Dans un communiqué de presse, Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, expose un certain nombre de mesure en faveur du pastoralisme confronté au loup. Après l’accroissement des possibilités de tirs de défense, elle ajoute la création d’une «brigade d’appui aux éleveurs contre les attaques de loup», initialement appelée «brigade loup», composée de 10 jeunes en contrat d’emploi d’avenir. Elle prévoit également d’intervenir pour une modification de la Convention de Berne et la directive habitats.
Il est assez peu probable que l’efficacité de l’ONCFS soit renforcée par la présence de 10 jeunes embauchés pour la circonstance: tirer des loups. Jusqu’à maintenant ils ont été incapables de réaliser le quota annuel mis en place depuis 10 ans. Difficile d’imaginer une évolution en quelques mois.
La modification de la Convention de Berne est assez peu probable et celle-ci n’aurait de sens que si parallèlement la directive habitats est modifié. Dans tous les cas, il faudra attendre des années avant d’obtenir l’accord de tous les signataires alors que les besoins des éleveurs sont immédiats.
Le 2 juin 2010, le Conseil des Etats a accepté la motion Fournier «Révision de l'article 22 de la Convention de Berne» (10.3264), qui exige du Conseil fédéral qu'il entreprenne les démarches nécessaires afin de modifier l'article 22 de la Convention de Berne.
Cette modification doit permettre à tout Etat signataire de formuler des réserves même après la signature de la Convention. En cas d'acceptation par la Convention, le Conseil fédéral émettra une réserve visant à autoriser la régulation du loup en Suisse. Par ailleurs, la motion Fournier exige que, en cas de rejet de la modification, la Suisse se retire de la Convention. Le 30 septembre 2010, le Conseil national a également accepté cette motion.
Toutes ces initiatives pourraient bien n’être que des effets d’annonce et de circonstance comme le soulignent la Fédération des Acteurs Ruraux et Yves Derbez, Président d’Eleveurs et Montagne (vidéos de TF1). Le but premier recherché étant d’éviter les incidents pour laisser passer le Tour de France dans les Alpes. Les syndicats majoritaires déploient tout leur potentiel d’élus nationaux alors que la base a, depuis longtemps, beaucoup de réserve sur la volonté syndicale de défendre leurs intérêts.
Une chose est certaine, l’ambiance est chaude et les estives n’auront jamais été autant protégées par des chiens qui posent des problèmes aux touristes et ^par des fusils qui ne sont sans risques.
La solution la plus simple et la moins coûteuse, ne serait-elle pas dans l’éradication du loup ou la diminution plus que sensible du nombre de loups?
Louis Dollo, le 19 juillet 2015
Pour répondre à la détresse des éleveurs concernés, Ségolène Royal met en place une brigade d’appui aux éleveurs contre les attaques de loup et engage une démarche auprès de la Convention de Berne afin que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de leur présence sur le terrain
L’élevage, et notamment le pastoralisme, remplissent un rôle crucial pour la biodiversité en France et doivent être défendus. Il s’agit de conserver un équilibre entre la protection du loup, espèce qui fait partie intégrante de notre patrimoine naturel, et la défense des activités de pastoralisme. Cet équilibre repose également sur la mise en place complète des mesures de protection par les élevages.
C’est pourquoi, comme elle l’avait annoncé lors de sa rencontre en février dernier avec la Fédération nationale ovine, la Ministre a demandé à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage de constituer une équipe d’appui aux éleveurs pour mieux protéger les troupeaux contre les attaques de loup (cf. fiche descriptive ci-après).
Par ailleurs, Ségolène Royal engage une démarche auprès de la Commission européenne et de la Convention de Berne pour que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de l’importance de sa présence sur le terrain, comme en Espagne où deux modes de gestion du loup existent.
Présentation de la brigade d’appui aux éleveurs contre les attaques de loup
Cette équipe sera constituée de dix agents titulaires du permis de chasse qui seront intégrés à la Délégation interrégionale Alpes-Méditerranée-Corse de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (plus particulièrement à la Cellule régionale de soutien aux opérations d’intervention sur le loup).
Le recrutement vient d'être lancé par de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qui s'est rapproché des missions locales. Une fois recrutés, les agents devront être formés. Cette équipe pourrait ainsi être déployée sur le terrain à la fin août 2015.
Compte tenu des dommages aux troupeaux, cette brigade interviendra en priorité dans les départements de la région Provence Alpes-Côte d'Azur les plus touchés, mais aussi ponctuellement dans d'autres départements impactés par la prédation comme le département de la Savoie. Ségolène Royal n’exclut pas d’étendre ce dispositif à d’autres départements dans le cadre d’une coopération avec les collectivités locales volontaires.
Source: Ministère de l'écologie
Ce groupe sera composé d'une dizaine d'agents titulaires du permis de chasse et sera chargé de "mieux protéger les troupeaux", notamment en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Savoie, a annoncé Ségolène Royal samedi.
Elle pourrait être déployée dès la fin août. Une "brigade d'appui" va être mise en place pour soutenir les éleveurs confrontés aux attaques de loups, a annoncé samedi la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Constitué par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ce groupe sera composé de dix agents titulaires du permis de chasse - dont on ignore s'ils seront ou non armés -, et sera chargé de "mieux protéger les troupeaux", notamment "en assurant une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d'attaques exceptionnelles", explique le ministère de l'Ecologie.
Les agents interviendront aussi en appui de l'ONCFS dans les opérations d'effarouchements ou de prélèvements ordonnés par l'État. Le tout en priorité dans les départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur les plus touchés, et ponctuellement dans d'autres comme la Savoie. Ségolène Royal "n'exclut pas d'étendre ce dispositif à d'autres départements dans le cadre d'une coopération avec les collectivités locales volontaires". La ministre a aussi annoncé qu'elle engageait "une démarche auprès de la Commission européenne et de la Convention de Berne pour que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de l'importance de sa présence sur le terrain, comme en Espagne où deux modes de gestion du loup existent".
Les attaques ont été multipliées par deux en 5 ans
Dans son communiqué, Ségolène Royal rappelle que "les attaques de loup ont doublé en 5 ans" (8.500 brebis victimes pour la période juillet 2014-juillet 2015). Le nombre de départements concernés a en outre triplé en 5 ans (27 en 2014), alors qu'en dix ans, le nombre de loups recensés passait de 100 en 2004 à 300 environ. Plusieurs organisations d'éleveurs et agriculteurs des Hautes-Alpes, dont la FRSEA, ont d'ailleurs prévu de se mobiliser mardi et mercredi à l'occasion du passage du tour de France, pour "sensibiliser le public à la détresse d'une profession profondément ébranlée".
Depuis un an, 17 loups ont été tués dans le cadre de dérogations, un chiffre en augmentation en partie lié aux battues de chasseurs permises dans des zones très touchées par les attaques. Le "Canis lupus", espèce protégée au niveau européen, est recensé dans une trentaine de départements français. En Europe, sa population est estimée à près de 12.000 individus.
Source: TF1 du 18 juillet 2015
Annoncer la création: "d'une brigade d'appui aux éleveurs contre les attaques de loup"
Est-ce une volonté de mépriser les éleveurs ou un nouveau moyen de s'immiscer dans l'intimité des élevages pour mieux les fliquer?
Une brigade composé de 10 membres pour 37 départements concernés par les prédations cela doit faire environ 0,27 agents par département! Où seront les pieds? Où sera la tête?
Il y a à peine 3 jours lors d'une conversation avec un éleveur celui-ci m'a dit: "Tant que se sera le chef de service départemental de l'ONCFS qui dira ce qu'il a envie de faire au préfet ce dossier et bloqué! Il faut qui les préfets montrent qui est le patron sinon nous sommes foutu."
Dans certains départements nous nous interrogeons sur l'ultra-protection des loups par certains agents de l'ONCFS, les rumeurs qui remontent du terrain pourraient éventuellement les mettre en cause dans la préparation ou la réalisation de lâchés de loups
Alors le fait de renforcer ce réseau qui n'a, à ce jour, que peu démontrer son efficacité parait une aberration. Mais un ancien éleveur m'a confirmé que cela peut être la solution mais il faut payer que celui qui réussit le tir. Les autres apprendront à tirer!
Les éleveurs sont soumis à la conditionnalité, l'administration devrait aussi l'être! Nous ferions des économies. Ne payer les agents de pôle emploi qui si le chômage baisse dans le département. Ne payer les agents de l'ONCFS que quand tous les tirs de loups ont été réalisés dans le département. Ne payer les agents du ministère de l'écologie que quand le quota de prélèvement de loup au niveau national est atteint et les prédations baissent.
Seuls les prélèvements de loup permettent de rendre la tranquillité à un pâturage. C’est donc sur ce seul point que doit agir le ministère.
C'est bien de faire acte d'une démarche auprès de la Convention de Berne pour pouvoir gérer le loup de façon différente suivant les zones... mais cette démarche parait mal partie car:
Source: Fédération des Acteurs Ruraux du 19 juillet 2015
Une "brigade d’appui" va être mise en place pour soutenir les éleveurs confrontés aux attaques de loups, a annoncé samedi la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, qui prévoit aussi des démarches auprès de la Convention de Berne pour revoir le mode de gestion des populations de loup.
Cette "brigade", composée de dix agents titulaires du permis de chasse, dont on ignore s’ils seront ou non armés, sera chargée de "mieux protéger les troupeaux", notamment "en assurant une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d’attaques exceptionnelles", explique le ministère. Ils interviendront aussi en appui des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), dans les opérations d’effarouchements ou de prélèvements ordonnés par l’État.
Cette équipe, constituée par l’ONCFS, pourrait être déployée dès la fin août. Elle interviendra en priorité dans les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur les plus touchés, et ponctuellement dans d’autres comme la Savoie.
Ségolène Royal "n’exclut pas d’étendre ce dispositif à d’autres départements dans le cadre d’une coopération avec les collectivités locales volontaires", ajoute-t-on.
Par ailleurs, la ministre a annoncé qu’elle engageait "une démarche auprès de la Commission européenne et de la Convention de Berne (qui protège l’espèce, ndlr) pour que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de l’importance de sa présence sur le terrain, comme en Espagne où deux modes de gestion du loup existent".
"L’élevage, et notamment le pastoralisme, remplissent un rôle crucial pour la biodiversité en France et doivent être défendus", explique Mme Royal, pour qui "il s’agit de conserver un équilibre entre la protection du loup, espèce qui fait partie intégrante de notre patrimoine naturel, et la défense des activités de pastoralisme".
Dans son communiqué, elle indique prendre "acte du fait que les attaques de loup ont doublé en 5 ans" (8 500 brebis victimes pour la période juillet 2014-juillet 2015).
Source: DNA - AFP du 18 juillet 2015
Une "brigade d'appui" va être mise en place pour soutenir les éleveurs confrontés aux attaques de loups, a annoncé samedi la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui prévoit aussi des démarches auprès de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage en Europe.
Cette "brigade", composée de dix agents titulaires du permis de chasse - dont on ignore s'ils seront ou non armés -, sera chargée de "mieux protéger les troupeaux", notamment "en assurant une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d'attaques exceptionnelles", explique le ministère. Ils interviendront aussi en appui de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), dans les opérations d'effarouchements ou de prélèvements ordonnés par l'État. Cette équipe, constituée par l'ONCFS, pourrait être déployée dès la fin août.
Elle interviendra en priorité dans les départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur les plus touchés, et ponctuellement dans d'autres comme la Savoie.
Source: La Provence.com / AFP du 18 juillet 2015
Loup: création d'une brigade d'appui aux éleveurs
Une "brigade d'appui" va être mise en place pour soutenir les éleveurs confrontés aux attaques de loups, a annoncé samedi la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
Cette brigade, composée de dix agents titulaires du permis de chasse, dont on ignore s'ils seront ou non armés, sera chargée de mieux protéger les troupeaux, notamment en assurant une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d'attaques exceptionnelles.
Elle sera constituée par l'ONCFS, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et pourrait être déployée dès la fin août. Elle interviendra aussi en appui de dans les opérations d'effarouchements ou de prélèvements ordonnés par l'État.
Ségolène Royal rappelle que les attaques de loup ont doublé en 5 ans: 8.500 brebis victimes pour la période juillet 2014-juillet 2015.
Plusieurs organisations d'éleveurs et agriculteurs des Hautes-Alpes, dont la FRSEA, ont prévu de se mobiliser mardi et mercredi, à l'occasion du passage du tour de France, pour "sensibiliser le public à la détresse d'une profession profondément ébranlée".
Depuis un an, 17 loups ont été tués dans le cadre de dérogations, un chiffre en augmentation en partie lié aux battues de chasseurs permises dans des zones très touchées par les attaques.
Le Canis lupus, espèce protégée au niveau européen, est recensé dans une trentaine de départements français et des spécimens ont été repérés jusque dans la Marne, ainsi qu'en Lozère. En Europe, sa population est estimée à près de 12.000 individus.
Source: France 3 Provence-Alpes su 18 juillet 2015
Le chiffre de 8.500 brebis tuées est une manipulation. Ce sont plus de 9000 animaux tués en 2014 comportant des ovins, caprinc, équins, bovions et chiens. Par ailleurs ce sont 19 loups qui ont été tués en 2014 et non 17 sur un quota de 24 pouvant être porté à 36.