Le Monde des Pyrénées

Examen de passage pour les Patou, les chiens de berger

Alors qu’un savoir a disparu, il existe de nombreux profiteurs qui se manifestent sous des aspects divers. Formateur, conseilleurs, éleveurs de chiens, comportementalistes de chiens de salon, etc… Tous ont, de manière spontanée, des connaissances et compétences par ailleurs disparues. D’ailleurs, en 20 ans de présence du loup, l’Institut de l’Elevage est tout aussi démunie qu’au début de sa réflexion en 1999. Mais cela n’empêche pas certaines personnes de faire leur promotion en profitant du désarroi des éleveurs en faisant des «visites de classification», sorte d’examens de passage pour Patou.

- Visite de classification du "Patou" chien de montagne des Pyrénées

Hier matin, Alain Pécoult (Vaucluse), président de la Réunion des amateurs de chiens pyrénéens, et Nelly Buffard, éleveuse de chiens de montagne à Béligneux (Ain) sont venus dans le Jura. Le but de leur déplacement était de rencontrer des éleveurs afin de vérifier que leurs chiens patous présentent tous les critères correspondant au chien de montagne des Pyrénées: taille, tête, corps, membres, peau, comportement- caractère et allures. Présent dans les Pyrénées depuis des temps immémoriaux, utilisé au moyen âge comme gardien de châteaux, le patou est devenu gardien de troupeaux de moutons, les protégeant des attaques des ours, lynx, loup, prédateurs protégés.

Âgé de 2 ans, le chien de Philippe Jouvenceau, éleveur à Vescles, réunit tous les critères exigés. Il a obtenu sa classification chien de montagne, agressif envers les prédateurs et non envers les êtres humains.

L'objectif de la classification est de préserver les accidents en favorisant la reproduction des chiens raisonnés.

Alain Pécoult et Nelly Buffard se sont rendus ensuite à Cézia, à Bellefontaine, aux Rousses auprès d’éleveurs de moutons possédant des chiens patous, en vue de leurs classifications.

Source: Le Progrès du 19 août 2011

Classification Patous
Photo: Nelly Buffard, Philippe Jouvenceau et Alain Pécoult / Photo Louis Paget