer l'ADDIP dans son communiqué de presse, nous ne pouvons que constater une fois de plus que le ridicule ne tue pas. Lancer une grande opération de recherche de noms à travers toute la France et n'avoir que 20 000 réponses est pour le moins ridicule. Et dans ces 20 000, les pyrénéens ne doivent pas être nombreux. Nous pouvons donc assurer que les français se moquent de l'ours. Ils ont d'autres préoccupations. Quant aux pyrénéens, ils ne sont pas prêts de l'adopter, ce qui est rassurant pour les éleveurs, le développement durable des vallées et la défense de la biodiversité de nos montagnes grâce à leur présence et leur action.
Jacques Béhague
Conseiller Général du canton de Luz
Commuiqué de presse du 18 janvier 2013
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