Selon le site Web du Conseil de l’Europe et la page du groupe d’experts de la Convention de Berne, «les grands carnivores font rêver partout en Europe». Nous voilà donc dans le monde des bisounours. Le rêve imaginé par quelques fonctionnaires et scientifiques qui ne savent pas de quoi ils parlent. Mais ils précisent: «D’une part, trois espèces (le loup, l’ours et le lynx d’Eurasie) sont entrain de reconquérir une partie des espaces qu’ils avaient perdus, au risque d’engendrer des conflits avec les éleveurs, et d’autre part le lynx ibérique est gravement menacé d’extinction et le glouton est relativement menacé». De qui se moque-t-on?
Pour le Conseil de l’Europe et ses experts éclairés, tout le monde est heureux au milieu des espaces et bêtes sauvages, tout le monde vit en harmonie à l’exception de quelques éleveurs dont on se moque totalement. Que ces éleveurs soient satisfaits ou non, ils ne comptent que pour quantité négligeable et les travaux peuvent se poursuivre…..
Les grands carnivores font rêver, nous pouvons donc en élever et en introduire dans la nature (recommandation N° 17) sans rien ne demander à personne puisque, de toute manière, ça fait rêver toute l’Europe. C’est ainsi que:
«La Convention mène des activités sur les grands carnivores depuis plus de 25 ans. Parmi ses réalisations remarquables, il convient de signaler l’adoption de cinq Plans d’action européens produits en collaboration avec l’Initiative pour les Grands Carnivores en Europe (LCIE) en 1999 pour le loup, le lynx d’Eurasie, l’ours, le lynx ibérique et le glouton. Ce groupe d’experts collabore étroitement avec la LCIE et encourage la mise en œuvre de ses Plans d’action aux niveaux national et européen, en insistant sur la nouvelle approche orientée sur les populations, adoptée en 2008».
Des Plans sont donc établis. Par qui? Des experts. Quels experts? Nous ne savons pas, ils sont fantômes. Mais à priori il s’agit de ceux de la LCIE. Qui ont quelle légitimité? Désignés par qui? C’est une grande nébuleuse puisque, par définition, la LCIE est un groupe informel constitué d’experts qui ne représentent qu’eux-mêmes.
Mais alors qui valide les rapports pour les mettre en application? Les experts eux-mêmes…. Nous tournons entre experts sans aucun contrôle démocratique et, surtout, sans jamais tenir compte des humains concernés. Seules, les bêtes sauvages comptent.
Nous voyons donc que ce système couteux ne peut être que producteur de conflits, ce qui a d’ailleurs pour but de justifier ou d’auto-justifier les experts.