Depuis le début de l'année 2009, les loups se trouvent de plus en plus proches des habitations, ce qui inquiète les habitants. Est-ce dû à la grande quantité de neige, en fait une quantité normal? L'impossibilité des chasser et donc des effrayer, l'absence de prédateurs les rend de plus en plus proche de l'homme. Est-ce normal?
C'est un travailleur du coin qui a fait la découverte, hier matin, dans le secteur des Lignières, au Petit-Bornand. A 150 mètres à peine des habitations, au fond d'une combe.
Il ne restait pas grand-chose de cette belle biche de près de 100 kg. D'abord, c'est la panse qu'on aperçoit sur le sol. Intacte. Puis, de nombreuses traces de sang, des poils. La carcasse a été traînée une dizaine de mètres en contrebas. La biche a été dépecée, les os rongés.
Evidemment, cette nouvelle découverte de grand gibier, après l'attaque d'un cerf survenue jeudi soir dans la même commune, échauffe un peu plus les esprits au Petit-Bornand. "On voyait souvent la biche dans ce coin avec son petit, une bichette de 18 mois, explique Jean-Claude Lamarche, la mère a dû être tuée voilà moins d'une semaine, jeudi ou vendredi. Mercredi dernier, je l'apercevais encore en train de courir avec son petit." évidemment, c'est une nouvelle attaque de loup qui est suspectée.
Auteur: D.R.
Source: Le Dauphiné Libéré - Paru dans l'édition 74D du 13/01/2009
Sa photo circule sur internet mais peu de personnes ont aperçu le spécimen qui y figure. Un loup a été photographié au plan de Phazy, près de la route nationale qui relie Gap à Briançon, le 7 janvier dernier, par un agent de l'Office national des forêts (ONF). Il a été observé dans un champ de maïs, à une centaine de mètres des habitations. Depuis, sa photo a fait le tour du département comme une traînée de poudre, mais l'animal est bien resté caché. Le même jour, un chevreuil a été tué dans le secteur et les constatations laissent penser qu'il a pu être victime d'un loup. Depuis, aucune autre information n'a été communiquée à l'Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS).
"Il est passé à une dizaine de mètres de nous"
L'auteur de la photo, c'est Jean-Albert Bernard, agent à l'ONF. Il revenait de Briançon et a aperçu l'animal dans un champ. Il avait, par chance, un appareil photo. "Il était
environ 11 heures. J'étais avec mon collègue en voiture quand on a aperçu le loup. On s'est alors garé et on est allé l'observer. Il était assez tranquille. Au début, on n'était
pas sûr que ce soit un loup. Mais lorsqu'on s'est approché, c'était flagrant. Ensuite, d'autres voitures se sont arrêtées et il s'est enfui dans la forêt. En traversant la
route, il est passé à une dizaine de mètres de nous."
"Il y avait une marre de sang"
La plupart des habitants du secteur connaissent sa présence: des traces ont été aperçues près de la source d'eau chaude, l'un d'eux a même vu la carcasse du chevreuil, mais
difficile de trouver un témoin direct. Cédric Maurel habite l'une des maisons du plan de Phazy. "D'après la photo, le loup est passé à peu près à une centaine de mètres de chez
nous. Ce jour-là, j'ai vu plusieurs véhicules de l'ONF, du parc national des Ecrins et de l'Office national de la chasse. Les agents sont partis en raquettes et l'ont pisté
pendant quelques jours."
Cette présence ne semble pas l'inquiéter. "Inquiet? Non, mais ce n'est pas une bête que j'apprécie. Je pense que si on le rencontre en allant se promener, il partira. Mais s'il
tombe nez à nez avec mon fils, je ne sais pas comment il peut réagir." Cédric Maurel a vu la carcasse du chevreuil. "Il y avait une marre de sang, il semblait y avoir eu lutte."
Les loups suivent les proies dans les secteurs déneigés
Ce n'est pas la première fois qu'un loup est observé dans ce genre de conditions. "L'espèce est de nouveau présente dans les Alpes. Ce n'est pas exceptionnel qu'un loup soit
aperçu si près des habitations, observe Yannick Léonard, agent de l'ONCFS et responsable du réseau de suivi du loup. On est en plein hiver, les proies se réfugient dans des
secteurs déneigés, les loups les suivent. Ca peut être un animal qui a quitté la meute du Béal Traversier, installée à quelques kilomètres de là, en quête d'un nouveau
territoire. Cette situation peut paraître surprenante mais pourrait devenir de plus en plus fréquente."
Selon la DDAF, en 2007, 88 attaques de grands canidés ont été constatées dans le département. Parmi elles, 55 ont été indemnisées au titre de la prédation du loup. En 2008, 130 attaques ont été constatées
Il serait naïf de croire qu'il y a moins d'attaques de bétail par le loup parceque celui-ci est plus raisonnable à l'égard des éleveurs. Il y a tout simplement moins d'attaques parcequ'il y a moins de loups dans ce département. Pourquoi y en a-t-il moins? Pracequ'il y a moins de déclarations de prédations? Pourquoi moins de déclarations?
Chechez l'erreur.
Louis Dollo, le 22 février 2009
Auteur: Audrey Lungo
Source: Le Dauphiné Libéré - Paru dans l'édition 05A du 18/02/2009
Mercredi matin, sans doute entre 4 et 5 heures, une biche a été attaquée par un ou deux loups à Lans-en-Vercors, au lieu-dit "Jaume".
Les services de l'Etat n'ont pas encore officiellement attribué à un loup cette attaque "mais cela ne fait aucun doute" pour Robert Gouy-Pailler, correspondant du "réseau loup" de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage).
C'est lui qui a été appelé hier matin pour effectuer les constatations sur le cadavre.
"Les traces dans la neige, le type d'attaque, les marques de morsures au cou ne laissent pas planer le doute" précise-t-il "il s'agit d'un loup. Ou plutôt de deux. Dans
la neige, j'ai relevé les empreintes de la biche et de deux autres animaux".
"La forêt est très proche, la biche y a sans doute été attaquée et s'est ensuite réfugiée plus bas, plus près des maisons, un repli qui ne l'a pas sauvée".
Hier matin, Robert Gouy-Pailler a transmis son rapport à l'ONCFS.
La colère des chasseurs
Cette nouvelle attaque _il s'agirait de la sixième depuis un an a fait réagir, hier, les chasseurs.
"Nous sommes en colère de voir que nos efforts pour la gestion de la faune sur le plateau depuis des dizaines d'années sont "dilapidés" par la présence du loup. Nous
sommes aussi impuissants. En effet, il nous est impossible de réagir sans être hors la loi. Il faut aujourd'hui une gestion de la population des loups" réclamait l'un d'eux.
"Il faut aujourd'hui poser le problème pour avancer. On a l'impression que les pouvoirs publics ne s'en préoccupent pas".
Auteur: M.E.
Source: Le Dauphine Libéré - Paru dans l'édition 38H du 19/02/2009
La biche, d'une centaine de kilos, gisait le foetus et ses entrailles arrachés à côté de sa carcasse. Macabre découverte pour cet habitant du Petit-Bornand-les Glières, samedi dernier.
Locataire de l'ancien appartement de l'instituteur, situé au-dessus de l'école d'Entremont, il a constaté au petit matin, la présence de l'animal, mort à quelques pas de la balançoire des enfants, à une quinzaine de mètres de l'école.
Une bête de plus qui a trouvé sa place sur la fiche de mortalité du président de l'Association communale de chasse agréée (Acca) d'Entremont. " Avant, on prévenait le lieutenant de louveterie et les techniciens de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, mais avec deux cadavres par semaine entre le Plateau des Glières et le Petit-Bornand, on constate nous-mêmes ", explique Franck Maistre. A qui, il ne faut pas dégainer l'excuse du chien errant: "Depuis deux ans que le manège dure, on a appris à faire la différence. Le chien errant joue avec sa proie; le loup, c'est bien plus violent mais plus propre".
Cette biche de 3 ans, qui aurait dû mettre bas au printemps, n'est pas la première retrouvée aussi proche des maisons dans la commune. Une autre carcasse avait été découverte par des habitants, aux Charbonnières, à quelques mètres du trottoir. "C'est en sanglots que j'avais retrouvé la propriétaire" se souvient le président.
Auteur: J.P.
Source: Le Dauphiné Libéré - Paru dans l'édition 74D du 20/02/2009