Du jamais vu, mais il a osé et il a eu raison. Jean-Yves Dusserre, Président du Conseil Général des Hautes-Alpes a résilié la convention qui unissait son département à la LPO
(Ligue pour la Protection des Oiseaux).
Motif: le comportement de la LPO vis-à-vis des tirs de prélèvement de loups.
Le Président du Conseil Général précise: J'ai écrit hier au Président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Mr. Allain Bougrain-Dubourg, pour résilier
notre convention, la création d'un refuge LPO sur le site Saint-Louis à Gap, suite à leur demande et obtention de l'annulation de l'arrêté préfectoral d'un tir de prélèvement du
loup.
«J'ai résilié la convention entre le Conseil Général et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui nous liait depuis septembre 2012»
Une initiative logique qui, selon le principe «Pollueur / payeur» fasse payer à la LPO, organisation très fortement subventionnée par l’Etat c’est-à-dire les contribuables français, la responsabilité des prédations en refusant une régulation des prédateurs que sont les loups. Ce type d’association ne peut pas être en permanence en situation de tout attendre et tout exiger des autres sans aucune contrepartie, surtout pas le respect des populations qui souffrent.
Il serait urgent que toutes les collectivités territoriales, notamment les régions, mais aussi l’Etat, procèdent de la même manière en stoppant le robinet financier. A moins que l’Etat ne confirme son projet de privatisation de l’environnement en retirant certaines missions aux personnels des services et établissements publiques au profit d’associations militantes
Le Conseil Général des Hautes-Alpes ne digère pas la suspension du tir de prélèvement d’un loup dans le département. Après l’attaque des associations écologistes, la contre-attaque politique ne s’est pas fait attendre. Selon le président Jean-Yves Dusserre, le référé déposé devant le tribunal administratif de Marseille par la Ligue de Protection des Oiseaux pour suspendre le tir va à l’encontre «des actes de protection du pastoralisme». Par conséquent, la collaboration avec l’association est dénoncée. Le président du Conseil Général demande ainsi la résiliation de la convention signée pour la création d’un refuge LPO sur le site Saint Louis à Gap.
Mais pour Eliane Duplan, vice-présidente de la LPO PACA et coordinatrice locale du pays Gapençais, c’est l’incompréhension: «Je tombe des nues, car je ne vois pas le rapport. Comment on peut s’en prendre à l’activité d’une association locale et pourquoi on veut nous empêcher de continuer notre travail? J’ai déjà quatre demandes de classes pour visiter le site Saint Louis, je ne pense pas qu’on pourra continuer d’y aller et de faire valoir cette zone comme exemplaire au niveau départemental».
A noter que le tir de prélèvement d’un loup avait été autorisé par la préfecture des Hautes-Alpes après l’attaque du loup à Prunières, dans le Savinois.
Source: Alpes 1 du 10 décembre 2012
La réaction d’Eliane Duplan à la radio Alpes 1 est pour le moins stupéfiante. Elle «tombe des nues» car elle «ne voit pas le rapport». C’est manifestement prendre les gens pour des imbéciles. La lettre du Président du Conseil Général est assez claire et parfaitement motivée. Elle pose cette question ahurissante: «Comment on peut s’en prendre à l’activité d’une association locale et pourquoi on veut nous empêcher de continuer notre travail?» Mais est-elle consciente que de par son comportement belliqueux et agressif, la LPO qu’elle représente s’en prend à une activité professionnelle productive qui fait vivre des familles. Comment peut-on s’en prendre à l’outil de travail des éleveurs? Pourquoi empêcher éleveurs et bergers à exercer leur métier millénaire de manière sereine?
Le summum de l’irresponsabilité: «J’ai déjà quatre demandes de classes pour visiter le site Saint Louis…» Et l’éleveur il a quoi? On le critique pour les subventions qu’il reçoit mais il serait normal que la LPO vive de l’argent de la collectivité, notamment des impôts et taxes payés par les éleveurs et reversés à la LPO qui l’empêche de vivre tranquillement.
La réaction d’Eliane Duplan est soit celle d’une naïve, soit d’une personne mal informée, soit d’une irresponsable. Mais dans les trois cas se pose la question de savoir si Eliane Duplan a les compétences intellectuelles pour transmettre un savoir à des enfants qu’elle accueille. Que peut-elle leur dire à ces classes qu’elle reçoit? Le Conseil Général devrait aussi se pencher sur le sujet.
Louis Dollo, le 11 décembre 2013
Petit rappel pour Eliane Duplan qui ne comprend pas:
Nous pouvons noter un précédent plus discret en juillet 2013 en Lozère avec l'arrivée du loup dans le département et l'appui, entre autre, de la LPO. Le con seil général avait refusé une subvention de 5000 Euros pour le lâcher d'uin gypaète barbu.