Au niveau national franco-français, tous les chasseurs n’ont pas le même positionnement vis-à-vis des grands carnivores. Tout dépend du carnivore concerné, loup, ours ou lynx, et de la région ou département dans lequel la fédération départementale ou la société de chasse se situe. Situation similaire au niveau européen.
Les chasseurs subissant une forte pression du loup, comme dans les Alpes-Maritimes, ont un positionnement très clair, tandis que d’autres, comme dans l’Est de la France, croient encore aux bienfaits de la présence du loup. Naïveté, incompétence? Regrettable que ceux qui découvrent, depuis récemment, la présence du loup s’interdisent l’expertise de ceux qui le subissent depuis 20 ans.
D’autres fédérations, comme dans les Pyrénées, confrontés à l’ours, ont évolué dans leur comportement. Après avoir été favorable au grand prédateur en participant, pour certaines, à l’introduction de spécimens slovènes, elles sont retirées du système et sont maintenant toutes opposées à la présence d’ours.
De son côté, la fédération nationale des chasseurs a une position ambiguë, difficilement audible
Aujourd’hui la FACE, à la suite d’une réunion en Suède, annonce dans un communiqué de presse, la participation de la fédération européenne "à la plateforme de l’UE sur la coexistence entre les hommes et les grands carnivores".
Dans un document annexe de travail, la FACE (Fédération Européenne des chasseurs) annonce clairement qu'elle signera la plate-forme au côté de WWF, LCIE, CIC (conseil international de la chasse et de la conservation du gibier), EUROPARCS, ELO (propriétaires fonciers), COPA-COGECA, UICN. Un peu normal pour une fédération sous convention avec Birdlife International, la fédération internationale à laquelle est rattachée la LPO, et l'UICN. Quelle indépendance peut avoir la FACE?
Plateforme européenne Grands Prédateurs: Etat des lieux et prochaines étapes