“Flingue ce loup, planque le cadavre et ferme-la!” est un article de Guillaume Chapron paru dans le N° 44 de Gazette des Grands Prédateurs, c’est-à-dire la revue de l’association écologiste pro-ours et loups FERUS. Cet article ne manque pas d’intérêt. Alors que les écologistes veulent montrer et dénoncer les dégâts occasionnés par le braconnage, d’autres verront là la démonstration des bienfaits du braconnage.
Lorsque FERUS publie un document, quel qu’il soit, il convient de se méfier sur la qualité de l’information. Le mensonge et la manipulation ayant, depuis plus de 30 ans, rythmé la vie du Groupe Ours devenu ARTUS à des fins commerciales puis Férus lorsque les commerçants n’ont plus eu besoin d’eux. Il n’y a aucune raison pour que la confiance règne aujourd’hui…. Il suffit de voir la qualité de l'auteur.... Sans parler de faits plus récents avec Pastoraloup.
Pour simplifier nous partirons du principe que, pour une fois, leur documentation est bonne….
Nous n’allons pas nous étendre. A chacun la liberté de lire et interpréter les propos de cet article. Mais nous retiendrons néanmoins deux faits.
Il est précisé: «Le braconnage a donc eu un impact significatif sur le rétablissement de la population Scandinave (qui était éteinte dans les années 1970 et qui descend de trois
individus revenus naturellement de Finlande dans les années 1989)». Voilà une situation qui ressemble à s’y méprendre au retour naturel dans le Mercantour là aussi avec 2 ou 3 ou
4 individus, peu importe… Enfin si. Importe quand même. Avec si peu d’individus, curieux que la consanguinité n’ait pas eus d’impacts sur la reproduction. Très fort! Sauf à nous
prendre pour des imbéciles.
Et l’auteur poursuit: «Un taux de croissance annuel moyen de 13.5% est bien inférieur au taux de croissance typique de populations de loups en voie de restauration. Sans le braconnage, le taux de croissance annuel médian de cette population aurait été de 29.5% au cours de la période, soit plus du double du taux observé». Très intéressant… Eblouissant comme démonstration.
J’ai toujours admiré les ONG environnementalistes qui parvenaient à chiffrer ce qui par définition est clandestin: le braconnage. De la même manière ils sont capables d’évaluer la mortalité des brebis pour des raisons autres que les grands prédateurs alors qu’il n’existe aucune statistique… Mais eux sont capables… Plus fort que les études du CERPAM…. Quelle science! Gageons que pour le braconnage en Scandinavie, l’évaluation soit du même jus. Mais là encore, admettons que les grigris des grands gourous de l’écologie disent vrai…
Un document du Ministère français de l’écologie précise:
"L’accroissement naturel annuel varie selon l’état de la population:
L’auteur fait une fixation sur un sujet typiquement idéologique pour discréditer la chasse. Il aurait pu faire la même chose avec l’élevage mais en Scandinavie c’est plus difficile. Mais il ne nous donne aucune information sur l’état de la population par rapport à l’espace et le milieu disponible.
Ce que nous pouvons retenir en conclusion de cette lecture, typiquement militante sous des aspects faussement scientifiques, c’est que le braconnage est une chance. Si non l’envahissement de loup serait impressionnant. Qui nous dit qu’en France nous ne sommes pas loin de la même démarche? Ou pour le moins, qu’elle pourrait bien devenir indispensable pour le maintien d’une activité économique d’élevage en plaine comme en montagne.
Louis Dollo, le 25 octobre 2013
(1) Guillaume Chapron a collaboré à la réalisation de: "Gestion adaptative de la population de loup en France: du monitoring à l’évaluation des possibilités de prélèvements" réalisé sous la direction d'Eric Marboutin, chef de projet loup / lynx à l'ONCFS. Il est un scientifique français travaillant en Suède (LCIE). Le vendredi 25 janvier à l'occasion du “Stakeholder Workshop” organisé par la Direction générale de l’Environnement de la Commission européenne, il dénonce "la sous représentation des asociations environnementalistes, nottament françaises et suédoises". Il ajoute que la Commission doit rappeller que "les populations de prédateurs sont là et doivent continuer à être protégées. Qu’il y a lieu de faire des réintroductions là où les populations sont fragiles et non viables et que la flexibilité risque d’avoir des effets négatifs sur la viabilité des populations: les lois doivent être appliquées et non contournées par une flexibilité illégale." Un chasseur hollandais souligne qu’ils préparent aux Pays-Bas "un plan de gestion avant le retour définitif du loup". Scientifique indépendant ou militant écologiste?