Alors que le département du Var regorge de loups depuis la fin des années 1980, soit avant l'arrivée officielle en 1992, il est difficile, dans le ce département de se faire reconnaître les prédations. Mauvaise volonté? Incompétence des personnels de l'ONCFS? Ou objectif à ne pas atteindre pour faire baisser les statistiques et justifier de ne pas effectuer des tirs de prélévement? Cette fois, la reconnaissance est enfin assurée même si la presse locale en est toujours à évoquer des chiens "sauvages".
Les trois bêtes tuées dimanche au domaine de Siouvette n’est pas un cas isolé: depuis début janvier, onze ovins et caprins sont morts par attaque à La Môle et à Gassin. Encore deux chèvres ont été attaquées ce mercredi à Cogolin.
Trois moutons éventrés à La Môle dimanche, cinq brebis attaquées à Gassin mi-janvier, trois chèvres mortes à La Môle, et encore deux chèvres attaquées à Cogolin ce mercredi (à ce propos, lire Var-matin édition Golfe de Saint-Tropez ce vendredi 3 février): depuis début janvier, treize ovins et caprins tués par un animal ont été signalés dans le Golfe.
S’ajoute à ce triste constat, le fait que beaucoup de femelles étaient en gestation.
Un préjudice moral et financier pour les propriétaires et une interrogation: par quel animal leurs bêtes ont-elles été tuées? Chien ou loup?
Si le cas des trois moutons éventrés au Domaine de la Siouvette à La Môle dimanche est en cours d’examen, ceux du quartier Grattué à La Môle et du chemin de Bugary à Gassin ne sont pas élucidés.
Pour le département chasse et faune sauvage de la Direction Départementale du Territoire et de la Mer (DDTM) de Draguignan, chargé de déterminer s’il s’agit ou non de loups, plusieurs éléments sont à prendre en compte, doit voici le détail, point par point.
Dimanche dernier, au domaine de Siouvette à La Môle, Guy Sauron a découvert avec effroi trois de ses six moutons éventrés dont une brebis pleine. S’il pense à des chiens de chasse (il a entendu dans la nuit, le bruit caractéristique de leur clochette), Guy Sauron a sollicité les services de la DDTM pour en avoir le cœur net.
Le 10 janvier,Catherine, employée dans une propriété privée sur le chemin Bugary à Gassin, a découvert cinq brebis éventrées dont deux étaient en gestation. De plus, sur les 29 sujets paissant sur ce terrain de 5 ha, dix se sont enfuies, effrayées.La raison de ces attaques n’a pas été déterminée.
Le 4 janvier, trois sujets de la chèvrerie de Biscare (quartier Gattué) à La Môle ont été tuées. Si Gérard Lambert, le propriétaire a une suspicion pour des attaques de loups, il n’a pas donné suite.
Pour Guy Sauron, propriétaire du Domaine de Siouvette, si les bêtes sont éventrées, il s’agirait plutôt d’attaques de chiens, si elles sont égorgées plutôt des loups (lire VM du 30/1/17).
Une thèse confirmée par la DDTM, même si d’autres critères entrent en ligne de compte.
La préfecture a déterminé, pour 2017, les zones où des attaques de loup sont possibles, séparées en cercle 1 ou 2.
Le cercle 1 correspond aux "zones où la prédation par le loup sur des troupeaux a été constatée une ou plusieurs fois au cours des deux dernières années", ce qui est le cas de Collobrières.
Le cercle 2 correspond aux "zones où des actions de prévention sont nécessaires, du fait de la survenue possible de la prédation par le loup, sans toutefois qu’il n’y ait eu de prédation avérée et en retenant l’ensemble des communes limitrophes des communes en cercle 1".
Ainsi, les communes de Grimaud, de La Garde-Freinet et de La Môle ont été classées en cercle 2, pour leur proximité avec Collobrières.
Malgré tout, et même si le risque zéro n’existe pas, ces faits consécutifs ne doivent pas inquiéter outre mesure car, en 2016, aucune attaque de loup n’a été signalée dans le Golfe.
Auteur: Christiane Georges
Source: Var Matin du 2 février 2017
Depuis le début de l'année, le phénomène ne cesse de s'amplifier dans le Golfe.
Aux onze bêtes attaquées deux fois à La Môle et une fois à Gassin, s'ajoutent aujourd'hui deux nouveaux cas dans la commune de Cogolin.
Dans la nuit de mercredi, deux chèvres naines qui ont l'habitude de vivre en liberté sur le terrain de M. et Mme Rinaudo, dans la plaine de Cogolin, ont été mordues à la gorge.
"J'ai entendu mon chien aboyer vers 7 h 15» commente Emmanuelle Rinaudo «Trente minutes après, au moment d'amener mon fils à l'école, on a trouvé les chèvres prostrées».
Les deux chèvres naines avaient toutes deux des plaies profondes au niveau de la gorge et l'une d'elles a dû être euthanasiée. Et le pronostic pour l'autre chèvre est encore réservé.
Mais quel animal est responsable de ce nouveau carnage? «Je pense qu'il y avait deux bêtes» précise Emmanuelle Rinaudo. «Car nous avons trouvé les chèvres assez éloignées l'une de l'autre. Sur la terre, il y avait des traces de pattes de tailles différentes».
La propriétaire penche plutôt pour des chiens sauvages: «Nos chevaux qui ont l'habitude de nos chiens ne se sont pas laissés approcher hier matin» poursuit-elle.
Pour autant, la thèse du loup ne peut être écartée. En effet, comme nous le relations hier dans nos colonnes, un cas d'attaque par un loup a été avéré tout près, à Collobrières l'an dernier.
Depuis, les communes de Grimaud, La Garde-Freinet et La Môle ont été classées par la préfecture en cercle 2 pour l'année 2017. Ce qui correspond à des «zones où des actions de prévention sont nécessaires, du fait de la survenue possible de la prédation par le loup, sans toutefois qu'il n'y ait eu de prédation avérée».
Au cabinet vétérinaire Peragoux qui a soigné les deux chèvres, on cite un garde de l'ONF qui leur a confié avoir observé des loups solitaires dans le secteur: «Ces animaux ne vivent pas forcément dans le secteur. Par contre, ils peuvent parcourir de nombreux kilomètres pour chasser mais ne restent pas, tant qu'ils n'ont pas rejoint une meute».
S'il n'y a aucune certitude sur la responsabilité du loup, à ce jour, douze ovins et caprins ont été tués.
Auteur: C. G.
Source:
Var Matin du 3 février 2017
Stupeur dans le quartier Majastre, à Bormes!
Une propriétaire de chevaux et d'autres animaux a découvert qu'un mouton et une chèvre lui appartenant avaient été retrouvés morts au petit matin dans un champs entre le 25 et le 27 janvier dernier.
"Durant deux nuits différentes, ils ont été, coup sur coup, attaqués puis dévorés. Le lendemain, on n'a retrouvé que leurs carcasses", déplore Anaïs Giraud.
"Pour nous, l'hypothèse de la venue d'un loup ou d'une bête sauvage ne fait guère de doute. Nous avons alerté l'office national de la chasse qui a constaté les faits", ajoute-t-elle.
Ce lundi matin, les gendarmes de Bormes, devaient, eux aussi, entamer des recherches pour expliquer la cause de la mort de ces deux animaux qui étaient seuls dans le champs pendant la nuit.
Les chevaux qui se trouvaient à proximité, eux, n'ont pas été attaqués. "Mais ils sont très nerveux depuis cette histoire", commente la propriétaire.
Auteur: F. D.
Source: Var matin du 6 février 2017