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Les organisations écologistes et leurs militants sont toujours très actifs et particulièrement agressifs pour formuler des critiques quant aux agriculteurs qui sont subventionnés. Ils oublient un peu trop souvent qu'eux-mêmes n'existent que par l'attribution de subventions qui, proportionnellement au travail réalisé, sont très nettement supérieures à celles des agricultures qui assurent des fonctions vitales pour nos concitoyens: produire une alimentation et, notamment en montagne, assurer l'entretien de la nature et de la biodiversité par l'action de pâturage des animaux d'élevage.

La région Rhône-Alpes n'échappe pas à cette situation. Les attributions de subventions de l'année 2010 donnent le vertige. Et encore, il ne s'agit ici que des subventions du Conseil Régional. Il faudrait également ajouter les subventions de l'Etat via le Ministère de l'Ecologie et la DREAL, des Conseils Généraux, certaines communes et celles de l'Union Européenne.

Dans une lettre du 25 mai 2010 dont nous avons pu obtenir la copie, Marie-Christine Git (CPNT-Groupe UDCA) mettait en garde ses collègues Conseillers Régionaux: "Depuis le début de l'année 2010, les subventions accordées à cette association [FRAPNA] sont déjà de l'ordre de 902.775 euros et il y a encore 6 mois à venir!". Mais l'affaire n'est pas nouvelle. Une récapitulation des subventions de 2008 du seul Conseil Régional atteint un total de 1 512 370,17 Euros dont 1 033 587,20 pour la seule FRAPNA.

Le mercredi 20 octobre 2010, la commission permanente du Conseil Régional Rhône-Alpes s'est prononcée sur des subventions pour deux associations de protection de la nature du département de l'Isère. Il s'agit d'associations proches de la Frapna. Ce financement doit assurer l'emploi de deux animateurs pour un montant de 54 630 euros sur trois ans pour l'une et de 34.548 euros pour l'autre. 27 élus de l'opposition sur 40 ont voté contre. Curieuse manière de défendre son camp lorsqu'on connaît les relations étroites entre ces associations et Europe Ecologie. Mais bon... Mettons ceci sur le compte de l'esprit républicain dont nous pouvons douter qu'il soit réciproque.

Déjà, au mois de mai 2010, le Conseil Régional Rhône-Alpes avait voté une subvention à la Frapna de 117 000 euros. Puis au mois de juillet 17 960 euros pour la Frapna Haute Savoie et 145 753 euros pour la Frapna Loire. Et la distribution s'est poursuivie en septembre avec 8 990 euros pour la LPO, 14 000 euros répartis entre le "réseau busards France", la "Société Herpétologique de France" et l'association "Le Pic Vert" et 12 471 euros pour la Frapna Ardèche. Voilà au moins des associations qui ne sont pas concernées par la crise. Comparé à ce que touchent les associations sportives ayant un véritable rôle social au sein de la société...

Et à ceci, il faut rajouter la somme extravagante de 838 545 euros de subvention versée au mois de janvier, sous l'ancienne mandature, à la Frapna, LPO et Pic Vert.

A fin octobre 2010, soit pour 10 mois, nous en sommes au montant totale de 1 243 897 euros de subventions pour ces Associations de Protection de la Nature qui se partagent le gâteau en petit comité.

Bien sûr, ceci ne représente qu'une faible part du budget du Conseil Régional Rhône Alpes. Ce n'est pour autant qu'il soit normal de gaspiller l'argent public c'est-à-dire l'argent des contribuables. Concrètement, à quoi ont servi ces subventions? Personne n'en saura jamais rien. Probablement à engager des procédures judiciaires contre des collectivités locales où, là encore, le contribuable passe à la caisse. Il est clair que pour les associations écologistes, le français n'est qu'un bandit manchot dont on use et abuse à volonté.

Nous observons que le lendemain, le groupe d'opposition a présenté en assemblée plénière une mesure à caractère social puisque toute la population est concernée: un amendement visant à réduire la taxe sur les carburants (TIPP) en 2011. Curieusement, cet amendement a été rejeté par la majorité régionale y compris les élus d'Europe Ecologie. A défaut de gaver les oies et les canards, le gavage des associations de protection de l'environnement devient une habitude tout comme pénaliser les citoyens.
Le contribuable rhônalpin appréciera d'autant que toutes ces associations ne sont pas logées à la même enseigne.

Louis Dollo, le 28 février 2011