Cet organisme employeur assure un appui scientifique et technique, «essentiellement au ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), dans le cadre de différents programmes de conservation ou de protection de la biodiversité». Ilo est également précisé qu’il «développe et diffuse des outils (référentiels, protocoles, standards de données...) pour collecter et diffuser les informations concernant le patrimoine naturel, son état et son évolution. Ce travail est mené en lien avec les partenaires concernés: organismes institutionnels, associations...» Voilà qui nous laisse clairement penser que nous sommes face à une certaine forme d’esclavagisme moderne profitant des compétences d’étudiants sans pour autant les rémunérer à leur juste valeur ou, au moins, pour un montant permettant de se loger décemment, se nourrir et se déplacer.
- La protection du loup en ligne de mire
S’agissant d’études concernant le sylvopastoralisme, de troupeaux d’ovins, «conservation ou de protection de la biodiversité» se déroulant dans le Var, il ne fait aucun doute que les relations élevages ovins et loups sont concernés. Le mot «loup» n’est pas prononcé mais il est bien présent. Mais la mission va bien au-delà des apparences. Curieusement, en 20 ans de présence du prédateur et des millénaires d’existence du pastoralisme, aucune étude de ce type n’a été menée.
- Les objectifs…. Une évaluation financière?
La note du MNHN précise que: «Le projet d’étude sera orienté sur la caractérisation et l’évaluation de l’expression de la biodiversité en situation de gestion sylvopastorale par un troupeau ovin dans un contexte paysager hétérogène (Bois de Bouis, plaine des Maures). L'objectif associé est d’optimiser l’efficacité de la gestion du site au regard des différents enjeux environnementaux de conservation et d’entretien».
Il n’est pas mentionné qu’à terme il s’agit de mettre en place des moyens d’évaluation financière du territoire sylvopastoral. Néanmoins, «le projet scientifique» vise à:
- Identifier les variables les plus adaptées au suivi des effets des pratiques pastorales en lien avec les enjeux de conservation de la nature et construire une démarche d’évaluation associée;
- Réaliser un état initial et des suivis sur des secteurs du domaine de Bouis ayant fait l’objet de traitements différents (mécanique / pastoral) à vocation DFCI. Définir, sur la base de l’état initial et des suivis, les types de gestion les plus favorables à la préservation ou à l’expression des enjeux de biodiversité remarquables du site d’étude.
- Constituer une base de connaissances scientifiques permettant d’alimenter les orientations de gestion.
Concrètement, cela apporte quoi aux gestionnaires qui gère leur territoire depuis des millénaires, à priori de manière efficace, puisqu’il est dit que les milieux pastoraux notamment les réserves et parcs nationaux disposent d’une biodiversité remarquable. Les gestionnaires actuels ne font que profiter du travail de leurs prédécesseurs qui n’étaient ni des chercheurs, ni des ingénieurs ni des associations écologistes ni des institutions publiques.
Un emploi bidon rémunéré de manière honteuse pour que des financiers, complices d’institutions écologistes pour gagner toujours plus d’argent sur le dos des populations locales essentiellement pastorales et forestières.
Louis Dollo, le 7 février 2015
- Stage: Mise en place de méthodes de suivi de l’effet du sylvopastoralisme sur la biodiversité (pdf)
- Economie de la biodiversité ou la financiarisation de la nature et de l'environnement
- Nature, nouvel eldorado de la finance - Françoise Degert - 26 janvier 2015
- L’extraordinaire arnaque de la protection du loup - Françoise Degert - 27 novembre 2014