Une information à prendre avec beaucoup de précautions. Un titre qui ne correspond pas au texte. Des propos ambigus que ne nous permettent de dire si c’est le loup ou le chacal doré qui arrive en Belgique. Où est la vérité? Par ailleurs, lorsque nous voyons qui informe le média, il vaut sans doute mieux éviter de rentrer dans la polémique et la discussion. Anthony Kholer est une forme originale d'écologiste alsacien atteint par la maladie d’amour du loup. Pour lui, loup ou chacal doré reste un animal qu’on aime sans grand souci d’analyse et d’observation sérieuse.
Les associations de défense de la nature se préparent à l’arrivée des grands prédateurs en Belgique.
Deux chasseurs de Nassogne, (province du Luxembourg) sont formels: ils ont vu un loup en octobre. D’autres témoins affirment en avoir aperçu un à quarante kilomètres de là quelques jours plus tard. Même si aucune preuve de cette présence n’a pu être apportée à ce jour, pour plusieurs spécialistes, l’arrivée du loup ne serait de toute façon qu’une question de temps.
"Depuis les années septante , il y a une colonisation naturelle du loup depuis l’Italie, la France et l’Espagne et d’un autre côté depuis l’Europe de l’Est et l’Allemagne. La Belgique est donc à un carrefour entre ces deux provenances. Qu’il soit déjà là ou en train d’arriver, ce n’est qu’une question de timing", affirme Anthony Kholer, spécialiste des grands prédateurs.
En outre, grâce à ses massifs forestiers et à la présence de gibier, la Belgique a tout ce qu’il faut pour attirer ces mammifères.
Plus étonnant encore, plusieurs observateurs prévoient l’arrivée chez nous du chacal doré, un canidé qu’on trouve habituellement en Asie, en Afrique mais aussi en Europe de l’Est. Des spécimens ont été identifiés en Suisse et en France et son arrivée chez nous semble plus que probable. "On estime qu’il y en a environ 70.000 en Europe. C’est un animal qui se rapproche de façon très rapide et devrait bientôt arriver chez nous", affirme Anthony Kholer, qui a mis sur place, avec huit associations de défense de la nature, la plate-forme grands prédateurs qui veut instaurer le dialogue avec les autorités mais aussi les usagers de la nature afin d’assurer une cohabitation harmonieuse avec l’homme.
"C’est une chance extraordinaire de pouvoir compter ces animaux dans notre pays mais il va falloir vivre avec les aspects positifs et négatifs, notamment le fait que ces animaux mangent de la faune sauvage mais aussi domestique", explique Anthony Kohler.
Auteur: Maïli Bernaerts
Source: Dh.net du mercredi 23 novembre 2016