Nous trouvons souvent des noms tels que Garène, Garrénère, Garénère, Lagarénère, etc…. Pour le plus célèbre chez les pyrénéistes, il s’agit de l’arrête de la Garénère située au-dessus du refuge de Larribet et part de la Brèche de la Garénère jusqu’à la brèche Saget au pied du Boulevard Packe dans le massif du Balaïtous.
Robert Ollivier, pour reprendre le plus ancien topo encore consultable et réalisé par un véritable guide de montagne pyrénéen, l’orthographiait «la Garénère». En fait, de quoi s’agit-il?
Selon Marcellin Bérot dans son ouvrage «La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées par la Toponymie», le mot gascon «garren» signifie «zone rocheuse». Nous trouvons par exemple en val d’Azun, «Eth garren ardoun» = le rocher rond. On dit aussi «eth garren d’ets pis» pour indiquer des «affleurements rocheux parsemés de pins» Mieux encore, Marcellin Bérot précise que «era garrénèra» signifie «une belle arrête granitique, coupée d’une brèche du même nom, délimitant à l’est le vallon de Batcrabère». Nous y sommes donc…
La bonne orthographe et le bon nom de l’arrête et de la Brèche est donc celui mentionné par Robert Ollivier «Garénère» ou, mieux encore «Garrénère», mais en aucun cas, comme certains ont tendance à l’écrire, en un seul mot «Lagarénère»