- Une colère partagée des éleveurs et bergers
50 personnes ont répondu "présentes" à la convocation de l'Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère qui a tenu son assemblée générale à St Jean en Royans le 6 Mars 2010.
- Avec un nombre de victimes en augmentation régulière malgré les mesures de protection,
- Avec 2 zones de présence permanente de loups en 1994 et 25 zones en 2008 (connues dans les Alpes)
- Avec 12 sites de reproduction (affirmés), le territoire du loup ne cesse de s'agrandir.
- Avec 72 attaques de loups sur les troupeaux domestiques en 2009 contre 45 en 2008 dans la Drôme soit une augmentation de 60 %
- Avec dans la Drôme, 219 victimes contre 181 en 2008 soit une augmentation de 21 %
- Avec en Isère 229 victimes en 2009 contre 106 en 2008 soit une augmentation de 116%
Les adhérents n'ont pas été surpris de voir les éleveurs de la région de Bourdeaux durement touchés cette année les rejoindre pour défendre en commun leur outil de travail et envisager afin de fermer les chemins de randonnées aux touristes au fur et a mesure de la sortie des chiens de protection.
Toute l'année, l'association multiplie les actions de sensibilisation, de communication, d'information, de soutien, de participation aux différentes commissions (comité loup,
commission d'indemnisation) et réunions.
En 2010 elle a interpellé le Président de la République, les services de l'état localement, les députés européens, elle se propose à nouveau de relancer ses demandes et c'est à
l'unanimité qu'une motion à été adoptée
- Motion adoptée en Assemblée Générale le 6 mats 2010 à Saint Jean en Royans par l'association des éleveurs et bergers du Vercors-Drôme Isère
Les éleveurs et les bergers réaffirment avec force leur attachement à leur profession et ne peuvent accepter avec une augmentation constante du nombre de loups (2 dans le Mercantour en 1992, 200 dans les Alpes actuellement) que le grand prédateur soit, du fait de règlements internationaux considéré comme "strictement protégé" alors qu'il n'est plus classé comme espèce en voie de disparition.
Ils réaffirment l'incompatibilité de la présence des loups avec le pastoralisme.
Ils dénoncent les millions d'euros dépensés pour un faux enjeu écologique et avec des conditions de vie devenues intenables, la disparition inévitable du pastoralisme et en
particulier des petits et moyens troupeaux.
Ils s'interrogent sur la position de l'état qui consiste à laisser pourrir une situation de manière à expulser progressivement le pastoralisme et laisser place à l'embroussaillement
d'un côté et à l'élevage industriel de l'autre.
Ils s'interrogent sur le fonctionnement d'une démocratie où les associations écologiques qui ne sont pas démocratiquement élues peuvent imposer leur point de vue.
Ils demandent l'identification et le suivi de tous les loups détenus dans les parcs, zoo, chez les particuliers.
Ils demandent le montant total du budget analytique des sommes consacrées au canis lupus et s'interrogent sur le fait que ces chiffres ne soient jamais communiqués.
Ils demandent que la France dénonce la Convention de Berne et la
directive "Habitat" de façon à pouvoir prélever réellement et systématiquement les loups
qui attaquent les troupeaux.
Ils savent que pour réviser la Convention de Berne, il faut réunir trois conditions aujourd'hui remplies:
- L'espèce canis lupus ne doit pas être en voie de disparition or, elle ne l'est pas.
- Les mesures de protection sont inefficaces et inadaptées malgré l'adhésion à ces mesures d'un nombre important d'exploitations, le nombre de victimes ne fait qu'augmenter
puisque la pression du nombre de loups et de plus en plus forte.
La gestion des chiens de protection (patous) s'avère complexe et conflictuelle. - La présence du loup cause des dégâts économiques importants: des exploitations sont en péril et tout un tissu social menacé.
Le Gouvernement français a donc la capacité à demander cette révision.
Motion rédigée le 6 Mars 2010 à Saint Jean en Royans et adoptée à l'unanimité.