- Bourse transit alpin: Moritz Leuenberger annonce un projet pilote pour 2011
- Initiative des Alpes: un bilan décevant a été tiré du transfert des marchandises de la route au rail
- Bourse transit alpin: Moritz Leuenberger annonce un projet pilote pour 2011
L'Initiative des Alpes a fêté samedi à Flüelen (UR) en présence de Moritz Leuenberger son 20e anniversaire et les 15 ans du "oui" à l'article constitutionnel sur la protection des Alpes. L'occasion pour elle de remettre la compresse pour l'introduction d'une bourse de transit alpin.
La pression sur le monde politique doit être maintenue car les objectifs de l'Initiative des Alpes, soit réduire à 650'000 le nombre de camions traversant les Alpes, ne sont toujours pas atteints, a déploré le président de l'association, le conseiller national Fabio Pedrina (PS/TI). Selon lui, une bourse de transit permettrait d'y parvenir en transférant une grande partie du trafic de la route au rail d'ici 2019.
Invité à participer aux festivités, Moritz Leuenberger a indiqué qu'un tel instrument fait partie des pistes retenues pour réduire les conséquences négatives du trafic lourd des marchandises. Le système d'échange de quotas d'émission et un péage routier à tarifs variables en sont d'autres.
La bourse de transit a toutefois été retenue par les ministres des transports de l'Arc alpin, réunis jeudi à Vienne, comme une des mesures destinées pour mieux réguler le trafic. Moritz Leuenberger, qui a été nommé à la présidence du groupe ministériel, entend mettre sur pied un projet-pilote sur l'axe du Gothard d'ici 2011, a-t-il indiqué dans la "SonntagsZeitung".
Mais ce qui est certain, "c'est que la Suisse ne peut pas réaliser cette bourse de transit toute seule", a déclaré le Zurichois à Flüelen. Pour avoir une chance de succès, elle doit être introduite de manière coordonnée dans l'ensemble de l'Arc alpin.
Or Bernhard Tilg, membre du gouvernement de la région du Tyrol, et Michel Dubromel, membre du conseil d'administration de la SNCF et représentant de l'association France Nature Environnement, ont fait part lors des festivités de leur intérêt pour cet instrument. Une bourse de transit est une chance pour réduire la croissance du trafic routier et développer un mode de transit alpin durable, ont-ils expliqué.
Selon Michel Dubromel, une telle bourse encouragerait les transporteurs à charger de manière optimale leurs camions et à éviter les trajets insensés. Et de rappeler que les travaux des organisations écologistes ont poussé la France à introduire, vraisemblablement dès fin 2011, une taxe sur le trafic poids lourds.
Dans le même sens, Moritz Leuenberger a loué la collaboration constructive avec l'Initiative des Alpes au cours des 15 dernières années. "Lors de la mise en oeuvre de l'initiative, nous nous sommes régulièrement heurtés à des impasses, mais nous avons trouvé des solutions", a relevé le socialiste.
Et de souligner qu'en politique, la vision et l'audace sont tout aussi importantes que la concrétisation et la recherche d'une voie praticable. Le conseiller fédéral a récompensé l'association en lui remettant comme promis les 5.000 euros du prix qu'il avait reçu en janvier à Bruxelles pour sa politique ferroviaire.
Interrogé dans la "SonntagsZeitung" sur l'idée de construire un deuxième tunnel routier au Gothard, Moritz Leuenberger s'est montré sceptique. Certes, la constitution n'empêche pas un nouveau tube, pour autant qu'il n'entraîne pas une hausse du trafic. De plus, "dans la situation financière actuelle, ça ne peut pas être une priorité".
Source: Romandie du 11 mai 2009
- Initiative des Alpes: un bilan décevant a été tiré du transfert des marchandises de la route au rail
L'Initiative des Alpes fêtait samedi à Fluelen (UR) ses 20 ans d'existence. A cette occasion, un bilan décevant du transfert des marchandises de la route vers le rail a été dressé. Il a été demandé au CF de mettre rapidement en place la bourse de transit alpin. Celle-ci vise à mettre aux enchères les droits de passage à travers les Alpes pour les camions, afin de les limiter. La mise en place d'un marché des émissions de CO2 a aussi été évoquée. Mais la Suisse ne peut pas agir seule, a relevé Moritz Leuenberger. Il faut selon lui "une coordination dans l'ensemble de l'Arc alpin".
Source: TSR.Info du 9 mai 2009