Le ROC se positionne
A la suite de nombreuses interrogation sur la liste de dialogue Natur-Naute (n'existe plus), Nelly Boutinot, Vice-Présidente de la Ligue ROC
devenue Humanité et Biodiversité avec comme président d'honneur, Hubert Reeves, exprime son point de vue.
"[...] L'aspect juridique des problèmes est à connaître. Il est parfois déterminant dans un dossier.
"Quant aux chèvres, animaux domestiques même si elles ont été abandonnées à leur sort: Avoir laissé perdurer la situation depuis l'abandon des chèvres ne facilite pas les choses. Elles restent animaux domestiques et, en effet l'aspect sanitaire est un critère d'appréciation de la situation {des éleveurs soulèvent souvent le problème d'épizooties éventuellement transmissibles à leurs troupeaux; l'administration craint de faillir à la prévention, ce qui lui serait reproché en cas de mortalité d'animaux domestiques (il est plus aisé d'être favorable au maintien des chèvres en liberté totale quand on n'a pas de responsabilités à assumer)}, la démographie du cheptel importe aussi, surtout par rapport au milieu "d'accueil" et à l'inventaire des espèces (présence ou non de raretés locales ou nationales ou européennes): ...
(Pour ces chèvres, de quelle pollution génétique voudriez-vous entendre parler? Personne, sauf inattention de ma part, n'a signalé d'hybridation)
"Donc leur présence peut être supportable ou pas selon les centres d'intérêt, leur niveau (local, national, européen) et selon l'objectif finalement retenu. Tout dépend donc de la priorité que l'on se donne....
"Ayant recueilli des avis totalement divergents, en l'état actuel du dossier encore incomplet, il est vraiment difficile d'être complètement d'un bord plutôt que d'un autre mais l'abattage systématique n'a pas eu lieu, et c'est déjà positif. Finalement, il est devenu extrêmement difficile de trancher pour ou contre le laisser-faire total. Et on s'achemine vers des voies médianes..."
Nelly Boutinot: Vice-présidente de la Ligue pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs.
Roc Asso
Le drame pour ces chèvres c'est d'avoir reçu un classification de "domestique" par l'homme. Partant de cette décision de l'homme, faisant abstraction de leurs origines, elles
n'ont pas à retourner à l'état sauvage, elles n'ont pas à changer de statut. Elles sont classées par l'administration française: point final!
En effet, en dehors de cette clasification, rien ne justifie la position administrative: état sanitaire excellent (ça peut d'ailleurs faire réfléchir), pas de risque d'hybridation,
pas de plainte, ....
Dommage que Madame Boutinot ne précise pas sa phrase: "Ayant recueilli des avis totalement divergents,...." Existerait-il des faits dont nous ne serions pas informés?
Dois-je aussi rappeler qu'une autre espèce était classée nuisible au point même que tout chasseur qui en abattait un touchait une prime de l'état. Ces primes ont été distribuées jusque vers le début des années 60 dans les Pyrénées (rappel: le Parc National des Pyrénées a été créé en 1967). Aujourd'hui on protége cet animal, on en introduit de nouveaux en espérant secrétement une hybridation pour les voir se développer. Par la même occasion on accuse les chasseurs et les bergers de sa quasi disparition en faisant abstraction des incitations administratives extravagantes de l'époque et du fait que s'il existe encore sous quelques spécimen dans les Pyrénées, c'est peut être parceque certains autochtones ont su le protéger. L'animal en question c'est l'Ours.
Alors continuons ce genre de raisonnement avec d'autres espèces sauvages ou domestiques et notre avenir peut être assuré... Mais j'ai décidément beaucoup de difficultés à comprendre ces incohérences.
A vous d'apprécier