Le Monde des Pyrénées

Le FAPAS demande le retrait de la campagne Asturias paraiso natural - Asturies, paradis naturel

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En France, la haine de certains militants écologistes à l’égard de l’élevage, notamment de montagne, atteint des niveaux impressionnants en particulier sur les réseaux sociaux. En Espagne, la situation n’est pas très différente, comme le fait remarquer ci-dessous Bruno Besche Commenge, avec "la superposition tête de mort/tête de vache".

Étonnamment, par ce comportement, l’ONG environnementaliste espagnole des Asturies exerçant de manière active dans les Cantabriques et plus précisément les Picos de Europa, nous apporte la preuve des mensonges et manipulations des ONG environnementalistes françaises. En France ces ONG prétendent que tout se passe bien et continuent, depuis 20 ans, à donner ce pays en exemple et plus précisément le massif Cantabrique. la réalité est bien loin de ces affirmations et la réaction du Fapas en est une preuve supplémentaire.

Le Fonds pour la Protection des Animaux Sauvages a demandé au gouvernement régional des Asturies, à travers son ministère de l'Emploi, de l'Industrie et du Tourisme, de mettre un terme à la campagne promotionnelle "Asturies Paradis Naturel" et de supprimer toute propagande institutionnelle utilisant ce slogan.

La destruction généralisée de la nature des Asturies, l’absence d’une gestion efficace permettant la conservation des valeurs naturelles essentielles, a conduit le FAPAS à faire cette demande au gouvernement régional des Asturies. Depuis cinq ans, la nature des Asturies vit un déclin sans précédent, au point que l’on détruit ces valeurs qui ont été préservées au cours des quarante dernières années avec de grands efforts.

L’abandon de la gestion des espaces naturels est évident avec le retour d'un braconnage qui se développe à son aise dans les aires protégées. La perte de sensibilisation à l'environnement a été impulsée à travers une campagne organisée par le gouvernement des Asturies afin de décimer la faune, en évitant de payer les dommages / / et en accusant la faune d’en être la cause, notamment le loup, alors que c’est le gouvernement qui par sa gestion désastreuse contribue à la pression de ce canidé sauvage sur le bétail.

En bref, le ministère asturien de l'Élevage et du Développement rural a renoncé à gérer correctement et à préserver les valeurs environnementales des Asturies. Le FAPAS est donc conduit à lancer une campagne qui se substituera à celle qui pendant de nombreuses années a servi à placer à juste titre les Asturies parmi les régions d’Europe qui valorisaient le plus la nature.

La campagne, qui sera présentée prochainement à la société asturienne, aura pour slogan:
«Les Asturies ne sont plus un Paradis Naturel, Ils sont en train de le détruire».

Commentaire

Dans l’image qui accompagne le texte, la place de l’élevage est à souligner: il accompagne braconnage, tueries de loups, dépôts d’ordures, incendies. Avec une charge supplémentaire, l’élevage est au milieu des autres comme s’il était le problème central, et c’est juste sous la tête d’une vache en train de brouter que s’affiche une tête de mort dont on se demande alors ce qu’elle symbolise vraiment: la supposée destruction du paradis naturel, ou la mort de l’élevage condition de la régénérescence du paradis?

La première chose qui saute aux yeux lorsqu’on regarde l’image, même très rapidement, est bien cette position centrale et la superposition tête de mort/tête de vache. Un hasard?

Il faut alors rappeler au président du FAPAS, Roberto Hartasánchez, ce qu’il écrivait en 2005 à propos de l’arrivée du loup, car c’est lui le centre du problème, dans le Parc National des Picos de Europa: «La présence permanente des loups /…/ est incompatible avec un système d’élevage ovin et caprin laitier /…/» (1) Mais il sait très bien que depuis, sous l’effet du loup, chèvres et brebis ont quasiment déserté les Picos. Restent les vaches, devenues victimes des attaques et dont le nombre diminue car c’est insupportable pour les éleveurs. Faut-il qu’elles disparaissent à leur tour M. Hartasánchez?

Dans la Genèse, l’Eden, le Paradis, est un jardin.

(1) Roberto Hartasánchez: El lobo en los Picos de Europa: veinte anos de desenfoque, Revista IRIS, N° 11-2a epoca-2005

Asturies - Note de presse du FAPAS (Fonds Asturien pour la Protection des Animaux Sauvages) - 21 janvier 2016
Traduction et commentaire B. Besche-Commenge ASPAP/ADDIP