Des informations concordantes confirment que cette louve allaitait vraisemblablement cinq louveteaux. Cette situation inédite est la pire que l’on puisse imaginer. Si les
louveteaux sont trop jeunes pour se nourrir de façon autonome, ce n’est pas un loup mais 6 que l’on a tué. De plus, il semble que la meute concernée n’était composée que du
couple alpha, c’est-à-dire un mâle dominant et de la femelle qui a été prélevée mi-juin. Si cette information était confirmée, ce «tir de prélèvement» pourrait donc se traduire
par la disparition de la meute.
Le W.W.F. s’indigne des conséquences d’une telle opération de prélèvement et rappelle, en accord avec les autres associations, que si le prélèvement de cette louve allaitante a
relevé d’une volonté délibérée, nous considérons que ceci entre en contradiction avec le Plan National Loup qui prévoit que «les interventions sur la population de loups ne
devront pas remettre en cause […] le maintien d’un réseau fonctionnel de ZPP» (Zones de Présence Permanente: les meutes).
Face à cet évènement que tous redoutaient, protecteur et éleveur, le W.W.F. demande:
- Un renforcement de la protection des troupeaux dans la zone par tous les moyens non léthaux (chien de protection, clôtures, gardiennage renforcé) et la mise en place de mesures d’effarouchement.
- La suspension de tout autre tir de prélèvement dans ce département tant que les conséquences réelles sur les jeunes ne sont pas connues
- Une prise en compte de la totalité de la fratrie en plus de la femelle dans le décompte du plafond total de prélèvement autorisé
Nous demandons qu’une réflexion soit faite pour éviter à l’avenir qu’une femelle allaitante soit l’objet d’un tir de prélèvement, du fait du risque que ces prélèvements font peser aussi bien sur la population de loup que sur les élevages de la zone concernée.
© Chris Martin Bahr - WWF-Canon
Source: Rescue Forum décembre 2012