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Alors qu’au niveau européen se sont les agriculteurs qui se sont retirés de la plate-forme sur les grands carnivores laissant la place aux écologistes et aux chasseurs, en France ce sont les écologistes qui ne participent plus aux réunions dites de «concertation» du Groupe National Loup mais aussi quelques éleveurs comme ceux de la Confédération Paysanne. Il ne reste que les éleveurs de la FNSEA et la FNO pour quel résultat après plus de 20 ans de palabre?

Nous pouvons nous interroger sur l’utilité d’un tel groupe qui n’a jamais trouvé aucune solution aux problèmes de la prédation qui continue d’augmenter d’année en année. D’ailleurs, que représente le GNL actuellement? Rien!

Dans les Pyrénées, le Groupe National Ours, sur le même modèle que celui du loup, est mort-né depuis longtemps et le plan ours n’a plus aucune existence. Le rejet social de l’ours est acté. La problématique est gérée dans le cadre du développement de la biodiversité du massif des Pyrénées. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans les autres massifs pour le loup?

- Le comité de massif peut jouer un rôle majeur

Le Groupe National Loup n’a pas plus de valeur juridique qu’un comité de quartier ou de village. Il ne repose sur aucune base légale. Lieu de concertation, peut-être dès lors que les intéressés y trouvent un intérêt. Mais il ne semble pas que ce soit le cas. Il représente plus une chambre d’enregistrement des décisions environnementales de l’administration. D’autre part tous les massifs, tous les territoires n’y sont pas représentés ce qui en fait une structure assez peu démocratique.

Par contre, les comités de massif ont une «capacité d’initiative stratégique, puisqu’ils préparent le schéma interrégional de massif, et peuvent proposer la création de prescriptions particulières de massif, instance de concertation et de mise en cohérence des différents acteurs par rapport notamment aux politiques de l’Etat et à la politique des espaces naturels» Issus de la loi montagne du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, les comités de massif sont les éléments pour l’État d’encourager «un développement global durable, permettant un équilibre entre le développement économique (favorisant le maintien et le développement des activités) et la protection des espaces naturels»

Nous voyons clairement, avec ce rôle légal, que le Groupe National Loup n’a aucune raison d’exister.

- Ce qui ressort de ce groupe de travail

Groupe de travail informel participant à des prises de décisions purement administratives sans aucun fondement référentiel juridique et sans précision du type de prédation (ours, loup, lynx), nous découvrons une programmation 2015-2020 ne tenant aucun compte des spécificités locales et régionales. Les suggestions du CERPAM qui est le seul organisme technique aux compétences reconnues dans ce groupe, esssentiellement pour les Alpes du Sud, ne sont pas prises en compte à priori pour des motifs de forme (délai de présentation de la suggestion) administrative.

Un tel dispositif n'est pas sans danger. C'est une arme pour les protecteurs du loup et autres grands carnivores qui, s'il n'est pas appliqué par les éleveurs et bergers, constituera un motif pour attaquer les arrêtés préfectoraux devant le tribunal administratif. En pensant bien faire, les représentants des éleveurs pourraient bien s'être tiré une balle dans le pied jusqu'en 2020 au profit du loup et des hybrides.

A voir à l'usage mais cette masturbation intellectuelle administrative est assez peu convaincante.

Louis Dollo, le 20 février 2015 - MJ 7 mars 2015

- La Confédération paysanne boycotte une réunion de concertation

La Confédération paysanne a décidé de boycotter la réunion du groupe nationale loup qui se déroule à Paris ce jeudi. Cette réunion concerne le groupe technique sur la protection des troupeaux.

Or pour le syndicat ces mesures ont montré leurs limites. «Nous serions très heureux, si elles fonctionnaient, alors pourquoi dépenser toujours plus pour la protection», souligne Olivier Bel. Pour améliorer la situation le syndicat milite pour la révision du statut du prédateur. «Il est couvert par une impunité depuis trop longtemps», insiste Olivier Bel.

Dans certaines zones, la pression pour les éleveurs et bergers augmente toujours. «Des attaques ont eu lieu la semaine dernière en plein village, souligne Olivier Bel. Nous avons besoin d'un protocole de prélèvement et d'effarouchement pour les zones en cœur de parc», ajoute-t-il.

Le syndicat aimerait bien savoir quelle perspective a l'élevage ovin face à cette problématique et demande qu'une étude prospective sur les populations de loups soit conduite. Il demande aussi une étude juridique sur le changement de statut du loup et son impact sur les éleveurs.

Source: La France Agricole du 19 février 2015