Le 7 avril 2003 nous étions attiré par cette News passée dans "Le Bien Public" et reprise dans les News "Nature" de Kairn.com et la liste de dialogue "Pyrénées"
Chaque jour à l'aube, 12 à 15 camions andorrans dévalent les Pyrénées en direction des dépôts de carburant de Port-la-Nouvelle (Aude), y emplissent leurs citernes, puis remontent
approvisionner les stations-service de la principauté.
Un peu plus tard, le même carburant parcourt le chemin inverse, cette fois dans les réservoirs des automobilistes français: faute de taxes, faire le plein en Andorre revient 25%
moins cher qu'en France, d'où provient pourtant l'essence. Un manège qui exaspère les riverains de la nationale 116, entre Perpignan et la frontière. Cette route de montagne aux
virages en épingle à cheveu se prête mal, en effet, à la noria quotidienne de "bombes roulantes" potentielles chargées de 30.000 litres de gasoil défiscalisé.
Source: Le Bien Public du 7 avril 2003
Le débat est également sur le forum nature de Kairn.com
Dans un coup de gueule, Pierre Enoff habitant Porta en bordure de la route menant en Andorre par le col du Puymorens, nous transmet son avis sur le passage des camions de carburant à destination de l'Andorre
Hello!
Bien sur que les camions qui descendent de plus de 2.000m d'altitude pour plonger vers Port La Nouvelle à l'altitude 0m avec un chauffeur soumis aux différences de pression au volant d'une citerne "non dégazée" sur des routes sinueuses au raz des écoles et des habitations, représentent un danger potentiel important.
Nous avons eu l'occasion de signaler depuis de nombreuses années ce risque majeur aux services de l'état. Exemples malheureusement évidents: en Cerdagne si un camion bascule dans la traversée étroite d'Enveitg il bascule vingt mètres plus bas et souffle le village, une bombe roulante se loupe dans le virage de La tour de Carol, il tombe direct dans la cour de l'école s'il a réussit à éviter la salle de classe... Il est arrivé que les conducteurs soumis à des rotations serrées s'endorment et se retrouvent dans le fossé. Un camion de carburant à même perdu son essieu dans les rues étroites de Bourg-Madame...
Si quelqu'un arrivait d'une autre planète il aurait du mal à comprendre la logique qui mène à monter dans des camions du carburant, à grands risques, à 2.200m d'altitude depuis
la mer. Camions suivis par une myriade de voitures qui s'évertuent à le redescendre dès qu'il est arrivé tout en haut.
La logique de l'argent roi!
Les élus et les citoyens doivent cesser de penser que seule l'expression de leur mécontentement suffit à résoudre ce type d'ineptie criminelle. Il conviendrait peut être
d'envisager des actions plus radicales. Un soupçon d'imagination devrait suffire à trouver la solution adaptée au silence des services de l'état. Devant la carence constatée
de l'état le citoyen est-il en droit d'agir?
L'importation de produit détaxée en France est hors la loi. Faisons respecter la loi et cessons de cautionner le paradis fiscal machine à laver l'argent sale!
Pierre Enoff
Le 10 avril 2003
- Le 17 avril, la situation s'emplifie
Selon l'AFP, le Maire de Saillagouse (Pyrénées-Orientales) prévoit d'interdire à compter de ce matin, jeudi 17 avril, la traversée de sa commune par les camions de carburant en
direction de l'Andorre.
Si cette décision est respectée, l'approvisionnement de l'Andorre en essence serait bloqué...
Dans la journée, le maire, Georges Armengol, doit faire poser des panneaux d'interdiction des camions de matières dangereuses à l'entrée du village conformément à l'arrêté qu'il a pris le 2 avril dernier.
Actuellement il y a 12 à 15 camions-citernes andorrans par jour qui traverse la commune de Saillagouse par la N 116. Ce sont de véritables bombes qui, chaque jour, traversent une partie des Pyrénées en passant de 0m à plus de 2.000 m d'altitude. Ces camions s'approvisionnent aux dépôts de carburant de Port-la-Nouvelle dans l'Aude et distribuent leur marchandise aux diverses stations-services de la Principauté d'Andorre où le carburant est vendu environ 25% moins cher qu'en France en raison d'une fiscalité plus avantageuse.
Voir également le dossier de la Dépêche du Midi