Le Monde des Pyrénées

2007: Traces d'ours dans le secteur de Quérigut

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, les ours hibernent peu dans les Pyrénées. Le fait avait déjà été observé en 1947. Les conditions particulièrement chaudes de cet hiver 2006 - 2007 laissent à penser que nos ours sont toujours en vadrouille. La preuve....

- Des randonneurs racontent....

"Le 3 janvier 2007, lors d'une randonnée au départ de Puyvalador (Capcir - Pyrénées-Orientales) à destination de la pointe Ginèvre en passant par l'étang de Quérigut, nous sommes tombés sur ce qui semble être un crâne de renard dont un bon tiers gauche a été détruit. Aucun autre reste autour."

Et notre interlocuteur joint des photos pour le moins troublantes. En précisant: "....des empreintes qui se croisent sur une large zone autour du crâne et semblent témoigner d'une course poursuite."

"Sachez que le plaisir de cette randonnée a été décuplé par l'idée d'avoir approché un ours pour la première fois et que cette présence s'est fait sentir tout le reste de la journée."

"Nous partageons ce souhait que les ours reviennent vivre dans nos montagnes et formuons le voeu que 2007 et les années qui viennent voient ces populations proliférer de manière équilibrée pour tous: éleveurs, randonneurs, population, faune et flore pyrénéennes."

A noter que dans ce secteur des Pyrénées, il y a essentiellement des éleveurs de bovins.
Vers la fin des années 1950 / début 1960, il n'était pas rare qu'en plein été un ours s'attaque à une génisse. A cette époque, il n'y avait aucune des stations de ski que l'on connaît aujourd'hui (seulement Font-Romeu) et la seule piste forestière était celle de Formiguère aux Camporeills et le nombre de randonneurs était assez peu nombreux. L'ours avait de la place pour se développer... et malgré tout il a disparu de la région dans les années 1960.

A cette même époque, l'hôtel du col du Puymorens affichait de l'ours à son menu.

PS: Pour préserver la tranquillité de nos narrateur et photographes, il a été choisi l'anonymat. Disons qu'ils s'appellent ODT. Si vous souhaitez correspondre avec ces randonneurs, vous pouvez laisser un message.