La question de loups hybrides n’est pas nouvelle notamment en Italie. Luigi Boitani, Président de la LCIE, aborde le sujet dès 1985, bien avant la directive européenne "habitats". En France, Laurent Garde, écologue au C.E.R.P.A.M., aborde le sujet dans un rapport en 1996. Depuis, ce sujet est régulièrement abordé par les spécialistes au point que l’Italie reçoit un financement LIFE de l’Union Européenne (Instrument financier pour l'environnement de l'Union Européenne) pour traiter la problématique des hybrides qui mettent en péril l’espèce pure de loups.
En France, personne ne prend le relais de ces divers avertissements. Les associations défense du loup, tout comme les pouvoirs publics s’abstiennent d’aborder le sujet. Le grand
public est tenu à l’écart de toutes informations malgré l’avertissement des éleveurs constatant des comportements étonnants ou des formes et couleurs plus proches du chien que du
loup. Mais comme toujours, en matière d’environnement et d’écologie, la parole des éleveurs et bergers n’est jamais écouté. Ceux qui ne voient jamais de loups dans la nature sont
toujours beaucoup plus connaisseurs que ceux qui les côtoient au quotidien. Le berger est systématiquement traité avec dédain, comme un inculte sans intérêt.
Après plus de 20 ans de loups en France, où la nature du loup est remise en cause, tout comme en Italie, il est étonnant que tout à coup, en octobre 2014, le Conseil de l’Europe se
mette à imaginer, dans le cadre de la
Convention de Berne, la protection de ce chien "batard" issu d’un croisement dans des proportions propre à chaque individu et à priori inconnues pour en faire une espèce à
protection totale.
Si la majorité des bêtes que nous appelons loups aujourd’hui n’était pas des hybrides, on ne chercherait pas à les protéger. Il y a, en effet, de forte chance que si nous abattions
les hybrides il ne resterait pas beaucoup de loups en France.
Le projet de recommandation de la Convention de Berne définit le terme "hybride du loup et du chien" comme signifiant un animal vivant à l’état sauvage avec aussi bien des
origines venant du loup que du chien ce qui peut être confirmé par les techniques taxonomiques actuelles (utilisant aussi bien les caractéristiques morphologiques que génétiques)
Faut-il protéger des loups "hybrides" ou chiens-loups, de simples bâtards, qui attaquent de jour et de nuit, agressifs, n'ayant pas peur de l'homme et ayant souvent de multiples
portées au sein de la meute?
Dans la moitié sud de l'Italie, dans les années 1940 à 1970, le loup en voie d'extinction côtoyait une population considérable de chiens errants (100 loups pour 1 million de chiens
sur le même territoire selon Boitani et Cuicci (2014)...).
Comme le nuage de Tchernobyl, les loups hybrides se sont-ils arrêtés à la frontière française? Que penser de la notion de
"retour naturel du loup en France"?
Dès que nous parlons d'une espèce protégées emblématique, il est difficile d'avoir des exolications précises de la part de "spécialistes". Par ailleurs, la problématique du loup semble être manifestement basée sur le mensonge et la manipulation au point de n'avoir aucune garantie sur les références génétiques du Canis Lupus tant il semble que ce que nous appelons le "loup italien" est en fait un hybride...
Les origines des loups arrivés en France sont plus que douteux. La recommandation n° 17 de la Convention de Berne et son annexe ne font que renforcer le doute. Autant d'éléments qui favorisent la langue de bois pour tenter d'expliquer l'inexpliquable et à terme une certaine tromperie.
Pour le grand public, les chiens-loups sont des canidés qui ont été obtenus par le croisement d'un chien et d'un loup en captivité, afin d'obtenir un canidé ayant l'apparence du loup avec un comportement de type canin, le tout en proportion du pourcentage de loup et de chien obtenu.
Toute fois, des organismes parlent d'hybrides de loups. Selon eux, il existe les Canis Rufus (loup rouge), Canis Lupus (loup gris) et Canis Simensis (considéré par certains comme un chacal). Il s'agirait des trois espèces courantes de loup. Dans ce cas, les chiens sont classés comme sous-espèces de Canis Lupus. On les appelle Canis Lupus Familiaris.
Selon l'encyclopédie libre Wikipédia: "En génétique, l'hybride est un organisme issu du croisement de deux individus de deux variétés, sous-espèces (croisement intraspécifique), espèces (croisement interspécifique) ou genres (croisement intergénérique) différents. L'hybride présente un mélange des caractéristiques génétiques des deux parents (notamment dans le cas des hybrides F1 ou l'on croise deux parents homozygotes sélectionnés pour obtenir une descendance F1 à hétérozygotie contrôlée). Lors de croisements infraspécifiques et en particulier pour l'humain, le terme métis est aussi utilisé.
"L'hybridation est généralement naturelle dans le sens qu'elle fait appel au processus normal de reproduction sexuée, mais elle peut aussi être provoquée par hybridation somatique qui est une technique du génie génétique".
Et il est précisé: "Les hybrides peuvent être fertiles ou stériles suivant la différence, surtout structurelle, entre les génomes des deux parents. Les hybrides intraspécifiques seront généralement tout à fait fertiles, tandis que les hybrides interspécifiques ou intergénériques seront généralement peu fertiles voire stériles du fait que structurellement les chromosomes ont des difficultés d'appariement lors de la méïose".
Toujours selon Wikipédia: "Un chien-loup est un canidé issu de l'accouplement entre un chien et une louve (Canis lupus familiaris x Canis lupus lupus) ou entre un loup et une chienne (Canis lupus lupus x Canis lupus familiaris) (également appelé crocote). On appelle également chien-loups les membres des lignées résultant de la reproduction de chien-loups entre eux. Cette descendance, une fois stabilisée peut former une race de chien-loup".
Il est également précisé que: "Le chien domestique et le loup sont deux sous-espèces de l'espèce canis lupus, il n'y a donc pas de barrière de l'espèce et l'interfécondité est naturelle. Lorsqu'il est réalisé intentionnellement, le but de ces croisements est d'augmenter la résistance des chiens et ses performances physiques. Les chiens actuels souffrent de nombreux problèmes (plus de 350 maladies génétiques ont été répertoriées), consécutifs à une trop forte sélection artificielle pour obtenir des races pures. Ces maladies sont dues à la dépression de consanguinité induite par cette sélection artificielle" . (Cf. Parker, H. G., Kim, L. V., Sutter, N. B., Carlson, S., Lorentzen, T. D., Malek, T. B.,... & Kruglyak, L. (2004). Genetic structure of the purebred domestic dog. science, 304(5674), 1160-1164)
Et le Crocote...: "Un chien-loup issu du croisement d'un loup et d'une chienne est également désigné par le terme crocote (nom commun originairement féminin et orthographié avec un T, communément utilisé au masculin, couramment orthographié et admis avec 2 T bien que toutes les références anciennes le mentionnent toujours avec un seul T). Les crocotes sont très prisés comme chien de garde en Alaska où ils sont appelés «chien-loup»".
Sur le plan législatif: "En France, les hybrides, dont l'ancêtre sauvage se situe dans sa généalogie à moins de 5 générations, tombent sur le coup de l'arrêté du 19 mai 2000
soumettant à autorisation la détention de loups. La détention est donc libre pour les deux races reconnues par la FCI à savoir le chien-loup tchécoslovaque et le chien-loup de
Saarloos".
Les expériences de croisement
Les chercheurs et les scientifiques témoignent. Interview de Laurent Garde chercheur au CERPAM, après la conférence de presse de l'association Eleveurs et Montagnes du 28 novembre 2014 à Manosque.