Ce communiqué de presse du 25 septembre 2009 d'un ensemble d'association, en fait fédérée dans FNE mais qui multiplient les logos pour faire illusion, est assez significatif de ce comportement ignorant des vraies conditions de la protection des espèces animales dans un milieu naturel préservé.
Il y est écrit que "Par arrêté en date du 10 juin 2009, le préfet de l'Ariège a fixé la période d'ouverture générale de la chasse à tir et de la chasse au vol sans tenir compte ni des impératifs issus de la directive "Oiseaux" pour la protection du grand tétras et du lagopède alpin, ni des impératifs de protection de l'ours brun imposés par la Directive "Habitats"".
Ceci confirme une nouvelle fois que la notion d'"ours DES Pyrénées à sauver" n'est qu'un alibi. Le véritable objectif des importations est de créer une population d'ours DANS les Pyrénées pour ensuite faire appliquer la directive européenne "Habitats" plus connue sous le nom de "réseau Natura 2000".
Les associations de la coordination pyrénéenne ADDIP mais aussi des fédérations de chasseurs l'avaient bien compris depuis longtemps mais pas suffisamment exploité. Dès son article 1 nous trouvons la définition des "habitats naturels"
Aux fins de la présente directive, on entend par:
/.../b) habitats naturels: des zones terrestres ou aquatiques se distinguant par leurs caractéristiques géographiques, abiotiques et biotiques, qu'elles soient entièrement
naturelles ou semi-naturelles;"
En traitant le "semi-naturel" au même niveau et de la même façon que le "naturel", la directive est scientifiquement fausse à sa date, obsolète par rapport à tous les documents qui depuis son adoption distinguent les deux et génératrice de tous les problèmes actuels
Il apparaît clairement qu'il est impératif et urgent de poser le problème d'une révision de cette directive avec toute la force voulue en reprenant une argumentation connue et reconnue dans des textes récents tel que les conclusions du Grenelle de l'Environnement.
Le rapport du groupe 2 du Grenelle ("Préserver la biodiversité et les ressources naturelles") précise page 40
"Nos activités économiques sont incluses dans notre environnement naturel". Ceci est d'autant plus vrai en France où tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d'une coévolution du travail de la nature et de l'homme"
C'est dire clairement que cette "réputation" est fausse et que le "semi naturel" n'est pas "naturel"
Nous voyons donc que la directive est inappropriée aux milieux français, dangereuse même puisqu'elle les traite pour ce qu'ils ne sont pas les mesures prises sont inadaptées à leur vraie nature. Une révision de la directive s'impose ou nécessite une transposition adaptée au droit et à la réalité française.