Dans le Gers, le Conseil général et le comité départemental de randonnée pédestre viennent d'innover au nom de la sécurité des randonneurs en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle sur le GR 65 il a été acheté une bande de terrain de 3 à 7 mètres, prise sur les terres agricoles le long des routes constituant souvent un passage obligé.
S'il est évident qu'un chemin hors route est plus sécuritaire et plus agréable que l'utilisation de la route par les randonneurs, il y a sans doute des excès à ne pas développer. Une bande d'un mètre voir même une simple sente ne seraient-elles pas suffisantes? Serait-ce, ici, une dérive de décision plus ou moins administrative d'un CDESI? Sommes-nous bien dans le cadre d'une démarche de développement durable?
Bien sûr, "une haie composée de divers arbres et arbustes a été plantée sur l'ensemble du parcours sécurisé. Tous les kilomètres, un cyprès sert de borne, trois charmes signalent un changement de direction" nous dit-on. Pourquoi pas? Et maintenant il faudra payer des jardiniers pour entretenir la haie payés par... les contribuables locaux.
Les dangers du futur...
D'un simple chemin, le risque est de dériver vers un "voie verte" dans le respect des normes
AFNOR, c'est-à-dire bitumée et accessible aux vélos... une piste cyclable avec ses règles de conduite... Une autre dérive...
Puis des itinéraires d'accès avec places de stationnement pour ceux qui iront se détendre avec d'autres types d'aménagement liés à des structures d'accueil: parkings, points
d'information, toilettes, etc...
Et puis, évolution naturelle... Un agriculteur installera une caravane sur son terrain pour vendre des crêpes et des sandwichs et 10 ans plus tard... Un cabanon... un début
d'urbanisation.
Au-delà du seul bien-être légitime du randonneur, n'y a-t-il pas d'autres réflexions à mener notamment la rentabilité et donc la pérennité économique facteur de développement social?
A vouloir bien faire, attention danger!
Louis Dollo, le 24 mai 2009
AFNOR: Suite à des menaces, nous avons dû retirer du Web les normes AFNOR qui avait été atblies bénévolement grâce au travail des fédérations sportives. L'AFNOR préférant faire payer ces documents plutôt que des mettre librement à disposition des lecteurs. Nous le regrettons