Laurent Crampe comptait de nombreux amis. Les témoignages de sympathie qui apparaissent sur les réseaux sociaux en témoignent. Nous essayons des regrouper ici afin de conserver la mémoire.
"Je suis triste, infiniment triste.
"La vie est injuste, cruelle. La montagne est injuste, cruelle. Aujourd'hui elle nous a enlevé Laurent.
"Laurent le Berger, mais surtout Laurent mon cousin. Un homme tellement juste, sincère, dévoué, aimant et aimé.
"Laurent tu as toujours été un modèle de droiture et de courage pour moi. Comme l'a été notre Mémé de la cabane à qui tu me faisais souvent penser.
"Embrasse-la pour moi, Robert aussi et tous ceux qui sont partis trop tôt et que nous aimions tant.
"Adiou Laurent... Tu nous manques".
"Un grand ami vient de partir. Il a rejoint son troupeau de la-haut. Je suis très triste et malheureux.
"Adishat Laurent le berger".
Depuisl'hémicycle à l'Assemblée Nantionale où elle vient d'apprendre la nouvelle, elle nous fait parvenir ce message:
"Je suis absolument atterrée par cette effroyable nouvelle et je veux te dire combien ma tristesse est grande face a ce grand malheur . Le monde de la montagne et des éleveurs
est en deuil et a cet instant je pense très fort a eux".
"Parler de Laurent, c'est énumérer des superlatifs, des milliers de superlatifs et vous en parler mieux tous les uns que les autres.
"A bientôt Laurent".
"Laurent, un pont de neige qui cède et te voilà berger d'un troupeau de nuages. Grande tristesse..."
"Le dernier berger authentique de trans nous a quittés dans sa montagne où il a passionnément vécu . Laurent, une force de la nature aimait faire partager son métier ou tout simplement sa vie ou le temps qui passe n'avait que peu d'importance. Toutes celles et ceux qui l'ont côtoyé garderont le souvenir d'un personnage attachant, sincère, respectueux avec le souci de toujours écouter et rendre service. Du privilège que j'ai eu de passer des heures et des jours à l'enregistrer je garderai de Laurent l'image d'une légende toujours présente. A toute sa famille j'adresse mes sincères condoléances avec une pensée à Marinete sa maman que Laurent vouvoyait encore. Adiu Laurent".
"Il est des nouvelles qui donnent à pleurer, que l'esprit de cet homme d'élevage puisse voler au-dessus de ses montagnes. Cette journée de 2010 durant laquelle il m'avait accueilli avec mes collègues du Niger et Madagascar restera à jamais gravée dans ma mémoire".
Le 27 octobre 2010, Laurent Crampe avait accueilli une délégation du CIRAD avec Marie-Lise Broueilh et Bruno Besche-Commenge
Cette photo est magnifique de sens, maintenant, elle prend toute son ampleur... Dans la tristesse et la douleur pour sa famille et ses amis... Comment s'imaginer que votre ami ne connaîtra plus cette vie pastorale en compagnie de son troupeau, les retrouvailles avec ces prairies si chères à son cœur, malgré des instants parfois difficile de la vie d'un berger... Mais c'était lui, votre ami... Et je dirais à vous tous amis du Pays Toy, profitez bien de chaque instants dans la joie, les peines, les amitiés, la solidarité, car la force que vous en tirerez-vous permettra de continuer doucement le chemin de votre vie, mais vous entendrez chaque jour le vent bruissant à vos oreilles vous parler de votre cher ami. Courage à sa famille et vous tous....
Laurent,
Des larmes coulent de mes yeux ce soir, ça doit être la Balaguère qui m'a mis une poussière dans l'œil. Des photos où tu es avec des enfants du Cabrit, il en existe des milliers
et des milliers. Toutes ces générations de petits "doryphores" de Villenave d'Ornon ont gardé de toi le souvenir de ta gentillesse et de ta patience. Tu es pour eux celui qui
parlent avec ses chiens en patois, celui qui leur a mis un agneau dans les bras pour la première fois. La prochaine fois, lorsque tu nous inviteras à ta table, je pense que ça
ressemblera à ton petit paradis, à l'ombre d'un frêne près d'une bergerie. On fera une grillade de côtelettes et j'apporterai une bouteille de Bordeaux que tu aimes tant. Grâce à
toi, lorsque je regarde au loin depuis Transarious vers le massif de l'Ardiden, maintenant, je vois autre chose que des montagnes... Adieu.
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Celui qui n’a pas peur que lui manque le pied
Doit grimper tout là-haut, au monde des bergers:
Montagne aux eaux perdues plongeant au fond des gouffres,
Non loin d’un enfer noir à l’âcre odeur de soufre.
C’est un royaume nu où par d’étroits sentiers
Ils mènent leurs troupeaux en ces lieux oubliés
Du bruit vain des Humains entassés tout en bas ;
Un univers pelé et loin de tout fracas,
Hormis l’énorme bruit des torrents qui dévalent
En arrachant au roc de leurs ondes brutales
Des pierres aiguisées par le temps et l’hiver.
Les bergers sont assis, observant les monts noirs
De leur yeux d’obsidienne et largement ouverts
Sur un monde infini qu’ils sont les seuls à voir.