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Pour ne pas en rajouter, José Bové ne veut pas faire d’amalgame avec l’ours. Mais il est évident qu’un droit accordé au loup le sera aussi à l’ours. D’autant que le code rural  (article L113-1) comme le code de l’environnement (droit de tuer) ouvre déjà largement les portes aux obligations de l’état et non celles des éleveurs d’une part et au droit de tuer d’autre part. Il suffit peut-être de revoir sensiblement la directive européenne comme c’est déjà dans l’air appuyé par… des élus UMP et non Europe Ecologie.

Un élément politique qui n’est sans doute pas à négliger et qui pourrait expliquer se saut à pied joint dans les incohérences de l'élu écolo... un éléments suupplémentaire à d'autres justifiant ce coup médiatique.

- La poule… et le code rural!

Les propos de José Bové valent-ils pour la situation vécue par les éleveurs vosgiens? Il faut dire que depuis plus d’un an que la présence du canis lupus est avérée, près de 150 brebis manquent à l’appel. Le prédateur frappe invariablement dans la montagne, ou dans la plaine, à l’ouest du département. «Je me garde bien d’établir des généralités», nuance l’ex porte-parole de la Confédération paysanne. Lequel parle donc pour la Lozère ou encore l’Aveyron dont il connaît la caractéristique des troupeaux. Certains préfets, à l’instar de celui des Vosges, autorisent le tir en l’air. «Mais là, d’aucuns objectent que les tirs produisent le résultat contraire à celui recherché. Ils provoqueraient l’éparpillement de la meute en augmentant les risques d’attaques», rapporte Bové «très circonspect», qui se garde «de toute considération dogmatique» et défend «une approche pragmatique» de ce dossier. «J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on prend des mesures, on trouve de bons arguments pour ne pas les appliquer», ironise-t-il, en visant implicitement la frange la plus déterminée des partisans du canidé.

-Pas d’amalgames

Faute de connaître la situation dans les Vosges, l’eurodéputé refuse toute préconisation. De même, il ne va pas jusqu’à conseiller aux éleveurs pyrénéens d’opposer leurs fusils aux ours. «Ça n’est pas la même situation. L’ours n’y est présent qu’à travers quelques individus. Il ne faut pas mélanger des cas de figure aussi différents. Pas d’amalgames…», coupe-t-il, soucieux de ne pas envenimer la polémique. Le débat promet d’ailleurs de rebondir à la rentrée, au profit de la table ronde sur les grands prédateurs annoncée, ces jours-ci, par Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

Daniel Béguin attend aussi une clarification du dossier à la rentrée. Pour lui, un mode opératoire doit être trouvé, afin de pérenniser la cohabitation entre l’homme et l’animal. «Le maintien du pastoralisme est une nécessité pour la biodiversité. Mais la présence du loup n’est pas incompatible comme on le voit dans les Abruzzes (Italie) où les éleveurs ont su s’adapter.» «Rien à voir, objecte Bové, les habitudes et les méthodes d’élevage ne sont pas les mêmes. Les bergers rentrent souvent leur troupeau la nuit.» Et puis Bové dégaine son joker: La jurisprudence du code rurale est sans appel: lorsque la poule d’un voisin vient picorer vos légumes, vous avez le droit de tirer la poule. Si on veut favoriser l’élevage extensif à l’élevage intensif en batteries, il faut s’en donner les moyens.»

Auteur: X. B.
Source: Le Républicain Lorrain du 07/08/2012