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Les diverses transhumances, montantes et descendantes, peuvent être l'occasion de randonnées pastorales intéressantes. C'est une opportunité pour découvrir un lieu ou une vallée, sa vie, les hommes qui y vivent et y travaillent, les animaux, etc... c'est aussi une occasion d'échanges culturels entre le monde des bergers et des éleveurs et les autres.

Transhumances dans les Pyrénées

- Les transhumances par département

- Pyrénées-Orientales

Transhumances de 2005 à 2008

- Aude

Pastoralies 2009
7 août 2009
Guzet - Ariège

- Ariège

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- Pyrénées-Atlantiques

- Les types de transhumances

- Equidés (Chevaux)

- Ovins (moutons)

- Bovins (vaches, veaux, génisses)

- St-Girons. "La transhumance c'était un travail"

Les transhumances en Couserans se sont terminées ce week-end avec celles du haut Salat. Chaque année elles rencontrent un succès grandissant. En était-il ainsi autrefois? Nous avons rencontré François Martres, dit "Fanfan", éleveur, qui nous répond.

Depuis quand faites-vous les transhumances?

J'ai commencé j'avais 19 ans, cela fait donc trente-neuf ans que je fais la transhumance. A l'époque on n'était pas organisé comme maintenant. On partait avec une pile à l'avant du troupeau et une pile à l'arrière. On prenait un peu de ravitaillement, les chiens et on prenait la route. On a fonctionné comme ça pendant une dizaine d'années. Puis, vers les années 1980, on s'est un peu mieux organisé. On avait une voiture qui nous suivait avec le ravitaillement, mais on ne s'arrêtait pas davantage. Si bien que les bêtes ne se reposaient pas.

Ensuite nous avons équipé des voitures de signalisation afin d'éviter les accidents en pleine nuit. Car nous marchions de nuit de Saint-Lizier à Seix, les bêtes avaient moins chaud et il y avait moins de circulation.

Est-ce que les transhumances attiraient les gens comme aujourd'hui?

Non, il y avait une indifférence totale. Personne ne s'extasiait sur notre passage. Cela faisait partie du boulot de berger. La transhumance, c'était un travail. Ce n'était pas structuré, chaque éleveur organisait sa propre transhumance.

Mais au fil des ans, cela est devenu très dangereux. Il y avait trop de voitures sur la route. Même si des bénévoles nous aidaient, on avait toujours peur d'une catastrophe. Dans les années 1990, nous avons donc monté les bêtes en estives en camion. Cela a duré dix ans. Mais là aussi ce n'était pas satisfaisant car les bêtes stressaient et s'étouffaient pendant le voyage.

On dit que vous êtes à l'origine des transhumances en Couserans.

Un jour, Claude Baquié est venu me voir et m'a dit: "Je m'occupe de la sécurité et des autorisations et on refait la transhumance à pied." J'ai accepté. De là est née Transhumance en haut Salat, puis les autres et enfin Transhumances en Couserans qui fédère les quatre associations. Je suis celui qui a peut-être fait le pont entre les générations. Je n'ai rien inventé. Je ne fais que transmettre ce que les anciens m'ont appris.

Comment expliquez-vous cet engouement aujourd'hui pour les transhumances?

Je crois que les gens reviennent vers les traditions. Ils s'aperçoivent qu'il existe une autre façon de vivre. On voit des gens de toutes catégories sociales. Ils viennent pour se couper du monde, se ressourcer. En plus nous faisons de la pédagogie, on se sent utile.

Auteur: Propos recueillis par Sylvie Polycarpe
Dépêche du Midi du 17 juin 2008