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L’association pro-loups Férus, présente ce comportement de pouvoir insulter toute une profession en la qualifiant de voyou alors qu’elle-même n’aime que ce terme lui soit appliqué et engage immédiatement une action judiciaire. En fait, c’est sans grande importance. Il suffit de crier plus fort pour que ce groupuscule se taise et fasse profil bas. Il suffit de ne pas avoir peur d’une minorité bruyante.

Par un communiqué critiquant le fait que des éleveurs victimes de prédations manifestent leur mécontentement auprès d’une écologiste de Briançon affichant ouvertement son soutien aux loups, Férus nous montre que:

  1. Cette organisation n’apprécie pas que d’autres pensent différemment qu’eux-mêmes. Ils se disent ouvert au dialogue depuis plus de 20 ans mais à la condition de penser comme eux. Ce qui n’est guère possible entre des professionnels de l’élevage et des amateurs extrémistes de l’écologie.
  2. Férus a le droit de manifester son mécontentement mais pas les éleveurs. Si non ce sont des voyous. On les comprend. Le principe de la pensée unique propre à toutes les dictatures est remis en cause. Ce qui, à leurs yeux, est anormal.
  3. Férus profite de l’occasion pour diffuser des affirmations erronées ou non documentées. Une méthode de propagande bien connue dans les sectes.

Au final, seul Férus détient la vérité qui doit être suivie. Malheureusement pour eux il y a des réfractaires. Ce sont ce qu’ils appellent «des éleveurs voyous» et par amalgame toute la profession devient des «voyous».

Les éleveurs voyous ont encore frappé

Ce mardi 6 octobre, des éleveurs ont déposé des cadavres d’ovins et une brebis blessée à Briançon (Hautes-Alpes) devant le lieu de travail d’Annie Lalanne, présidente de l’association «Sauvons nos loups alpins».

«Ils sont arrivés avec leurs véhicules de travail, ils ont jeté les bêtes. Les pattes de la brebis vivante étaient attachées, avant qu’ils ne la fassent rouler du camion. Ils m’ont tendu un couteau ensanglanté en me disant de la finir» explique Annie Lalanne.

FERUS apporte publiquement son soutien à Annie Lalanne et dénonce une fois de plus les exactions des éleveurs, qui agissent le plus souvent en toute impunité, et la politique de l’Etat français. Et que dire de certains médias qui semblent jeter de l’huile sur le feu?

Préfecture des Hautes-Alpes murée, menace de blocage de la ville de Gap, séquestration du personnel du parc de la Vanoise (Savoie), tout y passe (FERUS a déjà de son côté reçu des menaces par lettre anonyme). Pourquoi les éleveurs s’en priveraient-ils puisqu’ils obtiennent tout ce qu’ils veulent: 6 loups à tuer suite à l’affaire de la Vanoise et un arrêté ministériel qui autorise des tirs de défense et des tirs de prélèvement dans toutes les Hautes-Alpes avec la mise à disposition de 6000 chasseurs pour participer aux prélèvements de loups et 20 000 euros pour financer du matériel de pointe (lampes LED adaptées pour les armes de chasse, radios pour communiquer entre chasseurs, pièges-photos nocturnes pour repérer les loups et lunettes à visée nocturne).

Cet extrémisme agricole est tout simplement encouragé par l’Etat qui cède immédiatement aux revendications des éleveurs en autorisant toujours davantage de tirs de loups. Rappelons que pour la saison 2015/2016, 36 loups peuvent être abattus (soit 50 % de plus que l’année dernière), alors que la population de loups en France a baissé et se traîne difficilement autour des 300 individus.

- Quelques chiffres

Pourtant, les dégâts aux troupeaux domestiques ont baissé entre 2014 et 2015 (1), dans les Hautes-Alpes comme sur l’ensemble du territoire français. Rappelons également que 20 % des troupeaux des Hautes-Alpes ne bénéficiaient toujours d’aucun moyen de protection en 2014 (2) et que leurs pertes représentaient 38 % des pertes totales du département (pertes indemnisées grâce aux contribuables français) (2). L’Etat ferait mieux d’obliger les éleveurs à protéger efficacement leurs troupeaux en conditionnant l’attribution d’indemnisations à la mise en place de moyens de protection (financés par l’Etat à hauteur de 80%) (3).

La cohabitation passe uniquement par une vraie volonté de protection des troupeaux et en aucun cas par des tirs de loups à tout va, surtout lorsqu’ils sont déclenchés par des actes violents illégaux.

Source: Communiqué de Ferus du 12 octobre 2015

(1) Cette affirmation est fausse. Il suffit de voir les statistiques officielles au 31 décembre 2015

(2) Férus ne fourni aucune source ou du moins ses sources de la DREAL ont été supprimées. Pourquoi? Par opportunisme? Parce que les informations étaient fausses?

(3) Qui paie les 20% et les conséquences indirectes des attaques (avortements, retards de gestations, travail supplémentaire, etc.....). Toujours l'éleveur victime, jamais les associations de protection du loup qui, elles, perçoivent des subventions de manière honteuse.