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n Suisse, le WWF se comporte, pour le loup, mais aussi l’ours, exactement comme FERUS en France et toutes les associations pro-ours des Pyrénées. Cette organisation écologiste au passé contestable tente de prendre la place aux professionnels de l’élevage. Ils distribuent des bons points et éditent des brochures de conseils et recommandations de bonnes pratiques sur l’usage du chien de protection, le regroupement et la garde des troupeaux, etc… Exactement le rôle de conseiller agricole.
En France, ce genre de prétention n’a pas un grand succès. Nous pouvons même dire que c’est un franc fiasco malgré des «conventions» passées avec des éleveurs bienveillants pour un résultat assez médiocre comme en témoigne le résultat des prédations. Au-delà, des apparences de bonnes actions en faveurs des éleveurs, il ne faut pas perdre de vue que le WWF considère l’homme comme un intrus dans la nature, qu’il doit en être exclu au profit de l’animal qui y était présent avant l’homme. En arrière-plan de ses actions, son objectif idéologique reste un ensauvagement des massifs de montagne débarrassé de l’humain.
Il est difficile, voire impossible, de soutenir de telles actions sournoisement tournées contre les bergers et éleveurs.

- Abattage de loups en Suisse, le W.W.F. monte au créneau

Abattage de loups en Suisse, le WWF monte au créneau. Pour le WWF Suisse, «le Conseil fédéral n’a résolu aucun problème avec sa décision à propos du loup, mais il a cédé à la pression des éleveurs», alors que la Suisse est le pays d’Europe à abattre le plus grand nombre de loups.
Le Conseil fédéral Suisse veut réduire le niveau de protection du loup et donner davantage de compétences aux cantons pour la régulation des espèces protégées. Le W.W.F. Suisse «demande au Conseil fédéral d’être plus courageux.»
Pour le W.W.F. Suisse, «le Conseil fédéral n’a résolu aucun problème avec sa décision à propos du loup, mais il a cédé à la pression des éleveurs», alors que la Suisse est le pays d’Europe à abattre le plus grand nombre de loups.
Le W.W.F. Suisse critique aussi la volonté de donner davantage de compétences aux cantons pour qu’ils puissent abattre des loups. «Actuellement, la Suisse est le pays d’Europe à abattre le plus grand nombre de loups, en proportion à leur population. Ce serait le devoir des autorités de s’occuper enfin de mesures de protection des troupeaux», déplore Kurt Eichenberger.
Un point positif à relever toutefois, selon le WWF Suisse, c’est que la Confédération ne veut pas dénoncer la Convention de Berne. Il s’agit de l’accord signé par 46 Etats et l’Union Européenne et qui place le loup et d’autres animaux sauvages sous protection. La Suisse a déjà essayé par deux fois de déclasser le statut du loup. Elle a adressé une telle demande aux Etats-membres de la Convention, sans succès.

Auteur: Jean-Charles Batenbaum
Source: du 5 novembre 2009

- W.W.F. du Valais contre les tirs de loups

Le canton du Valais a à nouveau délivré une autorisation de tir pour un loup. Cela même alors que les résultats des analyses ADN ne sont pas encore connus et qu’il n’est donc pas prouvé que c’est bien un loup qui a attaqué trois veaux sur l’alpage du Scex ces derniers jours. Le W.W.F. critique ce procédé qu’il juge précipité. «On ne résout aucun problème avec le fusil», déclare Kurt Eichenberger, spécialiste des grands prédateurs au W.W.F. Suisse. Cela fait des années que le Valais poursuit une politique d’abattage du loup qui ne mène nulle part. «Le Valais ferait mieux de se soucier d’une protection des troupeaux suffisante. Elle a déjà fait ses preuves dans d’autres cantons comme Vaud et Berne», note Kurt Eichenberger.
Il est fort probable que nous nous opposions à cette décision, mais vous savez hélas que les fusils, dans cette affaire, sont autrement plus rapides que les arguments juridiques.
Sachez que nous avons créé un groupe de soutien au loup sur Facebook : je vous suggère de le rejoindre et d’inviter toutes celles et tous ceux qui soutiennent cette cause à en faire autant.
Je vous remercie d’avance de votre aide.
Bien cordialement.
Pierrette Rey
Médias
W.W.F. Suisse

Source: Communiqué du 3 août 2010

- La position officielle du WWF Suisse

Le loup est une espèce protégée en Suisse (loi fédérale sur la chasse de 1988, Convention de Berne de 1982). Il est également protégé dans de nombreux pays d’Europe. La rivalité entre l’homme et le loup pour le gibier et les territoires a conduit à l’extermination de ce dernier dans une grande partie de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie. Le loup a disparu de Suisse depuis déjà la fin du 17e siècle.
Dans le nord du massif alpin, il a pu se maintenir jusque vers les années 1830 et dans le sud des Alpes et le Jura, jusqu’en 1871. Quelques spécimens d’origine inconnue ont également été tués en Suisse au cours du siècle précédent.
Les loups sont de retour en Suisse
Au début des années 1970, des spécialistes estimèrent qu’il restait environ 100 loups en Italie. Grâce à la protection juridique depuis 1976, à l’interdiction des appâts empoisonnés, à l’augmentation des proies et à un travail d’information ciblé, le loup a depuis doublé son territoire en Italie et a quadruplé en nombre. En 1985, ils ont pour la première fois été aperçus dans les environs de Gênes. La première preuve officielle de la présence du loup dans les Alpes maritimes françaises date de 1992. Cette évolution a conduit à l’arrivée du loup en Suisse par le sud depuis 1995. Suite à l’apparition de quelques animaux isolés, en général de jeunes loups mâles, ce n’est qu’une question de temps avant que des familles entières se forment – des meutes. Des femelles ont déjà été aperçues en Suisse, ce qui permettra la formation de familles.
Le retour du loup est source de conflits avec les intérêts des hommes. La cohabitation avec ce grand prédateur exige de la tolérance et la volonté de s’adapter. Ceci concerne avant tout les formes actuelles d’élevage des moutons: les animaux – contrairement à des traditions séculaires – paissent dans les Alpes sans surveillance. Les animaux domestiques non protégés sont pour ainsi dire une véritable aubaine pour le loup, puisqu’ils sont plus faciles à attraper que des animaux sauvages. C’est pourquoi le WWF Suisse soutient la protection des troupeaux.
Le projet initié par le WWF en 2000, «Protection des troupeaux dans les Grisons», s’est révélé une grande réussite. Depuis lors, quasiment aucun mouton n’a été tué par le prédateur. Lorsque des chiens de troupeaux interviennent dans les pâturages alpins, les promeneurs doivent observer certaines règles, étant donné que les chiens protègent leurs moutons sans compromis. Les troupeaux doivent être largement contournés si possible. Dans tous les cas, les personnes promenant leurs chiens doivent les tenir en laisse. Des panneaux informent des mesures à prendre.

Source: site web du WWF ay 15 juillet 2012

- Protection des troupeaux

Pourquoi protéger les troupeaux? Chaque année, 250 000 moutons et 20 000 chèvres estivent dans les Alpes suisses. Pour assurer une cohabitation harmonieuse entre l’homme et les grands prédateurs, il est capital qu’ovins et caprins soient protégés.
Jusqu’à l’éradication de l’ours, du lynx et du loup, à la fin du XIXe siècle, la surveillance du petit bétail par un berger et sa protection par des chiens était une évidence. Avec le retour des espèces de grands prédateurs, il nous faut réapprendre cette tradition.
La présence d’un berger ne sert pas seulement à la protection proprement dite du troupeau: il veille également à ce que les prairies et les pâturages soient exploités de manière modérée et à la bonne période, à minimiser la propagation des maladies des ovins à la faune sauvage, et à protéger la forêt de l’abroutissement par les animaux de rente. Le WWF Suisse est actif depuis huit ans dans divers projets ayant avant tout pour objectif l’amélioration qualitative de la protection des troupeaux. Depuis 2009, un programme d'écovolontariat Aide aux bergers propose une aide concrète sur le terrain. De plus, une pension d’hiver et la station de prêt de chiens de protection ont été ouvertes en 2010.
Randonnée, cyclotourisme et protection des troupeaux
Depuis déjà plusieurs années, le WWF s'engage pour éviter les conflits entre touristes et bergers locaux et leurs chiens gardiens de troupeaux. En collaboration avec Agridea, le W.W.F. a développé un site Web où les randonneurs et les cyclotouristes peuvent se renseigner sur les alpages actuellement protégés - cela facilite l'organisation des excursions.
Grands prédateurs et protection des troupeaux font également que les touristes doivent apprendre à se comporter avec cette nouvelle donne. Les chiens de protection défendent leurs troupeaux contre les étrangers également. Cela peut conduire à des rencontres désagréables, même si les accidents sont rares et toujours bénins. Le WWF a donc élaboré, en collaboration avec Agridea, le service fédéral de coordination pour la protection des troupeaux, la carte interactive ci-dessus, destinée à faciliter la planification de randonnées ou de tours en VTT. Cliquez sur les pins pour faire apparaître la région désirée.
Que faire lorsqu’un chien de protection s’approche de vous en aboyant?
Vous trouverez des conseils de comportement dans les information complémentaires en bas.

Source: site web du W.W.F. ay 15 juillet 2012

- Aide aux bergers

Le W.W.F. Suisse a mis sur pied en 2009 un projet d’éco-volontariat d’aide aux bergers. Le but est d’améliorer la cohabitation entre les grands prédateurs (en particulier le loup) et l’élevage de montagne en apportant un soutien humain et une aide pratique aux éleveurs et aux bergers confrontés au retour des grands prédateurs en Suisse. Le projet soutient, avec l’aide de bénévoles, la mise en place de mesures de protection des troupeaux et une gestion écologique des alpages.
Protégeons les troupeaux contre le loup et l'ours
La recolonisation de la Suisse par le loup, le lynx, et l’ours a des retombées problématiques pour l’élevage de montagne: la menace pèse en particulier sur les chèvres et les moutons en estivage.
Une protection efficace des troupeaux diminue néanmoins sensiblement le nombre d’attaques et de victimes des grands prédateurs. En plus, le maintien d’un pastoralisme alpestre traditionnel est favorable à la qualité écologique des pâturages et des forêts de montagne. Les mesures de protection des troupeaux ne sont toutefois pas toujours appréciées des propriétaires de bétail, pour qui elles signifient surplus de travail, conflits avec d’autres utilisateurs de l’espace alpin et coûts additionnels.
Agissez Maintenant

Apportez votre soutien à la protection des troupeaux
Après avoir suivi un camp de formation, les bénévoles WWF réalisent un séjour sur un alpage ovin ou caprin pour apporter une aide concrète au berger ou à l’éleveur. Leur rôle est de participer aux travaux quotidiens sur l’alpage et de faciliter la mise en place de mesures de protection des troupeaux. Suivant l’alpage, il s’agit de surveiller les moutons ou les chèvres avec ou sans chiens de protection, de renseigner les touristes sur le rôle et le comportement à adopter en présence de chiens de protection ou encore à monter des clôtures.
Une expérience inoubliable
Nuits étoilées en montagne, longues marches en suivant le troupeau dans un décor somptueux - les bénévoles font l’expérience des beautés mais aussi des difficultés de la vie de berger. Participer au programme Aide aux bergers, c’est accomplir quelque chose d’utile, favoriser une agriculture durable, mais c’est avant tout une aventure humaine exceptionnelle!

Source: site web du WWF ay 15 juillet 2012

- Un espoir pour les grands prédateurs en Suisse

Politique des grands prédateurs: principes communs aux associations

ChasseSuisse, Pro Natura, la Fédération suisse d’élevage ovin et le WWF Suisse se sont entendus sur un certain nombre de principes, objectifs et champs d’action communs en ce qui concerne la politique des grands prédateurs. Les quatre organisations s’engagent à collaborer dans un esprit constructif afin de trouver des solutions. Le retour de grands prédateurs dans leur habitat naturel est souvent source de conflits. Et il n’est pas rare que ces conflits suscitent des blocages et soient portés devant les tribunaux. En Suisse comme ailleurs, le sujet divise depuis de nombreuses années les milieux de protection de la nature et les organisations d’utilisateurs. Un processus a été engagé entre ChasseSuisse, Pro Natura, la Fédération suisse d’élevage ovin et le WWF Suisse à fin 2010, pour trouver, par la concertation, des solutions constructives et désamorcer de tels conflits. Ces discussions étaient arbitrées par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et accompagnées par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et le KORA (projets de recherche coordonnés pour la conservation et la gestion des carnivores en Suisse).
Résoudre les conflits plutôt que les attiser
Lors de négociations de longue haleine, mais menées dans un esprit constructif, un document de fond a été élaboré et finalement avalisé par toutes les parties. Il comporte quatre principes, quatre objectifs et six champs d’action (cf. annexe). ChasseSuisse, Pro Natura, la Fédération suisse d’élevage ovin et le WWF Suisse considèrent le retour des grands prédateurs et la constitution de populations de ces espèces sur le territoire suisse, comme un processus naturel. De même, des tirs de régulation ne sont plus exclus, dans la mesure où ils ne mettent pas en danger les effectifs de l’espèce concernée sur le sol helvétique. En cas de dégâts aux cheptels d’animaux de rente, le tir des individus occasionnant des dommages reste possible conformément aux concepts en vigueur concernant les grands prédateurs. Un pilier central de la stratégie à suivre consiste à développer la protection des troupeaux par des mesures appropriées et supportables. Les quatre organisations ont convenu d’une collaboration constructive. En cas de conflit mettant aux prises les grands prédateurs, la détention d’animaux de rente et l’exploitation cynégétique de la faune sauvage, elles sont prêtes à rechercher des compromis et des solutions concertées. Cette démarche n’élimine pas les divergences de points de vue et d’intérêts, mais permet aux parties de trouver des solutions non plus dans l’arène médiatique ou judiciaire, mais autour d’une table ou sur le terrain. Aux yeux des associations concernées, un important changement de paradigme est ainsi amorcé

Source: Site web du W.W.F. Suisse au 15 juillet 2012