L’aspect infâme, injurieux, raciste: «éléments les plus arriérés de la société», «tueurs agréés», «ennemis de la terre», «nuisibles, crétins des Alpes et d’ailleurs, tueurs insatiables» pour lesquels l’auteur en appelle «aux psychothérapeutes de pointe!». Comme le disent les enfants: «c’est celui qui le dit qui l’est». Ce vocabulaire, ce qu’il révèle de la façon dont Charollois juge ceux qui ne sont pas d’accord avec ses obsessions relève d’une telle thérapie. Possible, efficace? C’est une autre histoire … les cas désespérés existent.
Quant à l’ignorance, qui situe à sa juste valeur, obsessionnelle, les propos précédents, elle s’étale ici à propos des subventions que touchent les éleveurs concernés: «Très bien et continuons cette générosité car ce monde ne brille guère par cette vertu. Toutefois, conditionnons ces subventions non pas à la surproduction de viande ovine mais à la présence des grands prédateurs».
Hélas pour Charollois, c’est exactement l’inverse. Loin de la surproduction, la France connaît depuis plusieurs années une baisse catastrophique de sa production ovine. Elle contribue au déficit commercial de notre pays à un point supérieur aux autres pays d’Europe lors même qu’il est un de ceux qui offre la plus grande superficie de terres pastorales totalement disponibles pour l’élevage extensif: France = «le premier importateur européen en viande ovine, nettement déficitaire» (in Les filières de l’élevage français – septembre 2010. © FranceAgriMer 2010)
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Pour l’intérêt de notre pays, et plus encore dans la crise économique actuelle, c’est bien le travail et la production des «crétins des Alpes et d’ailleurs» qu’il est plus que jamais nécessaire de préserver et relancer. Mais de cela Charollois et son relais Buvette s’en contrefichent: leur obsession, finalement un peu effectivement maladive, l’emporte sur toute analyse de la réalité dans sa complexité. Vraiment pas crédibles.
B.Besche-Commenge – ASPAP/ADDIP 12 février 2013
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