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En pays Toy c'est-à-dire sur le canton de Luz Saint Sauveur (ancienne Bat deth Baredge), il existe plusieurs types de transhumances: celle des troupeaux locaux et celle des troupeaux "étrangers" venant de l'extérieur du canton

Les troupeaux locaux peuvent se déplacer d'une grange à l'autre dès le mois d'avril selon les conditions atmosphériques, la limite de la neige, la pousse de l'herbe et des réserves de foin. Ils restent ainsi sur des estives dites "intermédiaires" à proximité des villages et des granges. Ils monteront sur les estives d'altitude en mai/juin. Les déplacements de courte distance se font à pied.
Les troupeaux "étrangers" arrivent le plus souvent en juin et en camion pour aller directement en estive d'altitude.
L'ensemble des troupeaux quittent, en général, les estives d'altitude fin septembre (pour la Saint Michel et la fête des côtelettes de Luz). Les locaux restent en estive intermédiaire jusqu'aux premières neiges.
Ces règles sont données à titre indicatif et peuvent légèrement différer selon les éleveurs et les années.

- Betpouey - Tournaboup . La transhumance, aller-retour!

Retour à la case départ pour les brebis de Jean-Louis Lassalle. "En avril ne te découvre pas d'un fil": jamais vieux dicton n'aura été aussi vrai. La veille il faisait 31° dans la vallée, les jardins explosaient enfin des couleurs et des parfums du printemps. Les stations de ski viennent de fermer, chacun pouvant envisager quelques jours de détente au soleil avant l'arrivée des premiers curistes début mai. Les paysans ont entamé la transhumance, monté leurs brebis en moyenne altitude pour donner au foin une chance de pousser enfin plus bas après ce bien long hiver. C'est qu'il faut déjà penser aux réserves pour celui de l'année prochaine. Mais justement, l'hiver n'a pas donné son dernier mot. En vingt-quatre heures on passe d'une chaleur estivale au retour des chutes de neige en basse altitude. Le paysage reprend des tons en noir et blanc, au grand désarroi de Jean-Louis Lassalle qui préfère sourire en regardant son troupeau se transformer en yoyo. "A peine il est arrivé là-haut qu'il a fallu le redescendre!" Voyant des valléens partir aux Antilles pour souffler durant cette courte intersaison il remarque: "Ils devraient prendre mes brebis avec eux, elles seraient plus heureuses qu'ici!" En tout cas les bêtes de Jean-Louis, en bonnes autochtones aguerries, n'ont pas quitté leur petite laine et ne risquent pas d'attraper froid. L'été finira bien par pointer le bout de son nez!

Auteur: Maggy V.B.
Source: La Dépêche du Midi du 2 mai 2009