Le Monde des Pyrénées

La formation aux chiens de protection

Jusqu’au 19ème siècle, l’élevage de chiens de protection dans un élevage d’ovins, était quelque chose de naturel. Le savoir-faire se transmettait de génération en génération. Avec la disparition volontaire des grands prédateurs, ce savoir-faire a disparu. Tout est à reconstruire avec la réintroduction, tout aussi volontaire, de grands prédateurs ours et loup. C’est, au 21ème siècle, un retour brutal au 19ème siècle pour éleveurs et bergers.

Une telle situation a donné des idées à beaucoup vingt ans après l’arrivée du loup et de nouveaux ours. Les formations et conseillers en tout genre prolifèrent en même temps que les éleveurs de chiens qui, tous largement subventionnés, y voient un business lucratif sur le dos des éleveurs et bergers avec l’argent du contribuable.

Il est incontestable que le choix d’un chien et sa mise en place dans un troupeau qui n’en a jamais eu avec un berger qui n’y a jamais fait appel nécessite un minimum de connaissance. Le CERPAM y fait allusion dans son ouvrage "Protection des troupeaux contre la prédation". On peut noter l’exemple de ce qui s’est fait dans la Drôme en mai 2010: "Mise en place d’un chien de protection sur troupeau". L’objectif: «Connaître les caractéristiques spécifiques du chien de protection et l’éduquer en fonction des besoins du troupeau».

Il convient d’être vigilent quant aux formations et conseils diffusés. Il existe de nombreux opportunistes tant le business peut-être juteux comme il le fut pour l’ACP et l’est pour La Pastorale Pyrénéenne avec 420 000 euros de subvention par an... l'ours comme le loup, deviennent des machines à sous pour associations.

Louis Dollo, le 26 novembre 2013

Dans la Drôme, des organisations d'éleveurs refusent la formation sur les chiens de protection - 27 octobre 2014