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La spoliation du droit de propriété pourtant inscrit dans la constitution française, est une notion mise en place dès 1997 par l’UICN et le WWF dans le cadre de la politique de "rewilding" c’est-à-dire du "tout sauvage". Cette idéologie n’est pas propre à la France ou l’Europe mais concerne le monde entier comme nous pouvons le voir dans d’autres pays avec des peuples minoritaires. A défaut de spolier, ce sont des obligations imposées aux propriétaires qui poussent ces derniers à l’abandon de leurs droits sur leur propriété au nom de l’intérêt général lié à la protection de la nature et de l’environnement et la conservation d’espèces animales et végétales. Il appartient aux populations concernées de résister à cette pression pour conserver leur liberté face à une écologie à l'idéologie de plus en plus sectaire et autoritaire."
Valérie Boisvert, Armelle Caron et Estienne Rodary mettent en évidence ces "Petits arrangements de la nouvelle économie des ressources avec la réalité" dans la Revue Tiers Monde - 2004/1 (n°177), p. 61-83.

"La nouvelle économie des ressources, courant économique d'inspiration très libérale, prône la privatisation des ressources naturelles pour assurer leur conservation. En dépit de son assise théorique discutable et d'une tendance à ployer la réalité pour qu'elle conforte ses thèses, cette approche a une certaine influence sur la détermination des politiques environnementales. Nous montrerons qu'elle contribue à véhiculer une représentation erronée des marchés de droits et qu'elle s'appuie sur des mobilisations discutables d'expériences de gestion de la faune sauvage.

"Les modes d'appropriation des ressources à promouvoir sont un des thèmes principaux des politiques environnementales. Qu'il s'agisse d'aires protégées, d'utilisation durable des ressources génétiques ou de conservation de la faune, la nécessité de définir les droits des différents groupes d'acteurs impliqués dans la gestion est présentée comme un prérequis absolu. Prélude à la mise en œuvre de politiques participatives, à la contractualisation avec les populations ou au développement de marchés, la définition des droits de propriété s'appuie sur les prescriptions de la théorie économique dominante. Il s'agit, dans la mesure du possible, de s'approcher d'un modèle d'appropriation privée, permettant une gestion décentralisée de l'environnement et un recours limité à la puissance publique......"