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Le loup s'installe en Haute-Loire. Il a trouvé le garde-manger facile à consommer. Maintenant, il n'y a plus rien à faire. il poursuivra sa besogne destructive au fur et à mesure que d'autres sources de nourriture sauvage se fera plus rare. Depuis 1997, date de sa première observation dans le secteur, il a eu le temps de s'organiser.

- Haute-Loire: l'expertise confirme que la brebis tuée a été victime du loup

Les résultats de l’expertise sont tombés vendredi dans l’après-midi. La brebis retrouvée morte le week-end dernier à «Escublac», commune de Saint-Haon, a bien été victime du loup.

Joël Villesèche en était convaincu. Samedi, l’éleveur avait retrouvé son troupeau affolé. Les brebis refusaient de nourrir leurs agneaux. Quelques bêtes manquaient à l’appel. Le lendemain, il en avait retrouvé deux, apeurées sous un arbre, mais vivantes. Lundi, la dernière brebis manquante a été retrouvée morte. Comme cachée, elle se trouvait contre un tas de pierres.

Dans son rapport d’analyse, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) note que la brebis a été «découverte à 200 mètres du lieu de l’attaque, parmi un troupeau de vaches limousines qui l’a peut-être protégé du prédateur et des charognards». En effet, aucune trace de consommation n’a été relevée. Dérangé par les vaches, le prédateur n’aurait pas eu le temps de consommer sa proie.

Le rapport de l’ONCFS précise que la brebis tuée découverte 48 heures après l’attaque, présente «les stigmates de mise à mort par prédation, avec traces de morsures très profondes, hématomes à la gorge et broyage des voies respiratoires».

La Direction départementale des territoires (DDT) va prendre contact avec l’éleveur dans les plus brefs délais, afin de proposer des mesures de protection dans le cadre du Plan loup.

- Morsures profondes et hématomes

Conformément à la circulaire relative à l’indemnisation des dommages causés par le loup aux troupeaux domestiques, l’éleveur sera indemnisé pour la perte de la brebis et pour les conséquences sur le troupeau. De son côté, la préfecture de la Haute-Loire doit prendre, dès la semaine prochaine, un arrêté autorisant le tir de défense.

«L’inquiétude des agriculteurs peut les amener à prendre le fusil. Il vaut donc mieux que ce soit légal», estime Jean-Paul Archer, le maire de Saint-Haon. «Les années à venir vont être dures, autant pour les agriculteurs qui ont des moutons que pour ceux qui ont des vaches. Un loup, ça peut très bien s’attaquer à un petit veau ou à une vache en train vêler», poursuit-il.

Auteur: Cédric Dedieu
Source: La Montagne du 29 août 2015