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Suivi de la manifestation contre le loup à Thônes en Haute-Savoie le 18 avril 2009

- Les sites Internet

- Grand rassemblement à Thônes contre le loup le 18 avril prochain

"Grand rassemblement à Thônes contre le loup dans nos montagnes" c'est sous ce titre les agriculteurs de Hautes-Savoie appellent à manifester le 18 avril à 13h au stade de Thônes.

Dans un courrier adressé à leurs adhérents que nous avons pu nous procurer, les syndicats agricoles précisent que "Depuis de longues années la FDSEA et les JA, aux côtés de la Chambre d'Agriculture 74, des syndicats ovin et caprin, défendent le pastoralisme contre la présence du loup dans nos montagnes. Dès 1998 notre Fédération adhérait à l'Association Européenne de Défense du Pastoralisme contre les prédateurs."

Un sujet qui n'est pas nouveau, qui n'a trouvé aucune solution et qui suscite toujours autant d'hostilité que ce soit dans les Alpes pour le loup ou les Pyrénées pour l'ours. Les Hauts Savoyards comprennent que leur combat sera encore long Ils précisent dans leur courrier: "Nous savons néanmoins que ce dossier ne se résoudra pas qu'avec la seule bonne volonté de la Haute-Savoie. C'est pourquoi nous travaillons en réseau avec toutes les fédérations concernées, notamment du sud, mais aussi désormais avec le Massif Central où le problème émerge. "Et encore: "Il est attristant de voir que le dossier du loup est utilisé par certains comme un tremplin politique ou un faire-valoir. Pour nous, ce qui compte avant tout ce sont les résultats obtenus pour la défense de notre pastoralisme."

C'est la raison pour laquelle ils concluent par un appelle à la solidarité en demandant à continuer "ensemble d'oeuvrer par des actions immédiates et concrètes pour défendre nos éleveurs, mais aussi à développer nos actions qui à moyen et long terme permettront de préserver toute sa place à l'élevage dans nos montagnes."

Lorsque nous savons que le pastoralisme de montagne a une fonction environnementale pour le maintien de la biodiversité (Cf. Natura 2000), de la diversité des paysage et bien d'autres externalités positives, une fonction économique au travers des produits de qualité fabriqués selon des méthodes soucieuses de préserver l'avenir et sociale pour le maintien de la vie de l'homme dans les montagne, peut-être que le vrai développement durable pour ces zones difficiles est sous cette forme d'activité qui conditionne aussi le tourisme.

Louis Dollo, le 3 avril 2009

- Des milliers de manifestants dans les Alpes pour dire non au loup

Plusieurs milliers de manifestants ont dénoncé samedi à Thônes, en Haute-Savoie, la présence en liberté du loup dans les zones de pâturage des montagnes françaises, où il a tué près de 3.000 têtes de cheptel en 2008, notamment dans les Alpes.

"Eleveurs, chasseurs, même combat", "Pas de loup dans la bergerie", "Biodiversité = loup régulé", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, parmi lesquels des chasseurs, des éleveurs et des agriculteurs de la région Rhône-Alpes.

Ils étaient 2.500 selon les gendarmes, 5.000 selon les organisateurs, réunis dans une ambiance bon enfant.

"Nous n'avons rien contre le loup en tant qu'animal. D'ailleurs nous ne demandons pas qu'il soit abattu mais qu'il soit déplacé dans des grands espaces (autres que les zones de pâture). Sa cohabitation avec le pastoralisme est impossible", a expliqué Jean-Claude Croze, directeur de la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Savoie.

"C'est un choix de société, il faut que l'on se demande ce que l'on veut faire de nos montagnes", a-t-il ajouté.

Les loups en liberté étaient 150 en France début 2008, selon les chiffres de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui constate depuis 1992 le retour du loup dans les Alpes françaises, par "colonisation naturelle" depuis l'Italie.

Au total, 736 attaques de loups ont été indemnisées en 2008 à travers l'Hexagone, soit 2.677 bêtes tuées, principalement des chèvres et des moutons.

Si en 2008, les autorités ont délivré l'autorisation de six tirs dits de "prélèvements", autorisant l'abattage de loups dans une zone géographique touchée par des attaques de troupeau, aucun loup n'a été tué.

Les derniers abattages de loups, procédures très encadrées par les autorités, remontent à 2006.

L'association "Vivre sans le loup", créée en soutien à un chasseur mis en examen pour avoir abattu un loup en février 2009 en Haute-Savoie, était fortement représentée parmi les manifestants.

Source: Google/AFP du 18 avril 2009

- 4-500 anti-loup investissent la capitale des Aravis

"Le loup rigole. Nous, on est en train de crever! On ne peut pas faire ça à nos enfants..." Au micro, sur une tribune plantée au beau milieu du stade, entouré par des milliers de personnes amassées sur la main courante, Mickaël Richard, représentant le syndicat ovin, est très ému. Il n'a pas préparé de discours, il est juste venu crier son désarroi et son inquiétude quant à l'avenir du pastoralisme en Haute-Savoie.
Comme lui, hier, éleveurs mais aussi chasseurs et représentants du monde rural se sont retrouvés à Thônes, à l'appel de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), des Jeunes Agriculteurs, des syndicats ovins et caprins, et de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie.

"Vivre sans le loup" s'est joint au rassemblement. "Le Plan loup, c'est pour amuser la galerie. Pendant ce temps, les loups colonisent les Alpes... et empoisonnent notre quotidien" lâche Pierre Métral, le président de cette association qui a vu le jour, au Petit-Bornand-les-Glières, après la mise en examen du chasseur qui a abattu un loup en février dernier...

"Ce rassemblement fera date" assure Christophe Léger, président de la FDSEA 74. Les organisateurs attendaient entre 1.500 et 4.000 personnes... Ce sont plus de 4.500 manifestants qui ont adhéré au message "Non au loup dans nos montagnes", venus de tout le département, mais aussi de l'Isère (Vercors et Royans) et de la Drôme (Diois), convoyés par des dizaines de cars, garés dans la zone artisanale de Thônes. Leurs sandwichs au reblochon fermier avalés, ils ont été accueillis par Bernard Challamel, le maire de Thônes, qui les a invités "à un défilé pacifiste, pour donner une image positive de votre action."

Ils ont ensuite écouté les préconisations des agriculteurs et des chasseurs. Tous unis pour réclamer la mise en place d'une gestion active permanente des populations de loups (suivi, régulation, plan de chasse...). "Nous voulons aussi le déclassement du loup dans les textes internationaux (convention de Berne). C'est une espèce protégée mais pas menacée. Le pastoralisme, lui, l'est..." a encore ajouté Christophe Léger, prônant l'instauration d'une zone d'exclusion départementale.

"Le loup n'a rien à faire dans nos montagnes..."
"Le loup n'a rien à faire dans nos montagnes. C'est un problème de société, ce rassemblement le prouve" a lancé Jean-Marc Guigue, son homologue savoyard. André Mugnier, président délégué de la Fédération départementale des chasseurs, a quant à lui souligné son désaccord total avec les chiffres officiels: "Nous sommes plus près de 15 loups que de 6 dans les Glières... Avec lui, c'est tout un équilibre qui est menacé."

Des discours salués par des flots d'applaudissements. Puis, au son des cors de chasse et des cloches, et derrière un troupeau, de brebis et d'agneaux à l'oeil inquiet, un long cortège s'est formé. Chacun son autocollant fluo "Non aux loups", et sa banderole: "Pas de loup dans la bergerie", "Pour des montagnes accueillantes, habitées et vivantes"... Le parcours, fléché et encadré par les gendarmes, a été suivi, dans la traversée de la zone artisanale. Les manifestants ont ensuite pris la direction du centre de Thônes. Ils devaient bifurquer au niveau de la Maison du reblochon, pour rejoindre le stade. Au lieu de cela, ils ont envahi les rues de la cité. Un changement d'itinéraire désapprouvé par certains, qui ont quitté le cortège. L'ambiance est pourtant restée plutôt bon enfant jusqu'au bout. Même les automobilistes, descendant des stations des Aravis, qui se sont retrouvés bloqués en cette fin d'après-midi, ont, pour la plupart, gardé le sourire. " Vous savez, il y a des loups dans nos montagnes" a lancé une jeune femme ironique à des touristes interloqués...

Un peu plus loin, le défilé s'est invité au milieu de la foire, avant de rejoindre son point de départ. "Nos ancêtres ont tout fait pour l'éradiquer, c'est pas pour rien! Le loup n'est pas compatible avec le pastoralisme, ni avec la population de nos montagnes. Pour les gens, et surtout pour les écolos des salons parisiens, la montagne, c'est un beau terrain de jeu. Mais la gestion des paysages et de la faune sauvage, c'est nous!" conclut Guillaume Burgat, président des Jeunes Agriculteurs. Des mesures fortes, à prendre d'urgence, voilà ce qu'attendent plus que jamais les "anti-loup dans nos montagnes"...

Auteur: Isabelle Davier
Source: Le Dauphiné Libéré dans l'édition 73A du 19/04/2009

- 23.000 signatures contre le loup

L'association "Vivre sans le loup" fait circuler une pétition depuis plusieurs semaines. Hier, elle a atteint le chiffre de 23.000 signatures. "On n'a rien contre le loup, mais pas chez nous. Si certains le veulent, qu'ils l'accueillent!" a expliqué le président Pierre Métral, de Petit-Bornand-les-Glières.

- Des tags contre les anti-loups

Roland Ballanfat, vice-président de l'ACCA du Petit-Bornand, a exprimé sa colère, suite aux tags retrouvés ce matin sur les abris de bus de la commune: "Nous nous rendons à cette manifestation avec détermination, mais dans le respect des règles de tolérance et de politesse envers les opposants. Nous le faisons à visage découvert, sans honte de nous montrer mais sans provocation. Nous apprécierons que les tagueurs, d'une honnêteté douteuse, aient aussi le courage de donner leur point de vue à visage découvert, plutôt que de taguer les abris de bus pendant la nuit en catimini, avec des propos injurieux qui, à notre avis, reflètent bien leur irresponsabilité et le niveau "au ras des paquerettes" qui les caractérisent. La démocratie permet à tous de s'exprimer, nous le faisons dans le respect de chacun et nous serions heureux que chacun le fasse dans le même esprit!"

- Commentaires

A travers cet article, nous voyons que la problématique loup vis-à-vis des éleveurs et d'une manière générale des habitants des territoires de montagne est exactement la même que dans les Pyrénées avec l'ours. Mêmes propos, mêmes slogans et même revendications quoique plus réservées que dans les Pyrénées voir même parfois un peu naïves comme la démarche de Martial Saddier au Comité National loup.

Pour ce qui est des tags pro-loup, c'est une réaction bien connue dans les Pyrénées avec les pro-ours qui sont bien les seuls à polluer les vallées de leurs slogans. Le terrorisme n'est pas là où on croit. Il est la réaction légitime des faibles et, dans ce cas, de ceux qui n'ont rien à dire, qui n'ont strictement aucun argument à opposer à la réalité du terrain. C'est la réaction des perdants, de ceux qui n'ont à proposer que des remèdes qui ne soignent pas. C'est le constat d'un échec environnementaliste. Comme dans les Pyrénées avec l'ours, l'homme ne peut pas cohabiter avec des prédateurs grands carnivores.

Louis Dollo, le 19 avril 2009

- Des éleveurs de père en fils menacés par le retour du loup dans les Alpes

Eleveur de brebis de père en fils, Emmanuel Tochon s'apprête cet été à monter son troupeau dans les alpages. En espérant cette fois-ci que ses bêtes ne seront pas décimées par le loup, qui a tué près de 3.000 têtes de cheptel en 2008, notamment dans les Alpes.

Malgré quinze ans de pastoralisme, c'est un été particulier qu'il s'apprête à vivre. Un ultime test avant ce qu'il redoute le plus: arrêter à contre-coeur l'élevage et "passer à autre chose, s'il le faut".

Au coeur de son combat se trouve le retour du loup dans les Alpes françaises, qui n'a cessé de progresser ces quinze dernières années, par "colonisation naturelle" depuis l'Italie selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui recensait 150 loups en liberté au total en France en 2008.

Depuis trois ans, les attaques contre les troupeaux de cet éleveur de 33 ans sont allées crescendo, avec trois brebis tuées en 2006, puis 26 en 2007.

Jusqu'à 2008, année noire, quand 66 de ses brebis (sur un cheptel de 400 têtes) ont été retrouvées égorgées. Sans compter celles, "agonisantes", qu'il a dû abattre de ses propres mains. Et qui ne lui ont pas été indemnisées.

"C'est pas humain. J'ai des agneaux qui viennent de naître. Et me dire que certain d'entre eux n'iront pas jusqu'au bout à cause du loup, c'est pas possible", s'insurge l'éleveur, rencontré lors d'une manifestation ce week-end à Thônes, en Haute-Savoie, qui a réuni des milliers de personnes réclamant que les loups soient, sinon abattus, du moins tenus éloignés des zones de pâture.

C'est ici, au-dessus de Thônes, qu'il conduit ses brebis en alpage, à une trentaine de kilomètres de son exploitation.

Il dit s'efforcer de résister à la tentation de se faire justice lui-même, comme l'a fait un chasseur de la région en février. Il le soutient cependant et a adhéré à l'association "Vivre sans le loup", créée pour venir en aide au chasseur après sa mise en examen pour "chasse prohibée d'une espèce protégée".

"J'aimerais pas prendre une arme. Mais je crois que je le tuerais", dit l'éleveur, alors que l'abattage de loups est une procédure rare et très encadrée par les autorités. Les derniers cas remontent à 2006, selon l'ONCFS.

A défaut de pouvoir faire partir les loups de sa zone, Emmanuel Tochon a essayé d'en éloigner ses bêtes. L'été dernier, après avoir retrouvé vingt brebis le ventre ouvert dès le deuxième jour de pâturage, il s'est résolu à transporter son troupeau dans une autre zone.

Mais le berger itinérant qui avait en charge leur surveillance a tenu moins d'une journée face à l'ampleur de la tâche de rassembler le troupeau, raconte-t-il.

Même déconvenue avec le chien patou prêté ensuite par un ami pour veiller sur ses brebis. Il s'apprête à retenter sa chance avec un chien cet été, en espérant que ses bêtes s'habitueront cette fois-ci à lui.

"Même si on est indemnisé en cas d'attaque, ce n'est pas une question de sous", assure-t-il.

"Ce que je veux, c'est transmettre à mes deux enfants ce que mon père m'a transmis. Malheureusement, je pense qu'ils ne pourront pas continuer. Quand on s'apercevra des ravages il sera trop tard".

Source: Romandie/AFP du 19 avril 2009

- Manifestation anti-loup en Haute-Savoie

Quelques 2.000 personnes se sont rassemblées hier en Haute-Savoie pour demander une limitation du nombre de loups dans le massif alpin.

En 2008, il a tué 3.000 têtes de cheptel, notamment dans les Alpes. Le loup est dans la ligne de mire des éleveurs, chasseurs et agriculteurs en France, inquiets face à l'augmentation du nombre de brebis tuées chaque année.

Hier, 2.000 personnes ont répondu à l'appel de la FNSEA, le syndicat agricole et sont venus dire leur ras le bol à Thônes, en Haute-Savoie en demandant la mise en place de mesures pour éloigner les loups des zones de patures.

Avec l'instauration d'un plan de régulation, les manifestants espèrent limiter ainsi le nombre de loups vivant en liberté. L'an dernier, ils étaient au nombre de 150 dans l'Hexagone, selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Auteur: Marine Pennetier, avec agences
Source: France-Info du 19 avril 2009

- Commentaire

Nous savons maintenant que France Info travaille avec une mauvaise agence pour ne parler que de "quelques 2.000 personnes" à cette manifestation. Il est vrai que les autorités ont annoncé 2.500 participants et els organisateurs plus de 4500, de même que le Dauphiné Libéré. Selon nos sources, il a été distribué 4.400 autocollants/badges à l'entrée du stade, certains n'en ayant pas. Ceci laisse penser qu'il y avait au moins 4.400 manifestants et "non quelques 2.000". Il n'y a pas lieu de créer une polémique sur ce sujet.

Pour le reste, il est préférable de se référer aux autres articles de presse. Celui-ci se limitant à nous donner une vision de l'approximation très lointaine d'un journalisme parisien qui survole un sujet sans s'informer. Un travail de stagiaire sortant de l'école.

Louis Dollo, le 19 avril 2009