Cette bibliographie n'est pas exhaustive. Nous proposons un certain nombre de livres mais la liste reste à enrichir par les apports de chacun. Elle permet simplement une aide à la recherche d'ouvrages. Au-delà des livres proposés aux grands publics, nous prenons également toutes les communications universitaires ou de techniciens sur le sujet afin d'offrir un large éventail d'informations aux lecteurs.
Les ouvrages de certains auteurs que nous mentionnons par souci de pluralité de l'information ont un caractère ouvertement militant sous des aspects parfois
scientifiques. C'est le cas de Farid Benhammou, Jacques Baillon,
Gérard Caussimont, Jean-Jacques Camara, Yves Salingue, Sophie Bobbé
Vous pouvez nous aider à enrichir cette liste en nous communiquant les titres précis avec le nom des auteurs, le nom de l'éditeur et si
possible le n° ISBN
Il n'est pas possible de dissocier l'ours des Pyrénées de la vie des vallées, de l'histoire et du pastoralisme.
Voir la bibliographie
Ministère de l'Ecologie Bibliographie
Avertissement:
*Les ouvrages de certains auteurs que nous mentionnons par souci de pluralité de l'information ont un caractère ouvertement militant sous des aspects parfois
scientifiques. *C'est le cas de Farid Benhammou, Jacques Baillon, Gérard Caussimont, Jean-Jacques Camara, Yves Salingue, Sophie Bobbé
François Merlet
Editeur: Marripouey Jeune (1971)
et Ed. Erables (1988)
ISBN-10: 2907487019
ISBN-13: 978-2907487016
François Merlet est un passionné de l'ours et de la nature pyrénéenne. Il nous conte tout d'abord ses années de "traques" à la recherche de l'Ours brun des Pyrénées
qui, malgré un nombreux plus important qu'actuellement était difficile à voir. Il nous parle de ses déceptions mais surtout de ses observations d'intenses émotions.
Dans la seconde partie, il traite de la biologie de l'ours brun, à travers ses observations et les connaissances d'autres spécialistes de l'espèce.
Il termine son ouvrage par des fiches technique qui nous renseignent sur l'ours en France, en Europe et dans le Monde.
Cet ouvrage assez ancien est difficile à trouver.
Il s'agit du résultat d'une étude réalisée par le Centre Ornithologique Rhône-Alpes (CORA = LPO de la région Rhône-Alpes) et financée par la Maison de Valérie (Entreprise fermée n'ayant plus d'existence propre), le Secrétariat d'Etat à l'Environnement et ARTUS. En fait, Artus est totalement sponsorisé par la Maison de Valérie en ayant le même siège social. Quant au Secrétariat d'Etat à l'Environnement, nous y retrouvons Gilbert Simon comme directeur de la nature et des paysages qui deviendra vice-président puis président de FERUS et retera longtemps président du comité scientifique du WWF-France. Il s'agit des mêmes financeurs que ceux du projet des Pyrénées à cette même époque dont les méthodes ont été mises en cause par Marianne Bernard dans son ouvrage "Génération Démagogie" (1992) et Françoise Degert dans un article de 1991 dans Vie Publique: "Les élus sous les griffes de l'ours"
Cette intéressante étude nous renseigne sur le statut de l'ours brun en Europe, puis sur les potentialités d'accueil des différents massifs alpins à travers plusieurs critères (biologiques, humains, historiques...) et enfin, plus précisément, sur les potentialités d'accueil du massif Vercors - Haut-Diois.
Nous pouvons nous étonner que l'étude ait été réalisée par Centre Ornithologique Rhône-Alpes (CORA). Quelles compétence peuvent avoir les ornithologue en matière d'ours? Nous retrouverons régulièrement cette ambiguïté jusqu'en 2007 y compris sur d'autres sujets que l'ours.Mais il semble que cette association, comme son nom ne l'indique pas, s'occupe tout autant de l'avifaune que des mammifères et des amphibiens.
Voir également:
Auteurs: Jean-Michel Parde et Jean-Jacques Camarra
Editeur: S.F.E.P.M. (1992)
Il s'agit d'un article paru dans le numéro 5 de la revue "Encyclopédie des Carnivores de France", édité par la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères.
Cet article traite de la description, la phylogénèse, la répartition, la reproduction, le régime alimentaire, l'occupation de l'espèce et du temps, la dynamique et la régulation des populations de l'ours brun des Pyrénées, ainsi que de ses relations avec l'homme.
Il est intéressant de voir le décalage qu'il existe entre la vision de 1992 et celle de 2008 notamment dans ses relations avec l'homme.
Auteur: Jean-Jacques Camarra
Editeur: Ed. Milan (1996)
La rencontre d'un plantigrade, déambulant sur un pâturage de la vallée d'Aspe un beau jour de juin 1976, amena Jean-Jacques Camarra, alors jeune biologiste, à conduire un long travail de recherche sur cette espèce, d'abord de façon privée, puis au sein d'organismes officiels.
=Le présent récit relate les expériences vécues au contact de ces majestueux =plantigrades.
Les Pyrénées, dont l'auteur est originaire, occupent ici une place de choix. Au fil des ses pérégrinations, il nous fait entrer discrètement, sur la pointe des pieds, dans l'univers feutré du fauve. Et au fil du texte, on découvre une démarche originale, celle d'un scientifique à la fois naturaliste de terrain et chercheur de laboratoire dont le souci majeur est de préserver la «paix de l'ours», basée sur les règles d'une cohabitation homme-ours multimillénaire
Ce livre est épuisé et ne peut être consulté qu'en bibliothèque. Il a été réalisé juste avant les premières introductions de 1996 - 1997. L'auteur raconte ses premières observations, son difficile travail de suivi, ses voyages à la recherche des ours ...
C'est à la fois une autobiographie et un récit animalier qui fournis de nombreuses informations sur l'ours dans les Pyrénées et plus précisément dans le Béarn puisqu'à cette époque il n'en restait plus que dans cette région des Pyrénées.
Auteur: Bernard Prêtre
Editeur: Ed. de la Belledonne (1996)
Cet ouvrage nous raconte la fin des ours sur le massif alpin. Nous y trouvons de nombreux documents d'origine montrant le travail de recherche et d'inventaire qu'a pu faire l'auteur.
Nous y découvrons la situation des derniers noyaux de population ursine, le nombre supposé et les dernières captures entre 1800 et 1937, date à laquelle se situe les dernières observations.
Il s'agit d'un véritable ouvrage de vulgarisation sur l'histoire de l'ours dans les Alpes où l'animal a disparu il y a pratiquement 100 ans.
Auteur: Gérard Caussimont
Editeur: Ed. FIEP - Loubatières (1997)
ISBN: 9782862662633
Selon certains défenseurs de la cause de l'ours, ce serait la "Bible sur l'ours des Pyrénées". Il ne faut sans doute pas exagérer d'autant que l'ours des Pyrénées n'existe pas et que depuis 1997, la recherche et les connaissances ont évoluées.
Ceci dit, il reste un livre assez complet sur l'ours brun dans Pyrénées avec néanmoins une connotation militante. C'est le Xème livre qui parle du comportement de l'ours et de son territoire, ici limité au Béarn. Est-ce un ouvrage scientifique? Aux scientifiques de le dire. Mais il comporte un certain nombre de schémas, de tableaux, de cartes de localisation avec des observations et des photos.
Auteur: Collectif des personnels du Parc National des Pyrénées
Conception et réalisation: Marcellin Bérot
Edité par le PNP.(1992)
ISBN:2-901835-06-6
Passionant document reprenant les observations des gardes du PNP de 1968 à 1991. Une véritable mémoire de ceux qui ont pour mission de protéger les espèces en voie de disparition comme l'ours. Un trés sérieux travail de terrain fait par des hommes passionés et réalistes. Cet ouvrage devrait avoir été lu par tous lesamateurs qui ont la prétention de parler de l'ours des Pyrénées.
Quoique conçu selon le même principe que les autres carnets de terrain (La marmotte, Vautour et gypaète, l'isard, le lagopède), l'enjeu de l'ours est tel qu'on ne peut pas se contenter d'en parler de l'extérieur. Ecrire sur l'ours engage nécessairement ceux qui ont le courage de s'attaquer à ce sujet.
Longtemps, le PNP a hésité à publier ses observations et ses réflexions sur l'ours. Aujourd'hui, pas plus que quiconque le PNP ne prétend détenir la vérité sur son devenir.
Le vécu des gardes du PNP et leur expérience pourront peut-être contribuer à l'effort d'ensemble pour sa survie
Texte datant de 1992
Nota:
"Parmi les animaux les plus remarquables des Pyrénées, citons l'ours dont le biotope se situe hors du Parc."
Pour se procurer l'ouvrage: par l'intermédiaire d'un libraire ou directement à:
Parc National des Pyrénées
59, Route de Pau
65000 Tarbes
Tel: 05 62 44 36 60
Auteur: Farid Benhammou
Les éditions Hesse
Photographies de Laurent Nédélec et Louis-Marie Préau
en partenariat avec le WWF-France et Ferus
Date de Parution: septembre 2005
Relié cartonné
Dimensions: 23 cm x 23 cm
144 pages
Prix: 15 euros
Il est indispensable pour comprendre l'imbroglio politique, Socio-économique, environnemental Autour de la sauvegarde de l'ours, Et met en valeur le combat et les initiatives concrètes D'acteurs locaux et nationaux, publics et associatifs, Pour que vive l'ours dans les Pyrénées
Vers 1900, à peine une centaine d'ours vivaient dans les Pyrénées. Il n'en restait plus qu'une vingtaine en 1981, six ou sept au milieu des années 90 dans le Béarn et en Navarre avant les réintroductions de 1996 et 1997 dans les Pyrénées centrales. En 2005, avec moins de 20 ours, la population reste très fragile et menacée.
Après des décennies de protection, pourquoi n'a-t-on pas pu garantir la survie de la petite population d'ours béarnais et protéger Cannelle, la dernière femelle de souche pyrénéenne, des balles des chasseurs? Pourtant, depuis 1972, la chasse et les battues sont interdites, l'espèce est protégée depuis 1981. Avec l'annonce par l'Etat d'un nouveau programme de réintroduction en 2005, quels sont les signes d'espoir pour la population d'ours dans les Pyrénées?
Source: Férus
"Vivre avec l'ours", c'est le titre d'un ouvrage d'actualité qui vient de sortir. Un titre qui aurait très bien pu être interrogatif.
Le livre analyse, sans fausse neutralité, le conflit autour de l'ours, de sa protection, de sa réintroduction qui devrait entrer dans une deuxième étape.
Sont évidemment abordés les problèmes de la cohabitation du pastoralisme et de l'ours.
Rappelant à juste titre que les vraies difficultés de l'élevage, en particulier de l'élevage ovin, ne sont pas liées à l'ours mais à la politique agricole et à celle du développement local, l'auteur, qui a rencontré des éleveurs et des bergers contre et pour l'ours et d'autres qui acceptent de faire avec s'il est là, montre que des solutions sont possibles.
Il ramène d'ailleurs les problèmes de la prédation par l'ours à sa vraie dimension: sur les 573.000 ovins transhumant dans les Pyrénées françaises, bon an mal an, on estime à 15.000 le nombre de bêtes qui meurent en montagne.
L'ours est responsable, en moyenne, de 200 disparitions...
Avec lui, on peut se poser la question de cet état de révolte qui embrase presque nos vallées parfois?
Bouc émissaire facile d'une activité en crise; renvoi des responsabilités sur les autres (les écolos, Paris, Bruxelles...); facilité d'un discours qui propose une unanimité apparente...
L'auteur aurait peut-être pu fouiller un peu plus les relations du paysan, même néorural, avec l'élément sauvage, son antagonisme profond.
Il décrit, avec une sympathie non cachée pour les personnes et les institutions favorables à la préservation et donc à la réintroduction de l'ours, les groupes en présence.
Bien illustré, même si on peut regretter que nombre de photographies aient été prises dans un "parc de vision", ce livre, d'accès facile, devrait permettre à tous de faire le point.
"Vivre avec l'ours", de Farid Benhammou. Edition Hesse, 156p.
Auteur: Renaud de Bellefon
Article paru le 22/09/2005 dans la Dépêche du Midi
Auteur: André Cazetien
Editions Atlantica
ISBN: 2843949793
L'homme, l'ours et la Terre selon Cazetien
Avec "l'homme qui vivait parmi les ours" l'écrivain béarnais poursuit son combat pour la cohabitation de l'homme avec l'ours
André Cazetien a été pendant 18 ans maire communiste de la ville nouvelle de Mourenx. Instituteur, il fut aussi chasseur de palombes et pratique encore la pêche à la truite.
Ami d'Eric Pétetin, indéfectible combattant contre le tunnel du Somport et pour la préservation de la vallée d'Aspe, c'est un Occitan béarnais et amoureux du Pays Basque. Non croyant et frère
de lutte des prêtres ouvriers, aujourd'hui militant Vert et soutien de Dominique Voynet, condamné par le Tribunal de Pau et décoré de la Légion d'honneur, André Cazetien est tout sauf un
personnage falot ou inconsistant.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages: La terre n'appartient qu'aux hommes, Arrête de courir (autobiographie), Des camions et des hommes, La palombière, Soleil noir, soleil bleu, Des villes pour changer le monde. Il est aussi l'auteur de la chanson "Cannelle, chanson pour l'homme et pour l'ours". L'homme qui vivait parmi les ours est son deuxième roman.
=Histoire d'une vallée
L'histoire se passe dans les années 20, quelque part dans une vallée béarnaise. Peirot est revenu de la guerre avec un amour accru et serein des choses simples et joyeuses de sa pourtant dure
vie de berger. Sa plus grande joie est de savoir non loin de lui et de son troupeau qu'il soigne avec amour, la présence de l'ours, bel animal sauvage et libre.
Un jour, sur son lieu d'estive, il découvre une source aux spectaculaires vertus cicatrisantes. Quelle aubaine pour le développement du village si l'on pouvait capter cette
source et créer un établissement thermal! La "gauche" locale, dont Peirot se sent proche, convainc sans trop de difficultés le berger au grand c¦ur qu'en ne cherchant à
entraver ce projet en aucune manière, il rendra un véritable service à l'humanité souffrante. Peirot, inquiet du bouleversement qu'un tel projet produira dans "sa"
montagne, ne se sent moralement pas le droit de s'y opposer.
Les machines, les hommes éventrent donc cette montagne, la source est canalisée dans de gros tuyaux noirs qui balafrent le paysage. Peirot souffre et cache son chagrin comme il peut jusqu'au jour où un ouvrier matamore et grande gueule, tire sur la belle amie du berger, l'ourse qui observait de loin le chantier. La bête s'effondre, morte, dans le torrent. Et son ourson se sauve dans la forêt. Au village, même ceux qui ne dédaignent pas, à l'occasion, de tirer sur un ours, condamnent le geste du tueur. Peirot, s'était toujours senti plus authentiquement humain dans la nature avec son troupeau qu'au milieu de ses semblables, dans les cafés de la vallée. à compter du jour de la mort de l'ourse, il n'a plus qu'une idée en tête, sauver l'ourson. Puis, sa mission accomplie, ne supportant plus le spectacle du saccage de la montagne, il disparaît, devenant ainsi légende.
Le berger contre tous
On ne peut, en lisant ce livre, s'empêcher de penser au roman visionnaire de Samivel Le fou d'Edenberg, paru en Janvier 68 où un berger que l'on pourrait qualifier de cosmique,
tient tête, seul contre tous, à la société des loisirs, du clinquant, du paraître et de la superficialité, qui, pour y construire une station de ski, veut mettre à sac la montagne où il vit avec
son troupeau. Dans ces deux romans, c'est l'homme libre qui prend le parti de la nature, mieux, s'y fond entièrement, face à la société technicienne, normative et liberticide.
Et on croit entendre Romain Gary "N'importe quel gars qui a connu la faim, la peur ou le travail forcé, commence à comprendre que la protection de la nature, ça le concerne directement".
Source: Le journal.euskalherria du 24 novembre 2006
Auteurs: J.P. et Y.-C. Jost
Editeur: Cabedita (1 janvier 2006)
Collection: Regard et connaissances
Langue: Français
ISBN: 2882954794
L'ours brun reviendra-t-il un jour habiter les forêts de nos montagnes qu'il occupait il y a plus de cent ans? La question peut se poser, puisqu'en juillet 2005 un jeune mâle provenant du Trentin
visita la région du Parc national suisse dans les Grisons. Pour les responsables de la faune, il n'est cependant pas question de réintroduire l'ours comme ce fut le cas dans les Pyrénées françaises.
C'est lui qui décidera s'il veut venir ou non en Suisse.
Des études indiquent aujourd'hui que malgré l'emprise de la civilisation sur ses territoires ancestraux, il dispose encore d'espaces propres à son établissement. Mais voulons-nous l'accepter?
Pour ce faire, un travail de fond sera nécessaire pour convaincre les sceptiques et les irréductibles.
Cet ouvrage retrace l'évolution des populations de ce plantigrade en France et en Europe centrale. Sa biologie et son comportement présentés ici nous aideront à mieux le connaître et
peut-être à l'accepter.
Source: Note des Editions Cabédita
"Cet ouvrage est exemplaire de ce que j'appellerais la désinformation "de bonne foi". Je suis dès les premières pages surpris que ce livre, qui vient de sortir, contienne des chiffres sur la distribution des populations européennes datant des années 1980. De plus, une carte sépare bizarement une souche hispano-franco-suédoise d'une autre italo-balkanique? (pages 11,12,13)"
Si le propos est exact (je n'ai jamais eu ce livre entre les mains), il est assez novateur et semble apporter un éclairage nouveau. Est-il pour autant exact? Je ne suis pas spécialiste pour en juger.
Et la Buvette de poursuivre:
Puis viens la révélation (page 92):
"Selon Louis Dollo (guide de pays et ardent défenseur de l'ours, (sic) (...) il est aussi très important de savoir si les populations des vallées concernées
sont d'accord d'accepter (sic) et de protéger l'ours". Les deux pages suivantes développent d'ailleurs tous les arguments des opposants à la réintroduction: coût des opérations,
divorce entre les Pyrénéens et le pouvoir central "qui n'engagea la discussion avec les locaux qu'une fois son initiative prise", territoires profondément modifiés par les
nouvelles installations et donc inadaptés à la présence de nouveaux ours etc.
Tout est clair: J.P et J.C. Jost ont fait appel à un "conseiller pour les Pyrénées" qui les a documentés à sa façon. Et pas de chance, ils sont tombés sur Louis Dollo. Cette technique de manipulation/déformation des faits, nous la connaissons depuis longtemps, elle est signée Louis Dollo, chroniqueur de la page "faits divers" de Lourdes-Infos!
Source: La Buvette des Alpages du 6 décembre 2006
Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai jamais eu ce livre entre les mains. De la même manière, je n'ai jamais été consulté par les auteurs. Est ce que les propos qui me
sont attribués sont exact? Je n'en sais rien. D'où ce morceau de phrase a-t-il été tiré? Je ne sais pas. Quel contexte?
N'ayant qu'une confiance limitée quant aux citations de la Buvette des Alpages plus ouvert à la polémique qu'à traduction d'une vérité même écrite j'émets donc des réserves d'autant que l'on
mentionne (les auteurs ou la Buvette des Alpages, je ne sais pas) que je suis un "ardent défenseur de l'ours" ce qui peut paraître surprenant.
Affaire à suivre
La suite.... et fin
Après avoir contacté l'éditeur, un des auteurs me contacte le 20 décembre 2006 par ce mail:
Cher Monsieur Dollo,
Je viens de recevoir une copie de la lettre que vous avez envoyée à l'éditeur E. Caboussat.
Dans notre ouvrage nous vous avons cité qu'une fois. Ci-dessous vous trouverez le paragraphe qui a mis J.P. Mercier en fureur.
Pour écrire ce paragraphe nous nous sommes basé sur votre excellent article intitulé "Pour ou contre l'ours"
que vous avez publié sur Internet le 25 juin 2005.
Si vous avez d'autres questions je reste à votre entière disposition.
Recevez, cher Monsieur Dollo, mes salutations cordiales.
Jean-Pierre Jost
Actuellement deux choses sont clairement établies. D'une part l'ours existe dans les Pyrénées, c'est la seule région de France qui a su les conserver même s'ils ont tendance à disparaître (ils ont complètement disparu des Alpes, du Massif Central, du Jura, des Vosges et des Ardennes). D'autre part ils font l'objet d'une protection qui est le résultat de conventions internationales.
Sa réintroduction dans certaines régions des Pyrénées a pour seul but d'augmenter une population résiduelle dont l'existence est en danger. Selon L. Dollo (guide de pays et ardent défenseur de l'ours), il est important de tout d'abord connaître les territoires qui lui sont potentiellement favorables. Ensuite se pose la question de savoir s'ils sont viables toute l'année. Si oui combien d'animaux peuvent se le partager. Il est aussi très importance de savoir si les populations des vallées concernées sont d'accord d'accepter et de protéger l'ours. Les conditions matérielles, humaines, sociales, économiques, sociologiques et psychologiques sont-elles réunies pour consentir à une introduction d'espèces non-autochtones, étant entendu que la présence des autochtones n'a jamais été remise en question. Enfin la collectivité nationale, est-elle prête à financer et prendre en charge une telle opération? Et dans quelles limites, sur quelles bases et sur quelle durée est-elle prête de s'engager? Pour les Pyrénées la définition des territoires "ours" (liste des communes concernées) n'a jamais été établie clairement malgré les promesses du Ministre faites en début février 2005. Durant ces dernières 30 à 40 années les territoires qu'occupaient l'ours ont en grande partie été modifiés par les routes, les structures touristiques, les stations de ski, l'exploitation des forêts. Il y a également eu une évolution du pastoralisme, sans compter les changements climatiques. Cela signifie qu'il n'y a plus de références sérieuses et, par conséquent, l'acceptation du principe de sa réintroduction devrait faire l'objet d'un long processus de dialogue local (pas trop long tout de même car d'ici là le plantigrade aura complètement disparu!). Il semblerait qu'entre le gouvernement central et la population locale il y ait une fracture psychologique considérable, en partie due au Ministre qui décida seul de le réintroduire et qui n'engagea la discussion qu'une fois son initiative prise. Certains se disent à juste titre: "A quoi bon dialoguer si la résolution est déjà prise?" Enfin il n'existe aucune garantie financière sur le plan national et européen pour adapter le pastoralisme indispensable au maintien de la biodiversité et sur le plan administratif il faut savoir qui va payer.
Sur un plan purement écologique, il est utile de mener la réflexion plus loin. Ainsi à quoi sert l'ours dans la chaîne écologique? Il n'y a pas de réponse claire à ce sujet mais une chose est certaine: sans le pastoralisme qui assure des zone ouvertes, il y aurait moins de possibilités de trouver des espèces végétales variées et abondantes qui sont nécessaires pour l'alimentation des mammifères sauvages. On peut également se demander s'il ne faudrait pas réintroduire l'isard et le bouquetin, qui seraient des proies potentielles pour l'ours en début de printemps et en automne. L'ours n'est pas directement rentable; certes, il ne créera jamais beaucoup d'emplois ni de richesse dans le sens économique du terme. Même au point de vue touristique, il faut rester prudent. Ce ne serait pas souhaitable qu'il passe du statut d'icône à celui d'attraction. Un des seuls arguments solides en faveur de la protection des zones à ours est qu'elle favorise également celle d'une multitude d'espèces végétales et animales. Ainsi elle nous oblige à considérer l'écosystème de façon globale et non espèces par espèces, comme le font certains. Il est clair que, par rapport à d'autres espèces, l'ours est très médiatique et l'opinion publique veut sa préservation alors qu'une minorité de bergers le rejettent sans plus. Pourtant, même s'il ne rapporte économiquement rien, le coût de sa protection ne semble pas si énorme. Comme la majorité des français sont pour la défense des ours, le problème de l'argent devrait rester minime pour l'instant.
Auteurs: J.P. et Y.-C. Jost
Cher Monsieur Dollo,
C'est par pur hasard que j'ai découvert qu'un dénommé Jean Paul Mercier a écrit un article dégradant sur notre ouvrage intitulé "Le grand retour de l'ours".
Son article s'intitule: Louis Dollo apparaît dans le livre "Le grand retour de l'ours" comme conseiller technique....
Il est vrai que nous vous citons et cela ne semble pas du tout plaire à J.P. Mercier. Nous ne comprenons pas pourquoi il a tant de haine contre vous et contre nous.
Nous vous avons cité parce que vous êtes connu (même chez nous en Suisse alémanique) et que vous avez un profile médiatique alors que J.P. Mercier est totalement inconnu.
Ce que nous apprécions chez vous c' est également votre franc parler.
J'ai une question: qui est ce J.P. Mercier et avez-vous par hasard son e.mail. J'ai essayé de le contacter par l'organisation qui a publié son article, mais sans succès.
Si vous désirer consulter l'article de Mercier il se trouvait sous: http://www.loup-ours-berger.org/2006/12/ours_jost.html
Cette page est devenue inaccessible
Recevez cher Monsieur Dollo mes cordiales salutations et bonnes fêtes de fin d'année
Jean-Pierre Jost
Conclusion:
Pas de quoi en faire une salade. mais manifestement il existe des écolos qui n'aiment ni la démocratie, ni la liberté d'expression surtout quand cette expression est contraire à leur idéologie. Et puis, les militants environnementalistes ont la fâcheuse habitude de pratiquer ce qui est appelé le terrorisme intellectuel. Nous en avons ici un excellent exemple.
Louis Dollo, le 15 janvier 2007
Auteur: Violaine Bérot
Editeur: Cairn (Décembre 2006)
ISBN: 978-2-35068-061-4
Prix: 8.5 Euros
En vente dans toutes les librairies y compris les librairies en ligne sur Internet
25 avril 2006. A grand renfort médiatique, la ministre de l'écologie attend l'arrivée sur le sol pyrénéen du premier des cinq ours slovènes annoncés par son plan de réintroduction.
Les caméras sont là, les politiques aussi. Les enfants sont souriants. Le conte de fées est en route.
Et pourtant... Pourtant cette réintroduction ne se passe pas comme prévu.
Pourquoi certains hommes et femmes des Pyrénées sont-ils prêts à se battre pour arrêter ce plan qu'ils jugent inacceptable? Ne sont-ils vraiment qu'une "poignée d'excités"
ou sont-ils représentatifs du peuple de la montagne pyrénéenne? La réintroduction de 2006 est-elle réellement un acte écologique? La survie de l'ours est-elle le véritable enjeu?
Comme beaucoup de Pyrénéens, une éleveuse a voulu comprendre. Au même moment, plusieurs scientifiques ont eux aussi pris la parole pour prévenir des dérives et de l'absurdité
vers lesquelles conduit le retour imposé de l'ours dans les Pyrénées.
Pyrénéenne d'origine paysanne, Violaine Bérot a quitté la ville il y a une dizaine d'années pour revenir à la terre. Dans sa petite ferme d'Ariège, elle élève
des chevaux et des chèvres, fait du fromage et s'occupe d'enfants en difficulté. Sa double expérience de la ville et de la ruralité l'amène à s'inquiéter du fossé
qui se creuse entre ces deux mondes. Le sujet de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées lui paraît symptomatique de cette rupture.
Nota:
Certains scientifiques, exprimant une voix éloignée du consensus habituel, ont livré aux média leur avis sur la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. Des extraits de leurs déclarations
dans la presse sont reproduits en fin d'ouvrage.
Spécialistes incontestés dans différents domaines de la recherche, saura-t-on les écouter avec plus d'attention que ne furent écoutées les populations de la montagne pyrénéenne.
Parmi ces déclarations nous trouvons celles de: André Etchélécou, Jean-Louis Etienne, Jean-Pierre Digard (CNRS), Michel Clin, Corinne Eychenne, Yves Coppens, Claude Allègre.
Source: Note de l'éditeur Cairn
Bears: Status Survey and Conservation Action Plan
Author(s): Compiled by C. Servheen, H. Herrero and B. Peyton and the IUCN/SSC Bear and Polar Bear Specialist Groups
Publisher: IUCN - 1999
ISBN: 2-8317-0462-6
Téléchargeable: *.pdf (18 Mb) - 306 pages
Voir le commentaire: Les Pyrénées de l'ouest vues au filtre de l'ours
Auteur: Jean-Noël Passal
Editeur: Cheminements (17-11-2008)
Collection: L'esprit de la création
ISBN: 978-2-84478-695-1
EAN: 9782844786951
Résumé de l'éditeur
L'ethnologie peut être originale quand elle est férocement investigatrice.
Où vit Jean de l'Ours? A Madrid, à Berne, à Berlin ou à Moscou? Jean de la Fontaine boit-il l'eau de l'ours, sa bière, son vin, voire sa vodka? Pourquoi Boucle d'Or casse-t-elle
systématiquement la chaise du petit ours et se sauve-t-elle toujours en perdant son bouquet de fleurs? Saint-Valier fait-il la course avec Sainte-Colombe dans le dressage catholique des ours et
des populations païennes? Vous saurez tout sur l'ours, ses mythes, ses légendes, comment on le chasse et le cuisine.et encore bien d'autres curiosités à travers cette encyclopédie méthodique aussi
festive que documentée et critique, basée sur deux siècles de représentations de l'ours (publicités, films, cartes téléphoniques, buvards, affiches, timbres, livres pour enfants. ). Martin,
ce "frère de l'homme", existe-t-il encore ou bien n'est-il devenu qu'un fantasme collectif, un fantôme culturel? L'Esprit de l'Ours ne serait-il que l'ombre de l'homme?.
"L'ours est non seulement sauvage, mais solitaire; il fuit par instinct toute société; il s'éloigne des lieux où les hommes ont accès." Cette description de l'ours
selon le naturaliste Buffon ouvre le nouveau livre du Saint-Gironnais Jean-Noël Passal: "L'Esprit de l'ours".
Au premier regard, l'on serait presque tenté d'appliquer cette description à Jean-Noël lui-même: n'est-il pas d'ailleurs surnommé "l'ours de Saint-Girons"? "Je vendais des fromages de chèvre
dans un groupement de producteurs fermiers du nom de l'Ours gourmand, rappelle-t-il, et je me déguisais souvent en ours pour les promouvoir. Le surnom m'est resté! "Ce cartophile chevronné a
ensuite édité des cartes postales dans une association dénommée Les Ateliers de l'ours... Mais avant donc, tout naturellement, de s'intéresser à cet animal, ces trois dernières années, pour
la rédaction de cet ouvrage quasi-encyclopédique, ce sont les chèvres qui ont d'abord accaparé son esprit. Prof et Parisien, il a tout quitté pour s'installer berger dans le haut Salat,
il y a trente ans. "Par la suite, j'ai eu l'occasion d'écrire plusieurs articles sur les chèvres dans des revues spécialisées. Je me suis beaucoup intéressé au thème de
la symbolique de cet animal ainsi qu'à l'étude des fêtes caprines. "Au point de devenir un véritable anthropologue puisque, à la cinquantaine bien tassée, il a repris ses études, il y a trois
ans, au Mirail, à Toulouse, pour passer un diplôme d'anthropologie: "Je voulais surtout savoir si je ne racontais pas trop de bêtises!" Après un recueil de ses articles consacrés aux chèvres,
("L'Esprit de la chèvre"), il propose enfin au même éditeur d'écrire un ouvrage similaire sur l'ours. Et cet érudit collectionneur a passé des mois et des mois à rechercher tout ce
qui pouvait concerner le plantigrade. Le résultat est splendide.
Au pays des montreurs d'ours
Son ouvrage regorge d'illustrations en couleurs les plus diverses: couvertures de livres, cartes postales, photos, publicités, timbres, jusqu'à des recettes de cuisine, provenant du monde entier.
Il décrypte ainsi, avec beaucoup d'érudition, d'humour et de poésie, près de deux siècles de représentations culturelles, de mythes, de légendes et d'anecdotes rassemblés autour de cet animal.
Et les Saint-Gironnais ne seront pas déçus: en trente ans, il a suffisamment recueilli d'anecdotes couserannaises. Son livre permet de se replonger dans les frasques de Dimitri, le
montreur d'ours, ou dans l'ambiance du carnaval. "Je me suis interdit de parler de la réintroduction, même si j'ai mon avis là-dessus, ainsi que du nounours. Ce livre, qui est un peu déballage
ou un vide-ours, traite de l'ours en tant qu'animal symbole. Car, se questionne Jean-Noël, l'esprit de l'ours ne serait-il que l'ombre de l'homme?"