Pollution, écologistes, urgences…. Les sujets qui qui préoccupent avec souvent des incohérences de toutes les parties. Mais il faut faire illusion, adopter des postures qui satisfassent les sensibilités de chacun souvent au-delà de la raison. Le kérosène? Il n’existe plus. L’huile? C’est tellement négligeable. Alors, pourquoi tout ce cinéma? Rechercher encore des effets personnels? Qu’on le dise clairement. Des restes humains soumis aux prédateurs? Pourquoi cacher la réalité? Mais avec les mots "pollution" et "écologie" tout est dit pour tous les excès…. A venir
Il y a à la fois urgence à planifier la dépollution et à dépolluer le site du crash. L’avion s’est écrasé en lisière d’une zone Natura 2000. Le kérosène et les huiles n’ont pas brûlé. Les hydrocarbures se sont dispersés sur environ 1 ha. Un torrent en contrebas peut entraîner les polluants vers la rivière Bléone, affluent de la Durance. La fonte des neiges et les pluies de printemps sont des facteurs météorologiques aggravants qui risquent d’éparpiller les déchets. Ceux-ci peuvent être contaminés par du sang ou des pièces anatomiques et doivent être assimilés à des DASRI (Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux). Des débris comme les mousses et les textiles sont susceptibles de s’envoler. Le secteur sinistré est extensible.
La reconnaissance des déchets, leur récupération dans ce milieu périlleux et fragile exigent un bon état physique et psychologique, des compétences techniques et des interventions manuelles. Ces milieux d’éboulis et de tourbières sont très vulnérables à la pénétration des véhicules à moteur et aux activités humaines. Les pistes qui seront ouvertes pour faciliter l’accès au site devront être refermées après le chantier de dépollution.
D'autre part, l’événement démontre clairement que les avions de ligne doivent être considérés pour les territoires survolés comme des sources potentielles d’agressions externes. L’avion de Germanwings a été volontairement écrasé par le co-pilote dans un environnement naturel. Un autre objectif aurait pu être le site nucléaire de Cadarache à 75 km ou le site Seveso de Chateau Arnoux-Saint Auban avec ses stockages de chlore à 45 km. Cet évènement prouve qu’en temps réel, l’interception ou l’intervention des Rafale ou Mirage de l’armée française est dans certains cas inopérante.
Au sujet de la dépollution du site, voir le résumé du point presse de la Lufthansa et de la préfecture en date du 15 avril 2015, soit une semaine après le communiqué de Robin des Bois, sur le site de la Haute Provence.
Le kérosène est un liquide, certes, mais il a une autre propriété: il est volatile. C'est donc un liquide qui, à pression et température ambiante, aura tendance à s'évaporer. Ce n'est pas le cas avec le crash de l'A320 de la compagnie Germanwings mais un tel liquide largué en altitude perdra sa cohésion et se séparera en gouttelettes, rendant ce processus plus rapide ce qui fait que dans cette hypothèse pas une goutte de kérosène n'atteint le sol. Pour l'A320 de la compagnie Germanwings, 15 jours après le crash, on peut raisonnablement penser que la pollution s'est évaporée. Quant au 95 litre d'huile..... peu de chance des retrouver et assez peu raisonnable d'envisager la dépollutio d'un hectare d'espace montagnard pour si peu.... et une opération qui serait plus pénalisante pour la nature qu'une improbable dépollution.
L'association Robin des bois s'est vu épinglée par "Le Canard Enchaîné" de ce mercredi, qui cite un communiqué dans lequel le collectif écologiste s'émeut de la tragédie du crash de la Germanwings dans les Alpes françaises, le 24 mars dernier... mais pas pour les mêmes raisons que tout le monde.
"L'avion s'est écrasé en lisière d'une zone Natura 2000", dénonce l'association, qui craint que les restes de l'avion et des 150 victimes ne portent préjudice à l'environnement de la zone de crash.
Le kérosène, les huiles et les déchets divers de l'avion "peuvent être contaminés par du sang ou des pièces anatomiques" avec "risque infectieux", explique le communiqué.
"Ces milieux d’éboulis et de tourbières sont très vulnérables à la pénétration des véhicules à moteur et aux activités humaines [...] L’événement démontre clairement que les avions de ligne doivent être considérés pour les territoires survolés comme des sources potentielles d’agressions externes", ajoutent les "Robin des bois".
Auteur: T.V.
Source: Temps Reel Nouvel Obs du 15 avril 2015
Simone Menne, directeur financier et responsable de l'aviation service, Martin Riecken, directeur de la communication Europe et Carsten Hernig directeur régional de la Lufthansa, ont présenté ce mercredi après-midi à Digne-les-Bains aux côtés du préfet des Alpes-de-Haute-Provence Patricia Willaert et du colonel de gendarmerie Christophe Brochier, la situation sur le lieu du crash de l'Airbus A320 dans le massif des trois Évêchés. Profitant des excellentes conditions météorologiques, une équipe de 60 personnes travaille en permanence sur le site renforcé par la présence de 67 militaires de la gendarmerie. La récupération des débris est en voie d’achèvement. 35 tonnes ont déjà été évacuées sur les 42 tonnes estimées que représentent les restes de l'avion. Les débris sont transportés par hélicoptère sur une aire de transit (drop zone 1), puis rassemblés sur une aire de stockage (drop zone 2), d'où ils sont acheminés par route dans un hangar à Seyne-les-Alpes. Ils seront consignés pour au moins une année complète aux fins d'analyse éventuelle. En ce qui concerne les effets personnels des passagers, comme l'a précisé le colonel Christophe Brochier, les ADN recueillis seront collationnés avec ceux des victimes, avant d'être rendus aux familles.
Aucune date n'est avancée par les autorités concernant la fin de ces travaux, à l'issue desquels une décision sera prise quand à l'ouverture du site et la création d'un mémorial. «Il est trop tôt pour en parler». Pas de réponse non plus sur le coût de la catastrophe ni son financement, qui devrait selon Simone Menne, «être pris en charge en majeure partie par la Lufthansa».
Pas de risque pour le moment
Il est certain aujourd'hui que l’Airbus de la Germanwings n'a pas pris feu lors du crash, et qu'il ne transportait aucun fret dangereux. Par contre 4 tonnes de kérosène et 95 litres d'huile se sont répandus sur le site d'un demi hectare composé de trente centimètres de terre et de roches. «Il n'y a pas de pollution avérée. Nous procédons à des analyses d'eau hebdomadaires, et des barrages filtrants ont déjà été installés», a expliqué Patricia Willaert. «En cas d'aggravation des conditions météorologiques, nous ferons face par la mise en place de contrôles plus fréquents pour une réaction rapide». Les analyses environnementales qui devraient durer de 2 à 3 semaines, permettront selon les dires de Carsten Hernig, «de prendre les bonnes mesures de nettoyage du site avant le début de l'hiver prochain». Aucun détail n'a été donné sur les techniques qui pourraient être employées.
Les responsables de la Lufthansa qui ont particulièrement remercié le préfet Patricia Willaert et le colonel Christophe Brochier pour leur soutien et leur efficacité dans la gestion du tragique événement, ont tenu à conclure «Notre priorité est de redonner au territoire sa sérénité, et de créer un lieu à la mémoire des victimes et de leurs familles». Ils ont aussi tenu à témoigner leur reconnaissance aux habitants pour leur soutien. Le site reste jusqu'à nouvel ordre interdit au public, sécurisé par la gendarmerie.
Auteur et photos: Bernard Aigrot
Source: Haute-Provence.info du 15 avril 2015