Il faut admettre que parler d’"associations expertes" est pour le moins prétentieux lorsque nous savons que ces associations n’ont aucun personnel ayant le titre d’expert et qu’en dehors de la palabre, des plaquettes lobbyistes et des dossiers juridiques pour des recours administratifs, ces associations sont remarquablement absentes du terrain. Nous ne parlerons pas de l’opération "Pastoraloup" de Férus qui est un produit médiatique et purement anecdotique (à peine 1% de l'ensemble des aides aux bergers sur les Alpes du Sud) comparé à l’ensemble de la problématique du loup dans les Alpes faisant plus de 6.000 victimes déclarées (Voir les prédations 2012).
Sur 13 pages de cette plaquette (édition 2012), la FAR n’en a regardé que 6 par manque de temps. Le niveau des mensonges produits nous fait nous interroger sur les véritables objectifs de ces associations et la nature de leurs méthodes d’informations par ailleurs largement financées par des fonds publics. Comment accepter que des organisations comme la LPO passent des conventions de missions avec des établissements publics comme les Parcs Nationaux et la fédération des Parcs Naturels Régionaux? Comment reconnaître les compétences de ces organismes plus militants qu’experts? Comment prendre au sérieux des organisations dans le cadre du Groupe National Loup?
Nous reproduisons ici les observations que vous pouvez retrouver et commenter directement sur le blog de la FAR
Page 4: "Un prédateur dépendant des proies sauvages…"… «Le loup peut consommer des insectes comme des grands mammifères et des charognes, mais il est principalement dépendant de la présence d’ongulés sauvages abondants toute l’année: chevreuils, cerfs, chamois, isards, sangliers... Le loup ne se maintiendrait pas sans cette faune sauvage».
Les insectes? Combien? Quelles études? Les sangliers rarement, trop dangereux! Les cerfs, les chamois, les isards, ils n'y en a pas de partout... Mais surtout de 10 à 37 % d'ongulés domestiques d'après l'ONCFS
Voir également:
- Quoi De Neuf n°16 - p.12: Résultats de l’étude sur le régime alimentaire du loup à partir des excréments récoltés depuis 1993. Il en ressort que le loup adapte facilement son régime alimentaire à la disponibilité des proies.
- Thèse de N. Espuno: Étude des besoins énergétiques saisonniers du loup
- Actes du séminaire de restitution du programme LIFE - p.43: Analyse du régime alimentaire du loup
"Actuellement dans notre pays, il n’est revenu que dans 0,5% de sa répartition originelle"
0,5 % de la France? Cela représente?.... 0,5% de 675 417 Km2, Soit 3377 km2….. Soit moins que les Alpes-Maritimes qui représente 4 299 km2. Donc avec des loups présents dans plus de 20 départements aujourd'hui il y en a dans bien plus de 0,5% du territoire. Sur cette carte (Zonage mesure 323 C1 – 2010 – Source Ministère de l’Ecologie «Mesures de Protection») (1) datant de 2010 du Ministère de l'Ecologie il y a de 3 à 5% du territoire de concerné et l'air de répartition c'est encore agrandit en 2011 et 2012
Page 5: "Revenu naturellement dans les années 1990… A partir d’une petite population ayant subsisté dans le centre de l’Italie, le loup désormais protégé regagne peu à peu les Alpes du sud italiennes dans les années 1980, favorisé par la reforestation et les lâchers de gibier pour la chasse. Il réapparaît côté français en 1992 dans les Alpes-Maritimes."
Nous avons déjà décrit les arguments sur la réintroduction des loups ici C'était prévu par la Convention de Berne en particulier les recommandations pour l'Italie...
"Sa croissance naturelle devrait être de 20 à 30% par an dans ce contexte de réinstallation, mais elle n’est que de 10 à 15% à cause d’un taux de braconnage probablement très élevé"
Sur quels éléments ces associations parlent de braconnage? Ce ne sont que des suppositions! Leurs calculs semblent bizarrement très approximatifs: L'oncfs a donné à valence un taux d'accroissement de 29,5%
Il a aussi été débattu de cela ici avec la formule de calcul:"La formule de calcul d'un taux de croissance annuel moyen est la suivante: (V2/V1)^(1/V3)-1 = quand V1 est la valeur début, V2 est la valeur finale, V3 est le nombre de périodes soit pour le loup V1 = 2 en 1993, V2 = 250 en 2012 (source oncfs réseau loup), V3 = 20 années, d'où (250/2)^(1/20)-1= 0,273050116 Donc si le nombre de loup est bien de 250 en 2012 le tcam est de 27%"
Page 6: "Non, les loups ne torturent pas les moutons! Les loups ne font pas plus souffrir leurs proies que n’importe quel prédateur naturel."
Les animaux blessés lors des attaques doivent remercier ces associations comme ceux que vous verrez sur les articles ci-dessous:
- Le loup s'invite sur la dromoise - 23 septembre 2012
- Le Vercors paradis perdu devenu cauchemar pour les bergers? - 8 novembre 2011
D'après ces associations ces animaux n'auraient pas souffert!
Il y a de nombreuses autres approximations... Celles-ci seront expliquées quand nous en auront le temps...
(1) Mesures de protection: depuis la parution de cette plaquette, plusieurs élements nouveaux confirment les menonsges de ces associations militantes et sectaires:
- L'accroissement impressionnant de la prédation en 2012 malgrè les mesures de protection renforcées
- La parution d'un ouvrage réalisé par les techniciens et chercheurs patoraux coordonnés et réunis autour du CERPAM: Protection des troupeaux contre la prédation
- Le séminaire de Valdeblore du 4 juin 2013 coorganisé par la CERPAM et la Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes dont les conclusions de Marc Dimanche doivent ouvrir sur une autre forme de réflexion que les affirmations mensongères des associations écologistes.
Parmi les mensonges faisant apparaître des anomalies grossières, voir également:
- Pastoralisme, pour en finir avec les contres vérités sur le LOUP ( Blog Le loup dans le Haut Diois du 18 février 2013)
- Dénonciation d'une campagne d'intoxication de l'ASPAS sur la connaissance et la protection du loup
Mensonges et manipulations d'un parc animalier ou comment on manipule vos enfants