Deux associations d'éleveurs des Alpes du Nord écrivent à François Hollande pour exposer leurs problèmes face à la menace des grands prédateurs notamment le loup qui constitue un problème trés préoccupant pour l'élevage et le pastoralisme alpin.
Association Solidarité Pastorale
M Jean Louis Fleury
26460 Les Tonils
Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drôme Isère
Mr Michel Curt,
26100 Romans
Monsieur François Hollande
Candidat à la présidence de la République
59, avenue de Ségur
75007 Paris
Les Tonils, le 13 mars 2012
Monsieur,
Par le choix de la politique que vous mettrez en place, si vous êtes élu à la Présidence de la République, vous ferez le choix d’une nature ouverte, accueillante et apaisée sans le loup, où les humains seront les bienvenus.
Ou alors d’une nature redevenue sauvage où les rares bergers qui resteront, envers et contre tout, seront armés de chiens dissuadant le randonneur et de carabine pour protéger leur troupeau. Le droit à l’autodéfense nous semble élémentaire et indispensable.
A moins que les éleveurs, n’ayant plus confiance dans les décisions qui sont prises pour eux, ne se décident à agir…
La biodiversité est une notion scientifique et non pas affective.
Les éleveurs ne peuvent accepter que ce choix soit fait par des associations pro prédateur fanatiques qui ne sont pas impliquées dans la vie économique et rurale de notre pays.
Nous demandons un débat politique sur ce sujet.
Nous demandons à être entendu longuement par un de vos conseillers qui pourra, par la suite, suivre sérieusement ce dossier important pour l’élevage mais aussi pour le développement touristique et rural de notre pays.
La protection de la nature! C’est une chose trop grave pour la confier à des écologistes.
Monsieur François Hollande, c’est un choix de société que nous attendons de vous.
Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur, à l’expression de nos salutations respectueuses.
Jean Louis Fleury
Michel Curt