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La montagne et ses écosystèmes en péril, en danger....
Le milieu environnementaliste est toujours source de catastrophes annoncées. A défaut d'en avoir de réel, il est parfois politiquement correct d'en inventer. Ainsi donc, selon certains esprits inquiets, le milieu montagnard serait plus atteint que d'autres en raison de son milieu vulnérable et comme toujours des activités humaines. Qu'en est-il vraiment?

- La montagne, un écosystème en péril

Les activités humaines ont un impact dramatique sur le climat et la montagne en est un indicateur évident.En raison de leur altitude, de leur inclinaison et de leur exposition au soleil, les écosystèmes montagneux sont les premiers à subir les effets des changements climatiques.

- La montagne, un écosystème vulnérable

Les montagnes, fragiles écosystèmes, sont particulièrement sensibles à ces variations, et bon nombre d'éléments (température, précipitations, etc.) déterminent la répartition des espèces dans ces régions.

Compte tenu de leurs dimensions et de leurs formes, les montagnes abritent toute une panoplie de conditions climatiques. Escalader, ne serait-ce que de 100 mètres, sur un flanc de montagne, offre une variété climatique aussi grande que parcourir 100 km sur un terrain plat!

- Des bouleversements inévitables

Les scientifiques ont déjà constaté que des espèces se déplacent en altitude à la recherche d'un habitat plus adapté. Celles qui sont cloîtrées au sommet des montagnes ou sous des barrières infranchissables (fleurs délicates, petits mammifères) pourraientètre menacées d'extinction car leur lieu de vie rétrécira de plus en plus.

L'irrigation sera également concernée, tout d'abord par les inondations, mais aussi par la sécheresse, rendant la vie plus dure aux agriculteurs de subsistance et aux cultivateurs de rente. La plupart des activités économiques, telles que l'exploitation forestière et le tourisme, devraient diminuer à mesure que les écosystèmes montagneux se transforment irrémédiablement.

Parallèlement, les montagnes seront plus dangereuses, car la fonte du pergélisol et le ruissellement des glaciers accélèreront l'érosion du sol ainsi que la probabilité de chute de rochers, de glissements de terrain, d'inondations et d'avalanches.

Pourrons nous toujours admirer cette source de sérénité qu'est la montagne en 2050? Une chose est sûre, les neiges éternelles semblent un bien grand mot aujourd'hui...

Source: Partenariat de la montagne - article complet - juin 2009

- Catastrophisme et crédibilité climatique

Comme d'habitude, pour tout ce qui concerne le climat, les grands mots qui font peur sont employés. Drame, bouleversement, danger, péril... et pourquoi pas la fin du monde, font partie du langage environnementaliste pour ne pas dire du fond de commerce de certaines associations et militants de tous bords repris par les politiques qui suivent la tendance du politiquement correct.

Une évolution depuis 9000 ans
S'il n'est pas contestable que des évolutions, liées au climat, se produisent, personne ne cherche à savoir si ce n'est pas le cas depuis plus de 9000 ans que l'homme est présent dans les montagnes.

Prenons l'exemple des Pyrénées. Les glaciers atteignaient Tarbes et Lourdes et avaient une épaisseur de 1000 mètres dans la vallée d'Argelès-Gazost. Où sont ces glaciers? N'y a-t-il pas eu évolution ou réchauffement climatique? Est-ce les hommes, habitant dans les cavernes d'Ariège ou des Hautes-Pyrénées qui, en, découvrant le feu, on fait fondre les glaciers du fait de leurs activités? Est-ce le pastoralisme qu'ils pratiquaient il y a 9000 ans ainsi que les aménagements et la déforestation qu'ils ont mené qui sont à l'origine de ces modifications?

Le phénomène n'est pas nouveau
Si les montagnards doivent s'adapter, le phénomène n'est pas nouveau. Leur vie n'est faite que d'adaptation aux conditions difficiles de vie en montagne. Les grands théoriciens du climat et des écosystèmes n'ont pas grand-chose à leur apprendre dans ce domaine et l'inverse pourrait bienètre plus réaliste. L'irrigation des montagnes a toujours existé et les Pyrénées ont toujours été le château d'eau de la plaine jusque dans le Gers. C'est peutètre d'abord à cette plaine de s'adapter et non aux montagnes? Qui est le plus gros capteur d'eaux et pour qui? Pas pour les montagnards. Voir notamment les producteurs d'hydroélectricité.

Ce simple exemple suffit à lui seul pour rappeler qu'il ne faudrait pas mettre sur le dos des montagnards tous les mots de la terre en critiquant le fait qu'ils cherchent à vivre avec des stations de ski qui retiennent plus qu'ils ne captent les eaux à l'occasion des crues de printemps.

Les montagnes dangereuses... comme toujours!
"Les montagnes seront plus dangereuses, car la fonte du pergélisol et le ruissellement des glaciers accélèreront l'érosion du sol..." Mais ne l'ont-elles pas toujours été? Est-ce vraiment nouveau? Et de quelles montagnes parle-t-on?

Toujours en prenant l'exemple des Pyrénées, est-ce que les séismes occasionnant des barrages naturels à Héas dans les années 1600, puis leur destruction naturelle suite à la fonte de la neige emportant tout dans la vallée sont liés aux seuls changements climatiques?
Nous parler aujourd'hui de "probabilité de chute de rochers, de glissements de terrain, d'inondations et d'avalanches" relève d'une mauvaise plaisanterie et d'une ignorance grave de la vie de la montagne. Ces phénomènes ont toujours existé, sont connus et reconnus depuis la nuit des temps. Mais encore faut-il que nos donneurs de leçons écologistes aient un minimum de connaissance de l'histoire.

Ignorance de l'histoire
Il ya dans la très importante littérature environnementaliste une profonde ignorance historique pour ne pas dire un refus de se pencher sur le passé pour comprendre le présent et envisager l'avenir. Toute la connaissance et le savoir ne sont pas dans les livres, encore que l'abondance de l'information suffirait déjà à discréditer des affirmations à l'emporte pièce sous forme de slogans politico-militants sans aucun fondement.

La problématique climatique en montagne n'est pas nouvelle. Les montagnards ont toujours su y faire face. Leur capacité d'adaptation est bien connue. Les avalanches, les glissements de terrain, les chutes de rochers, ils connaissent et savent le maîtriser si on les laisse faire. Les pratiques ancestrales d'élevage, notamment, peuvent y remédier en très grande partie. La présence et l'action de l'homme est indispensable. Par contre, l'écologie du "tout sauvage" préconisée par certaines associations excluant l'homme et le considérant comme le seul responsable de tous nos malheurs au point de vouloir l'exclure des vallées de montagne pourrait bienètre les acteurs de catastrophes qu'ils annoncent eux-mèmes.

Il faut doncètre très prudent vis-à-vis de certaines grandes déclarations tournées vers le catastrophisme qui cherche à faire peur soi-disant pour sensibiliser l'opinion. Ce genre de propos n'est pas crédible et tourne parfois au ridicule.

Louis Dollo, le 13 juin 2009